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homme mort dans les catacombes de Paris en 1793 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Philibert Aspairt (ou plutôt Asper(t)) est un homme mort dans les carrières de Paris après s'y être perdu début novembre 1793. On ne retrouva son corps qu'en avril 1804.
Naissance | |
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Disparition |
(à 61 ans) |
Décès | |
Activité |
Son tombeau se trouve dans le Grand réseau sud, sous la rue Henri Barbusse (5e arrondissement). Les cataphiles le considèrent comme leur saint patron et le célèbrent le 3 novembre, jour anniversaire de sa disparition[1].
Sous la Révolution, Philibert Aspert est employé à l'abbaye du Val-de-Grâce tout juste désaffectée pour être ultérieurement convertie en hôpital militaire. La tradition orale le dit portier. Le au soir, il emprunte un escalier situé dans la cour et, lanterne à la main, s'enfonce sous terre. Veut-il gagner les caves des Chartreux, qui s'étendent sous le jardin du Luxembourg, pour faire main basse sur quelques bonnes bouteilles de liqueur ?[Interprétation personnelle ?] Il se perd dans les carrières et nul ne le verra plus. En pleine tourmente révolutionnaire, sa disparition n'attire guère l'attention.
Une équipe descendue cartographier le sous-sol retrouve son corps dix ans et demi plus tard, en avril 1804. On l'identifie grâce à son trousseau de clefs et sa ceinture de cuir. Il est enterré sur place. Ornée de deux acrotères dans le goût antiquisant de l'époque, la stèle de son tombeau porte cette épitaphe :
La tombe avec sa stèle est encore visible au XXIe siècle[2]. Selon Pierre Léonce Imbert, auteur d'un ouvrage sur les catacombes de Paris, édité en 1867, la tombe est située à la limite des carrières du Val-de-Grâce, au début de la rue d'Enfer (actuelle rue Henri-Barbusse), non loin de la rue de l'Abbé-de-l'Épée[3].
L'existence de Philibert Aspairt a suscité des interrogations. Ses nom et prénom qui riment et se prêtent au calembour (« Philibert, y's perd… ») ont longtemps fait croire à un personnage imaginaire.
Pourtant, deux documents attestent l'état civil d'un Philibert Asper(t) né en Auvergne en 1732, disparu en 1793 et dont le corps fut retrouvé dans les carrières parisiennes en 1804 :
« N° 4.
ÉTAT CIVIL.
Reg(istre) 57
N° 389
PRÉFECTURE DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE.
VILLE DE PARIS.
12e mairie
Extrait du Registre des Actes de
Décès de l’an douze.
Division de L'observatoire
Du Vingt huit floréal an douze[c] à une heure de Relevée[d]
Acte de Décès de Philibert Asper, carrier Agé
de Soixante deux ans né à Salmeranges départeme(nt)
du puy de dôme demeurant à paris Rue St Jacques no 129
dite Division, Marié à Elisabeth Millard Sa Veuve
trouvé Mort dans les carrières, Sous la Rue D’Enfer Le
douze floréal présent mois[e], heure de midi, Suivant le procês
Verbal dressé le dit Jour par charles Daubanel
commissaire de police de la division du Luxembourg Ledit
Asper disparu de la maison, depuis dix a douze ans, ainsi
qu’il est plus au long constaté au procès Verbal dressé le
dit Jour douze floréal présent mois et an par le dit
commissaire de police, de la dite Division du Luxembourg
En conséquence du quel Extrait (qui[f]) nous à été remis par
Jean Marie françois Dupont Employé demeurant
Rue St Jacques no 176 division de L’observatoire, Etranger
du Defunt Lequel à Signé pardevant nous Maire du
douzième Arrondissement de paris, Soussigné Lecture faite du
dit Acte //.
Signé Dupont et Collette Maire
delivré conforme au Registre
A paris le deux janvier mil
.../...
huit cent treize
vu D // Poulin adj(oint) »
L'acte de décès a été reconstitué après la destruction de l'état civil parisien en mai 1871. Il appartient à la « série A », créée « par production d’extraits authentiques érigés au rang d’originaux[6] ». C'est l'hôpital de la Salpêtrière qui a déposé, le , une copie délivrée le par la mairie de l'ancien 12e arrondissement ; l'acte a été admis trois jours plus tard par la 2e section de la commission de reconstitution.
Une incohérence de dates apparaît entre la fiche alphabétique et la sous-chemise contenant l'acte, qui mentionnent un décès du 12 floréal an XII (= 2 mai 1804), et l'acte lui-même, dressé le 28 floréal an XII (= 18 mai 1804). En remplissant les deux premières, l'employé aux écritures s'est manifestement concentré sur le nombre 12 (qui désigne à la fois l'arrondissement et l'année républicaine inscrits dans le corps du texte) et l'a indûment noté comme quantième du mois.
Le procès verbal d'enquête policière mentionné dans l'acte de décès renseignerait utilement sur les circonstances de la mort. Il a disparu le 24 mai 1871, pendant l'incendie de la Préfecture de police allumé par les Communards.
La succession de Philibert Asper est enregistrée sur la table alphabétique du 5e bureau, à la date du 28 floréal an 12 (= 18 mai 1804)[7].
Il laisse pour héritiers Élisabeth Millard, sa veuve, et Jean Marie Joseph Dupont, son ami, domiciliés faubourg Saint-Jacques.
Les actes d'état civil et l'épitaphe concordent sur plusieurs points :
Une controverse porte sur certaines différences :
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