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docteur ès lettres, écrivain, haut-fonctionnaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Paul Bastier, né le à Paris 6e et mort le à Paris 17e, est un éducateur, traducteur et haut fonctionnaire français.
Sous-préfet de Sélestat (d) | |
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Président Société sélestadienne des lettres sciences et arts (d) | |
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Professeur des universités Université Adam-Mickiewicz de Poznań | |
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Lecturer (d) Université Friedrich-Schiller d'Iéna | |
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Lecturer (d) Université de Königsberg | |
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Paul Marie Clément Adéodat Bastier |
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Après avoir obtenu son baccalauréat en 1892 au lycée Louis-le-Grand, Bastier a entrepris des études d’histoire et de philologie à la Faculté des lettres de Paris, où il a été l’élève de Henri Berr, fondateur de la toute jeune Revue de synthèse historique[1].
Docteur ès lettres, ses études se prolongent de 1899 à 1903 en Allemagne : après deux années à Munich, Bastier devient lecteur de littérature et philologie françaises à l’université de Königsberg en 1901, puis à l’université d'Iéna en 1904[2]. Il publie, à cette époque, des monographies sur plusieurs auteurs français (dont Fénelon et Victor Hugo) ainsi qu’un ouvrage intitulé la Mère de Goethe, d’après sa correspondance (Perrin, 1902).
De 1904 à 1914, il est Dozent à la Académie royale de Poznań (de), où il a été président de l’Alliance française et tint toutes sortes de conférences, en particulier sur les relations littéraires entre la France et l’Allemagne.
Durant ses années d’enseignement de l’allemand et du français à Poznań, il commence à s’intéresser au poète et dramaturge allemand Friedrich Hebbel qui devient rapidement son cheval de bataille et un inépuisable sujet de conférences. Il publie ainsi dès 1907 un ouvrage intitulé Friedrich Hebbel, dramatiste et critique (Paris, Émile Larose) dans lequel il présenta le poète et dramaturge allemand et donna une traduction française de sa tragédie Maria Magdalena) et de quelques essais et aphorismes critiques et esthétiques. Sa version-adaptation de Marie Madeleine fut solennellement présentée par l'« adaptateur » et jouée, notamment par Charles Dullin, au théâtre des Arts en . Cette première traduction en français d’une œuvre de Hebbel donna lieu à plusieurs conférences du traducteur sur le dramaturge allemand. En 1910, Bastier avait par ailleurs consacré un ouvrage à la nouvelle allemande, de Goethe à Gottfried Keller (Larose) ainsi qu’un autre essai à Friedrich Hebbel (L’Ésotérisme de Hebbel, Larose).
En 1901, Paul Bastier avait épousé Louise Schmülling, fille d’un officier prussien. Revenu en France, il a été, de 1919 à 1936, sous-préfet de Sélestat, où son rôle culturel a été très actif. Il a fondé notamment la Société sélestadienne des lettres sciences et arts (d) en 1919 et dont il a été le président jusqu’en 1936, et promu la fête du tricentenaire de l’entrée des troupes françaises en 1934, ainsi que plusieurs monuments.
Dans les années 1930-1940, il traduisit enfin plusieurs ouvrages consacrés au socialisme et à l’économie, ainsi que quelques œuvres plus littéraires, publiées par la collection bilingue Aubier-Montaigne : les journaux de voyage respectifs du dramaturge autrichien Franz Grillparzer et de Hebbel lors de leurs voyages en France (Aubier, 1942) et la nouvelle le Pauvre Ménétrier de Grillparzer (Aubier, 1943).
Chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’Instruction publique, croix de guerre 1914-1918, officier du Mérite agricole, officier de l’Aigle Blanc de Serbie, officier du Nicham Iftikar, officier de la Croix du Bénin ; prix Montyon de l’Académie française, 1941[2].