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Titre de la Vierge Marie suite aux apparitions mariales au Japon en 1973 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Notre-Dame d'Akita est le nom sous lequel les catholiques désignent la Vierge Marie telle qu'elle est apparue à sœur Agnès Sasagawa Katsuko en 1973 à Akita au Japon. La statue de la Vierge Marie (présente dans la chapelle du couvent) a été l'objet de 101 lacrimations inexpliquées entre le et le , ainsi que de pertes de sang. Ces lacrimations ont été observées par plus de 500 témoins.
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Notre-Dame d'Akita | |
Apparition mariale | |
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Vénérée à | Couvent des Servantes de l'Eucharistie à Akita, Japon |
Vénérée par | Église catholique |
Fête | 6 juillet |
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Après plusieurs enquêtes canoniques réalisées par l'Église catholique et des analyses des sécrétions de la statue de bois, ces évènements ont été reconnus comme authentiques et dignes de foi par l’évêque de Niigata, Jean Shojiro Itô, d'une lettre pastorale du puis par le cardinal Ratzinger, en 1988, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi[1].
La vénération de « Notre-Dame d'Akita » est autorisée par l'évêque du lieu depuis 1984[2].
En 1963, M. Saburo Wakasa, de l'Institut japonais de sculpture, sculpte au couteau une statue de la Vierge Marie en reprenant le visuel de la Dame de tous les Peuples. Il donne néanmoins un visage « japonais » à la représentation de la Vierge[3]. La statue de bois est installée dans le couvent d'Akita au Japon[4]. C'est cette statue qui va être l'objet de lacrimations et de plusieurs événements reconnus, dans les années 1980, comme miraculeux par l’Église catholique[5].
En 1973, une religieuse nouvellement arrivée dans la communauté, sœur Agnès Sasagawa Katsuko va connaitre plusieurs expériences mystiques avant de bénéficier de ce qu'elle décrira comme une apparition mariale[6],[7].
Le , durant la nuit, la voyante se rend dans la chapelle pour prier devant la statue de Notre-Dame d'Akita (qui représente à l'époque « la Dame de Tous les Peuples »). C'est alors qu'elle voit et entend la statue lui parler[6],[7],[N 1].
Deux autres apparitions se produisent les et , toujours devant la statue. La voyante reçoit des messages d'appel à la prière et à la pénitence pour « apaiser le courroux du Père » (face aux péchés des hommes), et éviter que de « terribles châtiments » ne tombent sur l'humanité[8],[9],[7],[3].
De 1975 à 1981, la statue elle-même va être l'objet de phénomènes mystique inexpliqués : apparitions de stigmates avec ruissellement de sang, mais surtout 101 lacrimations, où la statue « pleure » devant plus de 500 personnes parmi lesquelles des évêques, des scientifiques, de nombreux curieux, et même la télévision japonaise (qui en a diffusé les images)[3],[10],[11],[5]. Ces témoins étant aussi bien des chrétiens que des non-chrétiens[12].
Les sécrétions prélevées sur la statue sont examinées par le professeur Kaoru Sagisaka[5] qui conclut que ces sécrétions (tant le sang que les larmes) « sont d'origine humaine »[3]. L'analyse scientifique du phénomène conclura qu'il est « scientifiquement inexpliqué »[5].
L'évêque du lieu, Jean Shojiro Itô, lance une enquête canonique. Ayant un avis positif sur ces événements d'Akita, l'évêque se retourne vers la Conférence épiscopale japonaise qui nomme une commission nationale. L'expert principal, qui s’avère particulièrement sceptique vis-à-vis de ces évènements, « privilégie l'hypothèse parapsychologique selon laquelle les larmes et la sueur auraient émané de la voyante, sans indice à l'appui »[11].
Peu satisfait des réponses apportées par cette enquête, l'évêque ouvre une nouvelle série d'expertises où il fait analyser les lacrimations de la statue ainsi que la guérison de la surdité de sœur Agnès. Dans leurs conclusions, les scientifiques indiquent que la guérison de sœur Agnès ne peut être expliquée scientifiquement. Les paroles rapportées par la voyante sont également analysées par des théologiens[13],[11].
Les conclusions de ces nouvelles enquêtes amènent Jean Shojiro Itô à publier une lettre pastorale en date du , dans laquelle il déclare authentiques et dignes de foi les évènements d'Akita, et étend la vénération de Notre-Dame d'Akita à tout son diocèse, en attendant le jugement définitif du Saint-Siège[14],[11]. En 1988, le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, conforte Jean Shojiro Ito dans sa décision en reconnaissant officiellement les évènements d'Akita comme authentiques, ainsi que les messages « donnés par la Vierge »[12],[8].
Dans les années 1970, les télévisions japonaises viennent filmer les lacrimations de la statue et en diffusent les images dans tout le pays[5].
Du 25 au se déroule à Akita une convention internationale rassemblant une dizaine d'évêques d'Asie et d'Afrique, ainsi que des experts. Ce colloque a pour thème les événements d'Akita[11]. Une publication a été réalisée avec les interventions des participants au colloque[15].
Jean Shojiro Itô, après avoir reconnu officiellement les apparitions, a déclaré dans une interview[N 2] que les « faits d'Akita se situent dans le prolongement de Fátima », en particulier les secrets de Fátima. Il a déclaré : « Je crois que le troisième message d'Akita est étroitement lié au message de Fatima. Même après avoir reçu le message de Fatima, les gens ne se sont pas repentis. Notre-Dame se devait de rappeler et raviver le message de Fatima »[5].
Il résulte de ces événements, qui ne sont pas sans rappeler la tonalité apocalyptique de la troisième prédiction de Fatima, que les trois messages délivrés par la Vierge Marie à sœur Agnès Sasagawa Katsuko font référence à la nécessité de prier et de se sacrifier pour la gloire du Père, d'entrer avec la prière dans la pauvreté, la chasteté et l'obéissance, et de se battre contre le châtiment terrible envoyé aux hommes, avec les armes du rosaire quotidien[16].
La leçon de ces manifestations exceptionnelles est à la fois liée au mystère eucharistique[17] à cause de la première vision du tabernacle, à la participation de Marie à la passion de son fils et à un appel universel à la conversion[18],[19].
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