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médecin et politicien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Philibert Sarrasin ou Sarrazin (mort le à Genève) fut médecin à l'Hôtel-Dieu de Lyon vers 1550.
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Il serait né au début du XVIe siècle à Saint-Aubin-en-Charollais d’Antoine Sarrazin. Envoyé à Paris par son père qui le destinait à l’Eglise, il fut converti à la Réforme par la lecture d’une Bible grecque. Il alla professer la philosophie à Perpignan puis à Agen où le fils de Jules César Scaliger reçut son enseignement. Il s’installa ensuite à Lyon où il pratiqua la médecine grâce au diplôme conféré probablement à Perpignan. Il fut médecin à l’Hôtel-Dieu pendant quelques mois en 1550 et écrivit des articles reconnus. Il prononça le l’oraison doctorale de la Saint-Thomas à l’Église Saint-Nizier qui avait lieu chaque année pour l’entrée en fonction des nouveaux échevins élus le dimanche précédent. Il se retira à Genève où il fut reçu à l’habitation genevoise le , puis à la bourgeoisie le . Il fut nommé au Conseil des Deux Cents en 1563. Il eut une clientèle nombreuse et importante et fut médecin du prince palatin en 1567 lors de sa quarantaine, un de ses serviteurs ayant été atteint de la peste. Il devint le médecin de Jean Calvin jusqu’à la mort de ce dernier. Il épouse le , Louise de Genin (Jony) de Pennes et décède le .
Il eut onze enfants parmi lesquels :
On rapporte sur lui l’anecdote suivante[3] : « Le , le Consulat arrêta que la procession des pauvres de l'Aumône générale, qui devait se faire le dimanche suivant, n'aurait pas lieu, attendu les grandes chaleurs et la peste qui pullulait et augmentait de jour en jour à Lyon. Ce fut alors que Michel de Nostradamus, qui était tout à la fois médecin et astrologue et demeurait à Salon-de-Provence, fut appelé à Lyon par le Consulat pour venir au secours des pestiférés. Nostradamus quitta Salon et courut soigner les pestiférés lyonnais. Un des savants médecins de cet endroit, nommé Sarrazin et docteur de la Faculté de Montpellier, voulut arrêter seul et sans le secours de personne les progrès de la contagion. Il ambitionnait la gloire du médecin de Salon et croyait se faire à Lyon une réputation semblable à celle que Nostradamus s'était faite à Aix. S'il en avait le dévouement, il lui manquait la science et cependant les historiens de Montpellier et de Lyon le considèrent encore comme un des plus doctes personnages de cette époque. Nostradamus qui était fort modeste, quoique connaissant parfaitement sa valeur, fit part à Sarrazin des observations qu'il avait recueillies à Aix et l'engagea à suivre une autre route, s'il voulait arrêter les progrès du fléau. Le Lyonnais, peu satisfaits des remèdes de leur compatriote, allèrent trouver Nostradamus (lequel guérissait en cachette et pour ne point fâcher Sarrazin les malheureux qui venaient le consulter). Ils se jetèrent à ses pieds et lui demandèrent à grands cris de ne point les abandonner. Celui-ci leur fit cette réponse : je veux bien vous secourir, mais laissez-moi expérimenter à ma manière. J'honore beaucoup, ajouta-t-il, le célèbre docteur Sarrazin, mon collègue, mais comme mes remèdes diffèrent des siens, je désire que vous choisissiez celui qui doit rester médecin de votre ville, et que vous optiez à l'instant même pour l'un ou pour l'autre, pour moi ou pour Sarrazin. À ces mots toute la population s'écria : "C'est le docteur Nostradamus que nous choisissons, le libérateur de la ville d'Aix!". Un mois après, la joie était peinte sur tous les visages, le fléau dévastateur n'existait plus et le docteur Nostradamus, comblé d'honneurs et de présents, retournait triomphant à Salon, escorté des autorités de la ville que sa science et son dévouement avaient sauvée. »
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