Ministère des Affaires étrangères (Japon)
ministère chargé des relations diplomatiques du Japon avec les autres pays De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Le ministère des Affaires étrangères (外務省, Gaimushō ) est un des départements ministériels du Cabinet du Japon, officiellement traduit en anglais en Ministry of Foreign Affairs (MOFA), chargé de la définition, de la gestion et de la mise en œuvre de la diplomatie japonaise. Il siège au 2-2-1 Kasumigaseki dans l'arrondissement spécial de Chiyoda à Tokyo.
Fondation |
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Type | |
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Forme juridique | |
Domaine d'activité | |
Siège | |
Pays | |
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Effectif |
6 597 employés |
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Ministre | |
Budget |
743 449 543 000 yen (2023) |
Site web |
Après la fin plus ou moins forcée en 1853 de la politique isolationniste du sakoku menée par le shogunat Tokugawa, celui-ci doit se doter de fonctionnaires chargés de négocier avec les diplomates étrangers et de mener les affaires étrangères du Japon. Le rōjū et chef de fait de l'administration du bakufu Hotta Masayoshi nomme un conseil de spécialistes en matière de commerce international, placé sous sa direction et chargé de le conseiller pour la procédure d'ouverture des ports et de négociation des traités avec les pays étrangers.
À partir d', des « Magistrats des Nations étrangères » (外国奉行, gaikoku bugyō ) sont nommés, et dont le statut venait tout juste en dessous de celui de daimyo. Cinq au départ, leur nombre varie fortement durant la période du Bakumatsu (la fin du shogunat), avec un maximum atteint à 13. La première mission diplomatique à l'étranger, en l'occurrence en Europe, est envoyée en 1862. S'ils ont été supprimés comme l'ensemble du bakufu lors de la restauration Meiji en 1868, ils ont servi de base à la future administration diplomatique.
De janvier à , dans le gouvernement des Sanshoku, une Agence des Nations étrangères (外国事務, Gaikoku Jimu ) est créée avec à sa tête tout d'abord un « Président » (総裁, Sōsai , en l'occurrence le prince Komatsu Akihito), puis des « Gouverneurs généraux » (総督, Sōtoku , quatre puis un) à partir du et enfin un « Directeur de Bureau » (局督, Kyoku-toku ) à compter du . Cette administration devient, après la promulgation du Seitaisho (ou Code de gouvernement, dit aussi « Constitution de ») et le rétablissement du Dajōkan (« département d'État »), le « Département des Nations étrangères » (外国官, Gaikoku-kan ) dirigé par un « Gouverneur » (知事, Chiji ). Il est à son tour remplacé dès juin 1869 dans le Dajōkan par l'« Agence des Affaires étrangères » (外務事務, Gaimu Jimu ) menée par le « grand officier des Affaires étrangères » (外務卿, Gaimu-kyō ) et finalement le premier ministère des Affaires étrangères (外務省, Gaimu-shō ) avec à sa tête un ministre des Affaires étrangères (外務大臣, Gaimu Daijin ) est créé en . Elle est ainsi l'une des plus anciennes administrations du gouvernement japonais. La carrière diplomatique, véritable prérogative de la kazoku (l'aristocratie née de l'ère Meiji) jusqu'à son abolition en 1947, reste encore aujourd'hui l'une des plus prestigieuses au Japon. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la plupart des diplomates ont passé l'Examen au Haut service international après être passés par une faculté de droit et en tout premier lieu celle de la renommée université de Tokyo. Pratiquement tous les ambassadeurs depuis les années 1950 sont choisis parmi les vétérans du ministère. L'impératrice consort Masako est elle-même issue du monde diplomatique.
