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médias capables d'atteindre et d'influencer une large audience De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les médias de masse (francisation de l'anglais : mass media) sont l'ensemble des moyens de diffusion de masse de l'information, de la publicité et de la culture, ils sont capables d'atteindre et d'influencer un large public. Les principaux moyens de communication de masse sont la presse, l'affiche, le cinéma, la radiodiffusion, la télévision[1] et plus récemment l'internet[2]. Le terme média est souvent utilisé comme une abréviation de mass media (ou médias de masse)[3].
Type |
Discipline académique, spécialité (d), branche économique |
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Partie de |
Jusqu'en 1930, seule la presse écrite était considérée comme un moyen d'information pouvant toucher un large public. À partir des années 1930, le cinéma parlant en se développant, contribue à faire évoluer, la presse, les magazines et la radio. La communication de masse apparaît comme un problème social[1].
En 1969, l'Académie française propose le terme de masses-média pour franciser l'expression anglaise mass média, mais ce terme ne sera pas utilisé[4].
Le chercheur canadien Marshall McLuhan[5] présente le phénomène des « médias de masse » sous quatre caractéristiques principales :
Jusqu'au développement du web 2.0, du fait des techniques employées, les médias de masse se caractérisent par une logique push, c'est-à-dire que l'information est poussée par un émetteur vers des destinataires, à grande échelle, d'où un coût par contact très faible pour l'annonceur. Ainsi la télévision est considérée comme le média de masse par excellence.
L'Histoire des techniques de télévision fait l'objet d'un article séparé.
La puissance de pénétration dans les foyers par les médias de masse va intéresser :
À partir des années 1930, le développement de la consommation de masse crée un formidable tremplin pour la communication de masse. Les médias capables de « faire passer des messages » à grande échelle à de vastes publics, se développent, à l'initiative des producteurs, pour :
Durant les années 1960 et 1970, le renouveau du pouvoir d'achat et la prospérité relative retrouvée donnent naissance à des catégories sociales nouvelles qui sont soucieuses de reconnaissance (par exemple au travers de la consommation ostentatoire), et vont devenir les cibles majeures des hommes de marketing :
Par le recours aux médias de masse, les annonceurs peuvent diffuser leurs messages en direction d'un très vaste public, répartis sur des espaces élargis pour un coût relativement raisonnable. La mesure de l'efficacité de ces diffusions donne lieu à un suivi spécifique (mesure de l'audience : audimat, coût par contact, etc.). Le développement des réseaux sociaux remet en cause le financement des médias de masse par la publicité[6].
Dans un second temps, depuis l'arrivée des nouvelles technologies — et en particulier de l'internet, — l'univers des médias de masse a été considérablement révolutionné du fait d'un recul des contraintes techniques. Il devient désormais possible de combiner « action de masse » avec :
On distingue aujourd'hui plusieurs médias de masse.
Dans son livre La Troisième Vague publié en 1980, le sociologue Alvin Toffler reprend la classification de l'économie en trois secteurs de Colin Clark et de Jean Fourastié avec l'époque primaire (agriculture), secondaire (industrie) et tertiaire (services) pour découper l'histoire en trois grandes vagues successives : la révolution agricole, la révolution industrielle et la révolution post-industrielle. Selon lui, cette dernière période est caractérisée par la révolution numérique, le développement d'une nouvelle infosphère et technosphère, et la démassification des médias, la multiplication des « médias autres » en opposition des médias de masse (médias de proximité, médias communautaires, médias alternatifs, autopublication) entraînant un tourbillon informationnel fatal aux médias traditionnels de la deuxième vague, qui tendaient à normaliser et à uniformiser les informations, au détriment de la diversité et de la complexité du réel[9]. Le sociologue Francis Balle remet en cause cette uniformisation par les médias de masse dont les techniques de distribution très individualisées (multiplication des réseaux mobiles, essor du « nomadisme ») et la création, au sein de leur groupe, de médias spécialisés, favorisent la diversification[10].
Selon Toffler, la démassification et l'explosion de l'information conduit à une « société d'hyperchoix » et à la déstandardisation de la culture qui devient éclatée (« démassification des mentalités »). Cette troisième vague renverse les médias mainstream qui voient leur influence diminuer et les médias démassifiés favorisent « des individus bien formés, d'une maturité croissante, compétents et aptes à s'exprimer, en quelque sorte, sur un plan supérieur[11] ». Balle pense au contraire que l'abondance de choix ne permet plus, paradoxalement, une véritable liberté de choix, et qu'elle ouvre plus grande la porte aux stratégies d’influence, d'instrumentalisation et de propagande[12]. Les sociologues Frank Webster (en) et Kevin Robins ne partagent pas cette vision optimiste de Toffler[13], considérant que les nouvelles technologies de l'information neutralisent les relations sociales et prolongent le contrôle et les formes de domination qui sont en place depuis longtemps déjà dans les sociétés capitalistes[14]. Le réalisateur Pascal Bonitzer analyse le contradiction entre la multiplicité des médias télévisuels et la diversité de l'information[15] : « un maximum de différences (la pluralité du même, l'éclatement des supports, des genres, des types de production imaginaire, anciennes, récentes et nouvelles images), un maximum d'indifférence, ou une tendance à l'indifférenciation maximum (le service public, le grand égout collecteur, la loi de l'audimat, la mêmeté des multiples chaînes). La multiplicité des images, des canaux, des réseaux, est un leurre en ce sens que le système de la Communication (ou de l'Information, autre face du même) canalise cette multiplicité au profit de son propre discours, autonyme et tautologique. Dans l'univers de la Communication, il n'est plus question de communication »[16]. Le sociologue Lucien Sfez partage ces analyses en créant le néologisme tautisme (contraction de tautologie et autisme) pour désigner une pathologie sociale relative à la dépendance du sujet à l’égard de ces nouvelles techniques et de la multiplication des sources qui génèrent, par la redondance de leurs contenus et le filtrage (chambre d'écho, bulle de filtres), un enfermement et un automatisme qui consiste à prendre la représentation de la réalité pour son expression[17].
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