Partidas realistas
groupes de guérilleros absolutistes espagnols / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Les partidas realistas (« milices royalistes ») sont des groupes de guérilleros absolutistes qui se formèrent en Espagne au cours du Triennat libéral (1820-1823) pour tenter de renverser le régime constitutionnel mis en place à la suite de la révolution de 1820 et rétablir le pouvoir absolu du roi Ferdinand VII. Ils constituèrent le bras armé de la « contre-révolution », « comprise comme l’ensemble des stratégies politiques mises en marche par les vieilles élites réactionnaires pour mettre fin à la révolution et au libéralisme ». Cette contre-révolution commença dès le moment où le monarque prêta serment pour la première fois sur la Constitution, le 9 mars 1820, car il n’accepta en réalité jamais le nouveau régime, il s’affaira tout de suite à conspirer et prit la direction du mouvement, avec la complicité des membres de la cour et des hauts responsables de l'État également contraires au libéralisme[2][3]. Comme l'affirma dans ses mémoires le marquis de las Amarillas : « aucun [des ministres] ne pouvait ignorer que le Roi protégeait en secret les soulèvements contre la Constitution sur laquelle on l’avait obligé à prêter serment »[4].
Bien que les première fassent leur apparition en 1820, elles proliférèrent à partir du printemps 1821 et atteignirent leur apogée l’année suivante, donnant lieu en Catalogne, en Navarre et au Pays basque à une véritable guerre civile — la dénommée guerre royaliste —, qui se solda dans un premier temps par leur défaite face aux armées constitutionnalistes, obligeant les royalistes à fuir en France ou au Portugal. L'expédition d'Espagne menée par l’armée française commencée en 1823, à laquelle se joignit les troupes royalistes espagnoles réorganisées depuis l'exil en France et les milices royalistes qui étaient parvenues à se maintenir après l'offensive constitutionnaliste, supposa le triomphe définitif de la contre-révolution. Le roi Ferdinand VII fut libéré de sa « captivité », le régime constitutionnel aboli et l’absolutisme restauré, marquant le début de la dénommée décennie abominable.