Nœux-les-Mines
commune française du département du Pas-de-Calais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
commune française du département du Pas-de-Calais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Nœux-les-Mines est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Nœux-les-Mines | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Béthune | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane | ||||
Maire Mandat |
Serge Marcellak 2020-2026 |
||||
Code postal | 62290 | ||||
Code commune | 62617 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Nœuxois | ||||
Population municipale |
11 520 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 1 303 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 28′ 49″ nord, 2° 39′ 56″ est | ||||
Altitude | Min. 23 m Max. 76 m |
||||
Superficie | 8,84 km2 | ||||
Type | Centre urbain intermédiaire | ||||
Unité urbaine | Béthune (banlieue) |
||||
Aire d'attraction | Nœux-les-Mines (commune-centre) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Nœux-les-Mines (bureau centralisateur) |
||||
Législatives | Dixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
Liens | |||||
Site web | noeux-les-mines.fr | ||||
modifier |
Loisinord - Nœux-les-Mines | |
Une vue aérienne de la station serait la bienvenue. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Subdivision administrative | Pas-de-Calais |
Site web | loisinord.e-monsite.com |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 28′ 19″ nord, 2° 40′ 45″ est |
Massif | |
Altitude | 55 m |
Altitude maximum | 129 m |
Altitude minimum | 55 m |
Ski alpin | |
Remontées | |
Nombre de remontées | 2 |
Téléskis | 2 |
Pistes | |
Nombre de pistes | 2 |
Bleues | 1 |
Vertes | 1 |
Total des pistes | 0,320 km |
Installations Nouvelles glisses |
1 half-pipe, rails, tremplins |
Neige artificielle | |
Canons | buses tous les mètres environ |
Superficie | 10 km2 |
modifier |
La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane qui regroupe 100 communes et compte 275 327 habitants en 2021.
La Compagnie des mines de Nœux y a exploité ses fosses nos 1 - 1 bis et 3 - 3 bis.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de dix communes. Les communes limitrophes sont Verquigneul, Barlin, Drouvin-le-Marais, Hersin-Coupigny, Houchin, Labourse, Mazingarbe, Sains-en-Gohelle et Verquin.
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune est traversée par la Loisne amont, cours d'eau naturel de 10,52 km, qui prend sa source dans la commune de Hersin-Coupigny et se jette dans le canal de Beuvry au niveau de la commune de Beuvry[1].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 881 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lillers à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Nœux-les-Mines est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune[Note 2], une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nœux-les-Mines, dont elle est la commune-centre[Note 4],[10]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (54,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (53,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,5 %), zones urbanisées (37,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Nœux-les-Mines est desservie par l'A26 Troyes - Calais via Reims et Arras, dite l'autoroute des Anglais. La commune est également traversée par la nationale 37 de Château-Thierry à Saint-Venant. Cette route a été déclassée en route départementale en 1972 et devient alors la D 937.
Nœux-les-Mines figure sur la voie ferrée Arras - Dunkerque.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Nuet (vers 1000) ; Nuez (1104) ; Nouz (1118) ; Nue, Noum (1154-1159) ; Nouth (1163) ; Noue (1169-1191) ; Noe (1171) ; Neu, Nueu (1201) ; Nueh (1210) ; Nuee (1226) ; Noee (1257) ; Neue (1257) ; Noeue (1304) ; Nonne [lire : Nouue (1321) ; Neuwe (1331) ; Neue (1429) ; Newe (1469) ; Nooues (1520) ; Noeuwe, Noeve (1530) ; Noche (1589-1590) ; Neux (1720) ; Noeu (1750) ; Nœux-les-Béthune (XVIIIe siècle)[14].
Du pluriel de l'oïl Noe « prairie marécageuse, marais »[15].
Nœux-les-Mines en 1887[16], après la découverte du charbon dans son sous-sol en 1850.
Nœux-les-Mines s'est appelé Vitris au IVe siècle, c'est le premier nom qu'on lui connaisse. Ce village fut détruit en 882 par les Normands, avant d'être reconstruit au Xe siècle et de devenir Noewe « ville nouvelle »[réf. nécessaire].
Il faisait partie d'une petite province, la Gohelle, appartenant elle-même à la province d'Artois.
