Métabolites secondaires des plantes
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Pour un article plus général, voir métabolite secondaire.
Les métabolites secondaires des plantes sont des composés chimiques synthétisés par les plantes, c'est-à-dire des composés phytochimiques, qui remplissent des fonctions non essentielles, de sorte que leur absence n'est pas mortelle pour l'organisme, contrairement aux métabolites primaires. Les plantes produisent et utilisent une grande variété de métabolites (qu'on classe souvent en 3 catégories : terpénoïdes, alcaloïdes et composés phénoliques). Leur nombre est évalué à 200 000. On pensait autrefois qu'il s'agissait de simples résidus métaboliques, mais on sait maintenant qu'ils jouent des rôles physiologiques et écologiques majeurs (fonctions périphériques, vitales pour la plante à moyen et long terme, par ex. concernant la communication intercellulaire, la défense, la manipulation comportementale d'insectes ou d'autres types d'organismes, la régulation des cycles catalytiques, la reproduction...) ; ils+ sont impliqués dans les interactions écologiques entre la plante et son environnement.
Ils ont une distribution restreinte dans le règne végétal, et certains ne se trouvent que chez une seule espèce ou un seul groupe taxonomique, de sorte qu'ils sont souvent utiles en chimiotaxonomie.
Certains métabolites secondaires des végétaux ont une grande importance technico-économique, c'est le cas par exemple de la morphine en médecine ou du caoutchouc naturel dans l'Industrie (produit par l'Hévéa, il est la plus grosse molécule connue du groupe des terpénoïdes).