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perchiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre Quinon, né le à Lyon et mort le à Hyères[1], est un athlète français spécialiste du saut à la perche. Détenteur, pendant quelques jours en 1983, du record du monde de la discipline avec 5,82 m, il remporte, l'année suivante, le titre olympique à l'occasion des Jeux de Los Angeles. Il est le premier perchiste à demander la hauteur de six mètres.
Pierre Quinon | |||||||||||||
Pierre Quinon en 1986. | |||||||||||||
Informations | |||||||||||||
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Disciplines | Saut à la perche | ||||||||||||
Nationalité | Français | ||||||||||||
Naissance | Lyon 3e (France) |
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Décès | Hyères (France) |
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Taille | 1,80 m (5′ 11″) | ||||||||||||
Masse | 73 kg (161 lb) | ||||||||||||
Records | |||||||||||||
Ancien détenteur du record du monde du saut à la perche (5,82 m en 1983) | |||||||||||||
Palmarès | |||||||||||||
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Il commence sa carrière d'athlète au Rhodia club athlétisme de Salaise-sur-Sanne puis rejoint la section athlétisme études de Salon-de-Provence en 1979 pour deux ans sous la direction de Louis Fabiani. En 1981, il rejoint le groupe d'entraînement du Racing club de France dirigé par Jean-Claude Perrin. Il y retrouve notamment Patrick Abada, Jean-Michel Bellot et Thierry Vigneron, qui est alors le détenteur du record du monde avec 5,80 m. Grand espoir de la perche française, Pierre Quinon remporte la médaille d'argent des Championnats d'Europe juniors d'Utrecht en franchissant une barre à 5,30 m. Auteur de 5,70 m durant la saison 1982 et vainqueur des Championnats de France espoirs et séniors, il égale le record national de Thierry Vigneron dès l'année suivante, à l'occasion du meeting Nikaia de Nice (5,80 m). Sélectionné pour les Championnats du monde d'Helsinki en août 1983, il est éliminé d'entrée après avoir raté ses trois premiers essais[2]. Le à Cologne, Pierre Quinon établit un nouveau record du monde de la discipline avec 5,82 m, améliorant d'un centimètre la meilleure performance mondiale détenue par le Soviétique Vladimir Polyakov depuis l'année 1981. Il échoue ensuite à trois reprises à 6,00 m, hauteur demandée pour la première fois en compétition officielle. Trois jours plus tard, lors du meeting Golden Gala de Rome, Thierry Vigneron efface d'un centimètre le record du monde de Quinon.
En début de saison 1984, Pierre Quinon remporte sa première médaille lors d'une compétition internationale sénior en se classant deuxième des Championnats d'Europe en salle de Göteborg avec une barre à 5,75 m, devancé de 10 centimètres par Thierry Vigneron. Champion de France pour la troisième année consécutive, il se qualifie pour les Jeux olympiques de Los Angeles, compétition marquée par l'absence de la plupart des pays du bloc communiste pour cause de boycott (la Roumanie faisant partie des exceptions), et notamment du Soviétique Sergueï Bubka, nouveau recordman du monde de la discipline avec 5,90 m. Le , au Memorial Coliseum de Los Angeles, Pierre Quinon remporte la finale olympique en franchissant une barre à 5,75 m à son premier essai, l'Américain Mike Tully, échouant par trois fois à 5,80 m après avoir fait l'impasse à 5,75 m, prend la deuxième place du concours avec 5,65 m. Thierry Vigneron et l'autre Américain Earl Bell complètent le podium avec 5,60 m. Huitième athlète français champion olympique en athlétisme, Quinon succède à Guy Drut, vainqueur des Jeux de Montréal en 1976 sur 110 m haies, et devient le premier athlète tricolore à s'imposer aux Jeux olympiques dans une épreuve de saut[3].
Le , Quinon établit la meilleure performance de sa carrière en franchissant 5,90 m lors du Nikaia, meeting remporté par Bubka en 5,95 m. Troisième de la Finale du Grand Prix disputée en fin de saison à Rome, il figure au deuxième rang du classement général avec 53 points[4]. Après les résultats de l'athlétisme français en 1985, jugés moins bons par la fédération française par rapport à ceux de 1984, ceux de Pierre Quinon étant l'une des exceptions, des athlètes français publient le une lettre ouverte à la fédération pour protester contre un projet de "contrat" entre chaque athlète et l'instance dirigeante[5]. Cette charte prévoit d'instaurer un programme d'entraînement détaillé avec une sorte d'obligation de performances pour chaque athlète. Critique de ce projet, Quinon déclare que la fédération ne soutient pas assez les athlètes français. D'autres cadres de l'athlétisme français adoptent une opinion proche de celle de Quinon : notamment l'athlète Laurence Elloy, pour laquelle des incitations financières ne régleront pas le problème des performances, et l'entraîneur de saut à la perche Jean-Claude Perrin, qui juge que la fédération ne doit pas rajouter un stress à des athlètes dans le doute, mais qu'elle doit plutôt les encourager[5].
Éloigné des pistes d'athlétisme en 1986 à la suite d'une entorse de la cheville et d'une distension des ligaments, Pierre Quinon ne parvient pas à retrouver son plus haut niveau les années suivantes. Licencié désormais à Bordeaux, il met un terme à sa carrière sportive à l'issue de la saison 1993. Installé dans le département du Var, il exerce son activité professionnelle dans une entreprise de rôtisserie à Hyères[6].
Pierre Quinon était passionné de peinture. Après sa rencontre avec l'artiste Colin Raffer en 2006 il commença à peindre avec pour modèles et inspirations, Nicolas de Staël et Jackson Pollock[7].
Il met fin à ses jours le , à l'âge de 49 ans[8], en se défenestrant[9]. Ses obsèques sont célébrées le en présence de nombreux champions dont Stéphane Diagana[10].
Année | Compétition | Lieu | Résultat | Marque |
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1981 | Championnats d'Europe junior | Utrecht | 2e | 5,30 m |
1984 | Championnats d'Europe en salle | Göteborg | 2e | 5,75 m |
Jeux olympiques | Los Angeles | 1er | 5,75 m | |
1985 | Finale du Grand Prix | Rome | 3e | 5,70 m |
Le stade couvert d'athlétisme[11], inauguré à l'automne 2013 à Nantes a été baptisé de son nom en sa mémoire[12]. En novembre 2013, Alain Billouin publie en hommage à l'athlète Le Paradis bleu de Pierre Quinon, qui retrace la vie du champion olympique[13].
Un gymnase scolaire porte son nom à Salaise-sur-Sanne et également à Bormes les mimosas (83)
Deux romanciers lui rendent hommage : Ludovic Ninet dans La Fille du van (Serge Safran Éditeur, 2017) et Renaud Dély dans Le grand saut (JC Lattès, 2021).
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