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romancier et auteur dramatique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Paul Hervieu, né le à Neuilly-sur-Seine et mort le à Paris, est un romancier et auteur dramatique français.
Fauteuil 12 de l'Académie française | |
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Président de la Société des gens de lettres | |
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Journaliste, poète, dramaturge, écrivain, scénariste de cinéma |
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Distinction |
Paul Hervieu naît le à Neuilly-sur-Seine.
Issu d'une famille bourgeoise, il se destine tout d’abord au barreau, devient avocat et fréquente un moment les milieux politiques. Il obtient en 1881 un poste d’attaché d’ambassade à Mexico, qu’il ne conserve pas longtemps. Intéressé surtout par la littérature, il se consacre principalement à l’écriture, tout en fréquentant des salons littéraires et mondains, tels ceux de Madame de Pierrebourg, qui fut sa maîtresse, et de Madame Émile Straus, où il côtoie des écrivains, Marcel Proust, Paul Bourget, Henri Meilhac, Ludovic Halévy, Guy de Maupassant ; des aristocrates, la Princesse Mathilde, le Prince Georges Bibesco ; des comédiens comme Réjane ou Lucien Guitry et des artistes comme Edgar Degas.
En 1883, commence sa longue amitié avec Octave Mirbeau, dont il devient le confident. Il collabore cette année-là, sous le pseudonyme de Liris, à l'éphémère revue que fonde son nouvel ami et à laquelle collaborent également Alfred Capus et Étienne Grosclaude, Les Grimaces, hebdomadaire satirique et de combat anti-opportuniste, mais aussi antisémite, destiné selon Mirbeau « à faire grimacer tout ce faux monde de brigands impunis de la finance ». Pourtant, à l'instar de Mirbeau, qui fera partie des intellectuels dreyfusistes les plus engagés, Hervieu sera dreyfusard, ce qui lui vaudra un échec lors de sa première candidature académique. Il cofonde avec Gustave de Malherbe la maison d'édition La Librairie moderne.
Préoccupé par les problèmes sociaux de son époque, il les expose dans des romans psychologiques et mondains, à la manière de Paul Bourget, et dans des pièces de théâtre, volontiers moralisatrices. Voulant analyser rigoureusement une situation et en montrer les conséquences inéluctables, il met en scène des personnages qui se conduisent avec une logique extrême, sans la moindre humanité, attentifs uniquement au sentiment du devoir et aux conventions sociales. Cette rigidité amène à des dénouements dramatiques qui paraissent outranciers aujourd’hui. L'intrigue se déroule dans des milieux aristocratiques ou mondains : la femme adultère dans L'Énigme et dans Le Réveil, le remariage d’une femme divorcée dans Le Dédale, et le soin dû aux enfants, quelles qu’en soient les conséquences, dans La Course du flambeau.
« Je ne crois pas qu'il ait jamais un mot de pitié pour les souffrances physiques ou morales qu'il dépeint avec une inflexible vigueur. [...] C'est par l'intensité seule de ses descriptions ou de ses analyses qu'il trahit son émotion et qu'il provoque la nôtre. Tel il était dans ses livres, tel il était aussi dans sa vie[1] »
— Edmond Estève, Paul Hervieu, conteur, moraliste et dramaturge.
Il succéda en 1900 à Édouard Pailleron au fauteuil 12 de l'Académie française. Edmond de Goncourt disait de lui : « Le petit Hervieu a une voix curieuse, c'est comme la voix lointaine d'un somnambule que son endormeur ferait parler. »[2]
Paul Hervieu meurt le dans le 16e arrondissement de Paris[3]. Il est inhumé au cimetière de Passy (division 15), à Paris[4] auprès de sa compagne Mme de Pierrebourg, en littérature Claude Ferval.
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