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Ourida Meddad, née le 18 août 1938 à Alger et morte le 29 août 1957 à Alger, est une indépendantiste algérienne.
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Fille unique[1], Ourida Medad est née le 18 août 1938 à Alger[2]. Sa famille, pauvre, émigre depuis Tigounatine[3] en Kabylie[4], vers la casbah d'Alger[3]. Elle suit des études primaires en 1947, qu'elle arrête du fait du poids des traditions[5], avant de suivre les cours de l'association islamique Essabah, puis étudie dans centre professionnel[2] pour apprendre la couture[5].
En 1956, trois indépendantistes se rendent à son domicile à Bab Jdid pour l'enrôler au sein du Front de libération nationale (FLN). Malgré l'opposition de son père[1], elle accepte leur demande et prend le nom de guerre de Maryam[5]. Elle devient agent de liaison dans la Zone autonome d'Alger, chargé de transporter messages et lettres[6], elle est arrêtée à l'été 1957 par l'armée française. Détenue dans une école de la Casbah située rue Sarouy, nue et attachée sur une chaise, elle est torturée[7] au chalumeau[8] jusqu'à tard dans la nuit par les parachutistes du général Massu[4].
Épuisée, et confrontée à l'absence d'empathie de ses tortionnaires qui lui ordonnent de se déshabiller de nouveau[1], Ourida Meddad meurt défenestrée du premier étage[4] et meurt le 29 août 1957[2].
Les causes de son décès font débat[3]. Alors que certaines sources affirment qu'elle aurait été jetée par les soldats, les autres prisonniers affirment l'avoir vue se jeter[4] pour abréger ses souffrances[2]. Ses geôliers auraient déclaré en l'injuriant « la salope, elle s'est défenestrée »[4]. Yacef Saâdi déclare à son sujet qu'elle « n'est pas morte en martyre », mais « a préféré se suicider au moment où des soldats français s'apprêtaient à la violer »[9]. Pour la journaliste française Florence Beaugé, son geste est « héroïque », qu'il s'agisse d'un suicide plutôt que d'un meurtre n'a aucune importance vu que qu'elle a enduré[8].
Sa famille, qui se rend à la morgue pour reconnaître son corps, y découvre des traces de brûlures sur sa poitrine, aux pieds et aux mollets. Elle est inhumée au cimetière El Kettar[3].
Ses parents meurent de chagrin, d'abord sa mère six mois plus tard, suivie de son père, quelques années plus tard. Une de ses cousines prénomme sa fille en son honneur[8].
L'école Sarrouy d'Alger où la jeune fille a été torturée[10] a été renommée école Ourida Meddad[6]. Son nom est également donné à un boulevard de la casbah d'Alger et à un lycée d'El Harrach[3].
Le 5 avril 1997, le président de la République Liamine Zéroual lui décerne la médaille de l'Ordre du Mérite national à titre posthume[3].
Mustapha Boutadjine a peint son portrait en 2011[3].
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