L'activité y était essentiellement agricole. Mais on y trouvait aussi de petites activités annexes à l'agriculture : meuneries, sucreries, brasseries…
Des erreurs de transcriptions successives transformeront Noewe en Nœux-lez-Béthune puis en Nœux-les-Mines en 1887, après la découverte du charbon dans son sous-sol en 1850. La commune compte alors 1 100 habitants. Les travaux de percement de la première fosse ont débuté en 1851. La ville connut alors une forte poussée démographique jusqu'à compter 14 070 habitants en 1962. Toutes les fosses ont été fermées entre 1956 et 1968.
Pendant la Première Guerre mondiale, le , une revue de troupes a été effectuée à Nœux par le général commandant la 10e armée française. À l'issue de celle-ci, la croix d'officier de la Légion d'honneur a été remise au général Brezet commandant la 26e brigade d'infanterie[17].
En mars 1915, des troupes ont stationné sur la commune[18]. Ce fut également le cas en mai 1915[19].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Béthune du département du Pas-de-Calais.
La commune est membre de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane.
La commune est rattachée au canton de Nœux-les-Mines.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la dixième circonscription du Pas-de-Calais.
Tête de liste | Liste | Premier tour | Sièges | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | CM | CC | |||||
Serge Marcellak[Note 5] | PS | 2 764 | 76,08 | 30 | 5 | |||
Jérôme Antochewicz[21] | RN | 623 | 17,14 | 2 | 0 | |||
Jean-Pierre Bugzel | SE | 246 | 6,77 | 1 | 0 | |||
Votes valides | 3 633 | 97,53 | ||||||
Votes blancs | 32 | 0,86 | ||||||
Votes nuls | 60 | 1,61 | ||||||
Total | 3 725 | 100 | 33 | 5 | ||||
Abstention | 4 856 | 56,59 | ||||||
Inscrits / participation | 8 581 | 43,41 |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
juin 1878 | mai 1892 | Édouard Guilleman | ||
mai 1892 | janvier 1916 | Henri Béharelle[23] | Républicain | Agriculteur Député du Pas-de-Calais (4e circ. de Béthune) (1902 → 1906) Conseiller d'arrondissement (1898 → 1904) Décédé en fonction |
janvier 1916 | juin 1916 | Augustin Coquerelle | ||
juin 1916 | janvier 1918 | Édouard Guilleman | Décédé en fonction | |
janvier 1918 | décembre 1919 | Charles Descamps | Capitaine des sapeurs-pompiers Élu maire provisoire | |
décembre 1919 | août 1922 | Louis Monsauret[24] | SFIO | Boulanger Révoqué |
août 1922 | octobre 1922 | Édouard Viard | Premier adjoint faisant fonction de maire | |
octobre 1922 | mars 1959 | Henri Beaussart[25] | SFIC puis SFIO |
Mineur puis négociant en grains |
mars 1959 | mars 1965 | Albert Versquel[26] | PCF | Médecin, ancien résistant |
mars 1965 | avril 1978 | André Fourdrinier[27] | SFIO puis PS |
Instituteur et directeur d'école, maire honoraire Démissionnaire pour raisons de santé |
avril 1978 | mars 2014 | Jacques Villedary[28] | PS | Professeur de collège Conseiller général de Nœux-les-Mines (1982 → 2015) Président de la CC de Nœux et environs Suppléant du député Marcel Wacheux (1981 → 1986) |
mars 2014 | En cours (au 31 mars 2022) |
Serge Marcellak | PS[29] | Professeur des écoles[30],[31] Conseiller régional des Hauts-de-France (2021 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[32],[33] |
L'ancien maire Albert Versquel est médecin, résistant et adhérent du Parti communiste français. Lors de la grève des mineurs de 1948, il soigne un mineur blessé, et est pour cela arrêté, emprisonné et condamné à quatre mois de prison et à la dégradation de ses grades militaires obtenus dans la Résistance. Médecin libéral, il s'attache à la lutte contre la silicose (il y consacre son livre Les poumons de pierre) et il promeut les méthodes d’accouchement sans douleur à partir de 1955[34].
La commune est jumelée avec :
Ville | Pays | Période | ||
---|---|---|---|---|
Thalheim/Erzgeb.[35] | Allemagne | depuis |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[36],[Note 6].