Le Gaimu Daijin a toujours été l'un des postes majeurs du Cabinet. Il est premier en ordre de précédence juste après le Premier ministre (plusieurs de ces derniers ont d'ailleurs cumulé cette fonction avec celle de ministre des affaires étrangères : Shigenobu Ōkuma, Giichi Tanaka, Shigeru Yoshida et Nobusuke Kishi, en plus de ceux l'ayant exercé par intérim) jusqu'en 1948, et le ministre Uchida Kōsai exerce à deux reprises l'intérim du Premier ministre (en novembre 1921 après l'assassinat de Takashi Hara, et d'août à septembre 1923, donc pendant le tremblement de terre de Kantō, après le décès de Katō Tomosaburō). Il est ensuite second, après le ministre de la Justice, de 1948 à la réforme du gouvernement de 2001, et depuis lors troisième à la suite de la création du grand ministère des Affaires intérieures et des Communications qui a pris la première place. Il conserve un poids considérable, et est généralement confié à une figure du parti majoritaire (les deux précédents ministres entre 2009 et 2011, Katsuya Okada puis Seiji Maehara, ont tous deux été présidents du Parti démocrate du Japon entre 2004 et 2006 et des artisans de l'arrivée de Naoto Kan au poste de Premier ministre). Depuis 1947, pas moins de 12 Premiers ministres sur 29 ont été également, dans leur carrière politique, ministre des Affaires étrangères, le dernier en date étant Tarō Asō, Gaimu Daijin de 2005 à 2007 et chef du gouvernement de 2008 à 2009.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le ministère n'a plus le monopole sur l'ensemble de la politique étrangère, avec la création de départements ayant également des champs de compétence dans ce domaine (le ministère des Finances pour les douanes, les négociations sur les prix et les fluctuations monétaires, la finance internationale et la nature des montants de l'aide pour le développement ; le ministère de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie pour les flux marchands, les importations et exportations ; le ministère de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche pour les importations de produits alimentaires et agricoles et les droits de pêche ; le ministère de la Justice pour la politique de contrôle de l'immigration et le renseignement stratégique ; le ministère de la Défense pour le déploiement ou le retrait des Forces d'autodéfense). Son importance semble devoir toutefois se renforcer avec la succession depuis les années 1990 de Premiers ministres appelant à ce que le Japon joue un rôle à la hauteur de sa puissance économique sur la scène internationale, par une candidature à un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, la participation à des missions humanitaires et de reconstruction en zone de conflit ou encore la construction d'une « Communauté d'Asie orientale » sur le modèle de l'Union européenne.
Les dates en gras indiquent les périodes pendant lesquelles le titulaire du ministère est aussi le Premier ministre :
Les attributions et missions actuelles du ministère des Affaires étrangères sont définies par la « loi d'établissement du ministère des Affaires étrangères ». Selon elle, « sa mission est de permettre le renforcement des bénéfices du Japon et des citoyens japonais, tout en contribuant au maintien d'une société internationale paisible et sûre, et, à travers des mesures actives et efficaces, à la fois de réaliser un bon environnement international et de garder et de développer des relations extérieures harmonieuses » (Article 3)[1].
Concrètement, cela implique :
Personnalité | Parti | Faction | Diète | Circonscription |
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Yoshimasa Hayashi | PLD | Représentant | Yamaguchi (3e district) |
Personnalité | Parti | Faction | Diète | Circonscription |
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Shunichi Suzuki | PLD | Kishida | Représentant | Iwate (2e district) |
Masaji Matsuyama | PLD | Kishida | Conseiller | Préfecture de Fukuoka |
Personnalité | Parti | Faction | Diète | Circonscription |
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Toshiko Abe | PLD | Tanigaki | Représentante | Okayama (3e district) |
Minoru Kiuchi | PLD | - | Représentant | Shizuoka (7e district) |
Kenta Wakabayashi | PLD | Machimura | Conseiller | Préfecture de Nagano |
Le « vice-ministre administratif » (事務次官, Jimu-jikan ) est au Japon le haut fonctionnaire placé au sommet hiérarchique de l'administration d'un ministère, juste après le ministre, les premiers vice-ministres et les secrétaires parlementaires qui sont eux des hommes politiques membres du gouvernement. Depuis la réforme de 1998, appliquée en 2001, il n'y en a plus qu'un par ministère. Le vice-ministre administratif assiste le ministre dans des domaines tels que maintenir l'ordre dans les affaires administratives du ministère ou superviser le travail des divisions, bureaux, institutions affiliées et bureaux locaux. Jusqu'en 2009, une conférence des vice-ministres administratifs (事務次官等会議, Jimu-jikan-tō kaigi ) de chaque ministère se réunissait deux fois par semaine (le lundi et le jeudi), un jour avant un conseil des ministres, pour coordonner les dossiers à l'ordre du jour de ce dernier[2]. Cette réunion, critiquée tout particulièrement par le PDJ et de manière générale par les membres de l'opposition au PLD comme l'un des principaux symboles de la trop forte place laissée aux hauts-fonctionnaires dans la direction de l'État au détriment des hommes politiques, a été supprimée dès l'arrivée au pouvoir des démocrates en septembre 2009[3]. L'actuel vice-ministre administratif des Affaires étrangères est, depuis le , Ken'ichirō Sasae (avant sa nomination à ce poste, il était directeur délégué, ou secrétaire général, des Affaires étrangères, chargé des affaires politiques).
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