Oppidum de Tronoën
De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
L'oppidum de Tronoën (également appelé Oppidum de Tronoan) est un complexe urbain protohistorique armoricain. Ses vestiges ont été dégagés à la fin du XIXe siècle par l'archéologue Paul du Chatellier (1833-1911)[Note 1],[8]. Le site est localisé dans la commune de Saint-Jean-Trolimon, dans le département du Finistère, en Bretagne. Il connaît une occupation celtique dès le 1er Âge du fer, au VIIe siècle av. J.-C. (époque hallstattienne) et observe une continuité d'utilisation tout au long du 2e Âge du fer (époque laténienne)[8]. L'installation d'un nouveau site, en lieu et place de ces premières structures urbaines, voit le jour à l'époque gallo-romaine. Cependant, la seconde fondation ne se pérennise pas et subit finalement un abandon à partir du IVe siècle.
Cet article est une ébauche concernant le Finistère et l’archéologie.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
Ne doit pas être confondu avec Calvaire et chapelle de Tronoën.
Oppidum de Tronöen Site archéologique de Tronoën en Saint-Jean-Trolimon Oppidum de Tronoan | |||||
Urne cinéraire en céramique[2][1]. | |||||
Localisation | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Arrondissement | Quimper | ||||
Canton | Plonéour-Lanvern | ||||
Département | Finistère | ||||
Région | Bretagne | ||||
Site archéologique | Oppidum | ||||
Coordonnées | 47° 52′ nord, 4° 17′ ouest | ||||
Altitude | 56 m | ||||
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Europe
| |||||
Histoire | |||||
Période hallstattienne | |||||
Période laténienne | |||||
Période gallo-romaine | |||||
Haut Moyen Âge | |||||
Sources | |||||
[3] | |||||
[4] | |||||
[5] | |||||
[6] | |||||
modifier ![]() |
Le site de Tronoën appartient au territoire (la civitas ou cité) de la tribu gauloise des Osismes.
Sur le site de l'oppidum armoricain, des pièces de monnaie gallo-romaines ont été mises en évidence. Il s'agit généralement de statères confectionnées en bronze[9]. D'autres types d'éléments numismatiques, également découverts à proximité ou dans l'enceinte de l'oppidum, ont été identifiés et répertoriés. D'époque plus ancienne, ces pièces de monnaie sont de fabrication typiquement osisme[9]. En , une monnaie attribuée aux Parisii est signalé lors d'un second chantier de recherches conduit sous le patronage de Paul du Chatellier[10]. Enfin, plus rares, quelques occurrences de monnaies de type « Jersey » et quelques-unes de frappe pictonne ont été mises en évidence lors de fouilles préventives. La présence de ces pièces au cœur du site armoricain suggère, d'après le spécialiste numismate Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu (1905-1995), des contacts commerciaux avec les peuples pictons de la façade atlantique et d'autres tribus celtes d'outre-Manche[9].
Enfin, concernant l'existence du temple de Tronöen, et ainsi que le mettent en perspective Jean-Louis Brunaux et Patrice Arcellin, pour cette époque et pour cette zone de la Gaule Chevelue :
« Aujourd'hui, l'Armorique et ses marges se caractérisent à la fois par la relative rareté des ensembles cultuels collectifs (ceux des Sept-Perthuis à Saint-Malo et de Tronoën à Saint-Jean-Trolimon, ou encore de Nalliers et Aubigné-Racan, étant pour l'heure exceptionnels) et, parallèlement, par la multiplicité des manifestations de rituels domestiques ou à échelle locale, privés ou publics, et de vestiges commémoratifs révélés au sein de contextes domestiques ou funéraires. »
— Jean-Louis Brunaux Patrice Arcellin et al., , Cultes et sanctuaires en France à l'âge du Fer, p. 77[11].