En 2021, la commune comptait 11 520 habitants[Note 7], en évolution de −5,48 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
11 520 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 5 613 hommes pour 6 200 femmes, soit un taux de 52,48 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 2,0 | |
5,7 | 10,2 | |
17,4 | 18,7 | |
18,6 | 17,8 | |
18,5 | 17,9 | |
18,6 | 16,7 | |
20,6 | 16,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 1,6 | |
5,6 | 8,9 | |
16,7 | 18,1 | |
20,2 | 19,2 | |
18,9 | 18,1 | |
18,2 | 16,2 | |
19,9 | 17,9 |
Nœux-les-Mines a transformé l'un de ses terrils en piste de ski artificielle, la deuxième plus vaste d'Europe, derrière celle d'Edimbourg en Ecosse. Inaugurée le , la « station la plus basse de France » - comme le rappelle son site internet - fonctionne ainsi toute l'année. Elle était constituée d'une sorte de paillasson en plastique vert fluo, arrosé en permanence par des buses automatiques pour faciliter la glisse et pour éviter l'échauffement de la piste. Elle a subi un important lifting en 2006, car son premier revêtement l'empêchait d'accueillir les planches de surf.
Depuis le bâtiment d'entrée, une vue directe est permise sur le domaine skiable. Celui-ci offre une hauteur de 74 mètres, la longueur de la piste est de 320 mètres pour 35 mètres de large, avec une inclinaison qui va jusquʼà 28°. La piste est desservie par deux téléskis du constructeur Montaz-Mautino, dont un pour débutants, ce qui permet des rotations de quatre minutes pour un skieur rapide. La piste offre trois tremplins, une corniche de 2 m de haut, un champ de 21 bosses, un half pipe de 44 m, trois rails de 5 m, un quarter pipe, et la possibilité de pratiquer du ski ou du snowboard[40]. L'originalité du site a permis l'apparition d'une discipline : le skiathlon, qui mélange la course à pied, le VTT et le ski.
La piste attire plus de 30 000 skieurs par an (tendance décroissante depuis les années 2010), avec un pic de fréquentation (près de 20 000) entre décembre et mi-mars quand elle sert à la population locale notamment de terrain d'entraînement en préparation d'un séjour aux sports d'hiver dans les stations de montagne. Le revêtement permet une glisse plus rapide quand les températures sont inférieures à 12 °C.
Près de ce terril se trouve une base nautique, ouverte généralement entre avril et fin septembre. Elle accueille un téléski nautique, une plage, des locations de pédalos et canoës, un minigolf et divers terrains de sports. L'ensemble est appelé Loisinord (inauguré en 1994).
En 2002, puis en 2003, la commune a accueilli la finale du Trophée Andros sur son circuit automobile, le premier ovale de glisse d'Europe.
La fédération anglaise y a organisé ses championnats nationaux de ski freestyle deux années de suite[41].
En ouvre, au pied du domaine skiable, le « NœuXtreme park », un circuit de pump track pour les amateurs de BMX, skateboard, trottinette et roller. Le circuit est constitué d'une butte de départ de 4 m, de 584 m de pistes, d'une ligne droite de 60 m, de 63 bosses et de 24 virages. il présente deux parcours en miroir : la piste rouge de 220 m pour les confirmés et la piste bleue de 190 m pour les intermédiaires, avec à côté de ces deux parcours, la piste verte de 100 m pour les débutants[42].
Depuis le , la valeur universelle et historique du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est reconnue et inscrite sur la liste du patrimoine mondial l’UNESCO. Parmi les 353 sites, répartis sur 109 lieux inclus dans le périmètre du bassin minier, le site no 88 de Nœux-les-Mines comprend les vestiges de la fosse no 1 - 1 bis des mines de Nœux, le terril conique no 36, 1 de Nœux, les Grands Bureaux de la Compagnie de Vicoigne-Nœux-Drocourt, la cité pavillonnaire no 1 ancienne, l'église Sainte-Barbe et le groupe scolaire, la coopérative minière, la cité-jardin de la Résidence du Fond de Sains, la cité pavillonnaire rue de Moussy, les cités modernes du Stade et du Chemin perdu, la pharmacie de la Société de Secours Minière, et la cité-jardin no 1 nouvelle[43],[44].
