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écrivaine britannique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Nancy Freeman-Mitford, plus connue sous le nom de Nancy Mitford, est une romancière et biographe britannique, née le à Londres et morte le à Versailles.
Naissance |
Londres, Royaume-Uni |
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Décès |
(à 68 ans) Versailles, France |
Activité principale |
Langue d’écriture | anglais britannique |
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Genres |
Installée en France à partir de 1946, elle est célèbre pour ses œuvres littéraires, mais aussi pour son rôle prépondérant dans la vie mondaine, en France, comme elle l’avait été en Grande-Bretagne les décennies précédentes, au cours de l'entre-deux-guerres.
Elle fait partie de la célèbre fratrie Mitford.
Née au 1, Graham Street (aujourd'hui Graham Place), dans le quartier londonien de Belgravia, Nancy Mitford est la fille de David Freeman-Mitford, deuxième Lord Redesdale, une famille aristocratique anglaise très ancienne, et l'aînée d'une fratrie composée de six sœurs et d'un garçon[1],[2]. Son père simulait, pour le plaisir de ses filles, des chasses à courre sur le domaine familial. Il aimait aussi pratiquer l'art aristocratique de déplaire, refusant par exemple les invitations à dîner en rétorquant qu'il mangeait très bien chez lui[3]. Recevant des cours au sein du domicile familial avec ses frère et sœurs, elle plaide pendant des années en faveur d'une scolarisation normale. En 1921, elle est enfin autorisée à passer un an en pension au château de Hatherop (à proximité de Fairford), un établissement privé informel pour les jeunes femmes de bonne famille[4].
Elle fréquente dans sa jeunesse les Bright Young People[5], un groupe de jeunes aristocrates hédonistes qui défrayent la chronique, et qui formera le sujet de l'un de ses livres. Elle tombe amoureuse d'Hamish St. Clair-Erskine, sans réel retour de sa part[6], ce qui est le sujet de son premier roman. Elle épouse le 4 décembre 1933 Peter Rodd[5], mais les infidélités de son mari les conduisent bientôt à mener une vie séparée[5]. Grande mondaine de l'entre-deux-guerres, elle rencontre, connaît et reçoit dans son salon les beaux esprits de son temps. Elle se consacre également à l'écriture, en faisant paraître notamment ses premiers romans, comme Christmas Pudding en 1932 où l'héroïne principale, Amabelle, qui s'adonne à la prostitution de luxe, réunit pour Noël des amis à la campagne. Le ton est d'un humour pince-sans-rire et d'un pragmatisme tranchant. Amabelle est ainsi désolée de constater, à propos de ses invités, que « le problème, c'est que les gens s'attendent à être heureux dans l'existence »[7]. Elle écrit aussi pour un journal, The Sunday Times y décrivant avec un humour grinçant sa propre classe aristocratique, et laissant apparaître des opinions de gauche (à l’opposé de plusieurs de ses sœurs)[5].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle tombe amoureuse d'un compagnon du général de Gaulle, Gaston Palewski. Elle bénéficie d'une notoriété littéraire assez forte au début de l'après-guerre grâce notamment à son roman La Poursuite de l'amour (The Pursuit of Love, 1945), dont le succès renforce son indépendance financière. En mars 1946, elle va s'installer à Paris au 7, rue Monsieur, afin de se rapprocher de Palewski, momentanément sans emploi après le départ de Charles de Gaulle du gouvernement provisoire. Déjà bien connue, y compris en France, elle devient ainsi « La dame de la rue Monsieur ». Gaston Palewski vient la voir régulièrement et ils mènent une vie intellectuelle et mondaine très animée. Mais il ne veut pas s'installer chez elle ni l'épouser[8],[9] car elle est divorcée et cela pourrait nuire à la carrière politique qu’il compte poursuivre.
Elle continue à écrire des romans, comme L'Amour dans un climat froid (Love in a Cold Climate, 1949), avec un certain succès, ainsi que des essais, des traductions vers l’anglais (notamment de La Princesse de Clèves), des traductions et adaptations cinématographiques (par exemple pour un film de Mark Robson, La Petite Hutte) et des biographies remarquées : Madame de Pompadour en 1954, Voltaire in Love en 1957, The Sun King : Louis XIV at Versailles en 1966, Frederick the Great en 1970, etc.[8],[10].
Gaston Palewski la quitte lorsqu’il a 68 ans, pour épouser en Helen-Violette de Talleyrand-Périgord, sa maîtresse attitrée, récemment divorcée du comte James de Pourtalès, avec qui elle était mariée depuis 1937. En conséquence, Nancy Mitford s'installe à Versailles. Opérée peu de temps après d'une tumeur cancéreuse au foie, elle meurt quatre ans plus tard, en 1973[5].
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