Construite à une date inconnue, on sait que ce sont les Vikings qui l'ont détruite en 882. Reconstruite à l’identique par ordre du pape Adrien III, elle sera de nouveau rasée en 1550. Treize ans plus tard, un nouvel édifice est érigé, sous lequel seront enterrés les notables entre 1678 et 1708. Cette année-là, les soldats espagnols mettent le feu au clocher dans lequel se sont réfugiés des soldats français et des villageois. L’incendie fera neuf victimes. Sept ans après, on bâtit une quatrième église qui tombera en ruines.
En 1790, elle est fermée et transformée en atelier de salpêtre. C’est une grange située dans une rue derrière, qui sert pour les offices. Le , on lance une souscription publique et en 1822, Louis XVIII donne l’autorisation du début des travaux qui s’achèvent en 1827. Cette nouvelle église, fabriquée à faible coût, est trop petite et vite délabrée. Il faut la rénover en 1845. Puis on l’agrandit en 1876 grâce à une somme conjointe de l’État, la commune et la population.
Après la foudre en 1910, c’est ensuite au tour des conflits de s’attaquer au bâtiment. Le , un obus autrichien s’abat dans l’édifice au moment où aurait dû se dérouler un cortège funèbre. Heureusement, la prudence de l’abbé Roussel permet d’éviter un carnage. En 1940, un autre bombardement fit heureusement peu de dégâts. Le dernier aléa de la vie tourmentée de l’église Saint-Martin est dû au modernisme et remonte en 1993. Le chauffage, installé depuis quelques décennies avait provoqué une condensation propice au développement d’un champignon appelé mérule. Il en coûtera 1,7 million de francs et plusieurs mois de travaux pour que les Nœuxois retrouvent leur lieu de prières.
On ne peut dissocier l’histoire de la paroisse et de l’église Sainte-Barbe à celle de l’exploitation minière. En 1857, avec la construction de nombreux corons pour accueillir les mineurs de la fosse no 1, on nomma un vicaire, Élisée Dussart, pour s’occuper des fidèles. Il célébrait la messe dans trois maisons de la rue Saint-Arnaud (12,14,16) qu’on faisait communiquer pour contenir toute la foule. Le , la paroisse est officiellement érigée et c’est l’abbé Marquant qui a l’honneur d’ouvrir le premier registre. En 1868, on construit un presbytère et en 1875, le conseil d’administration des mines de Vicoigne vote un budget de 100 000 francs pour la construction d’un édifice religieux. La tâche est confiée à l’architecte M. Moyaux qui termine les travaux en 1878. En hommage à la patronne des mineurs, on lui donne le nom de Sainte-Barbe et on inscrit sur son portail : « HAEC EST DOMUS DEI ET PORTAE CAELI (Ici est la maison du seigneur et la porte du ciel) ». Le , on bénit la cloche « Julie » et le , c’est Fernand Lesert qui inaugure les orgues. Le , on tirera même un feu d’artifice du sommet du clocher.
Au cours de la grande guerre, les obus ne font que l’effleurer. Chapelle ardente, elle accueille les soldats tués à Notre-Dame-de-Lorette, comme le général Moussy. Le , dans l’église et dans la ville se déroule un événement marquant : le congrès eucharistique diocésain, en présence des plus hautes autorités religieuses et de plus de 15 000 fidèles. Un cortège de 80 groupes français et polonais défila sur plus d’un kilomètre jusqu’au stade.
L'artiste Ladislas Kijno passe une partie de son enfance à Nœux-les-Mines, où son père travaille aux Houillères. En souvenir de ces années, il fait don à la ville de dizaines d'œuvres. Ces pièces sont rassemblées dans un bâtiment administratif ouvert au public[45].
Blason | D'azur aux attributs de mineur, au casque d'argent sur un piquet d'or, à la masse d'argent ombrée de sable et emmanchée d'or, brochant en bande, au pic et à la rivelaine de sable emmanchés d'or passés en sautoir et brochants, à la lampe de mineur de sable ouverte d'argent et allumée d'or appendue à l'ensemble, la rivelaine soutenue d'une hache d'argent emmanchée d'or, posée en barre et surbrochant, le tout en-travaillé avec une cordelette de sable, accompagné de deux barres d'argent, celle du chef haussée et celle de la pointe abaissée, chacune chargée d'une cotice en barre ondée de gueules, et délimitant des angles de sinople[46].
|
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.