Ministère de la Justice (Japon)
ministère japonais chargé de la justice De Wikipédia, l'encyclopédie libre
ministère japonais chargé de la justice De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le ministère de la Justice (法務省, Hōmu-shō ) est un des départements ministériels du Cabinet du Japon, officiellement traduit en anglais en Ministry of Justice (MoJ).
Fondation | |
---|---|
Prédécesseur |
Attorney General's Office (d) |
Type | |
---|---|
Forme juridique | |
Siège | |
Pays | |
Coordonnées | |
Langue |
Effectif |
55 231 employés (31/12/2023) |
---|---|
Ministre | |
Filiale |
Immigration Services Agency (d) |
Budget |
725 044 143 000 yen (2023) |
Site web |
Il s'agit de l'un des plus anciens ministères japonais, créé durant la réforme Meiji tout d'abord en 1869 sous le nom de Keibu-shō (刑部省 ), soit littéralement ministère des Affaires pénales, puis en 1871 sous le nom de Shihō-shō (司法省 ), à savoir littéralement ministère de direction de la loi. Il avait alors un champ de compétence particulièrement vaste, allant jusqu'à superviser les travaux des cours de justice.
Cependant, après la Seconde Guerre mondiale et la Constitution de 1947, l'autorité sur les différentes cours est transférée à la Cour suprême et le ministère de la Justice est même supprimé le pour être remplacé par un simple Bureau du Procureur général (法務庁, Hōmu-chō ). Le terme de Hōmu sert alors à désigner le membre du cabinet chargé des affaires judiciaires et est traduit en procureur général, à l'instar du procureur général des États-Unis.
Cette administration va alors progressivement augmenter en importance : dès le , le Hōmu-chō est rebaptisé en Hōmu-fu (法務府 ), pour la même traduction, tandis que le procureur général est désormais assisté de plusieurs adjoints.
Il faut attendre un remaniement dans le 49e cabinet du Japon, le 3e dirigé par Shigeru Yoshida, pour voir le ministère de la Justice pleinement recréé sous son nom actuel, le procureur général étant remplacé dès lors par un ministre de la Justice (法務大臣, Hōmu-daijin ). Ce département n'a pratiquement pas été transformé depuis, si ce n'est la suppression de l'un de ses 7 bureaux internes ainsi que de plusieurs directions d'autres bureaux qui ont alors disparu ou ont été combinés lors du plan de réorganisation du gouvernement central lancé le lors du remaniement du deuxième cabinet de Yoshirō Mori[1].
Il siège au 1-1-1 Kasumigaseki, Chiyoda-ku à Tokyo, juste à côté de la porte Sakura (ou porte des Cerisiers) du Kōkyo. Il comprend un ancien bâtiment en brique rouge, inauguré en décembre 1895 et qui fut le seul et unique siège du ministère jusqu'en 1990, restauré à plusieurs reprises notamment après la guerre entre 1948 et 1950 et de nouveau à la fin des années 1980. Dernier représentant des bâtiments gouvernementaux construits durant l'ère Meiji, cet édifice abrite aujourd'hui l'Institut de recherche et de formation, la bibliothèque et le musée du ministère de la Justice. Sinon, juste derrière l'ancien bâtiment a été construit un autre plus moderne pour servir de ministère de la Justice à proprement parler. Il a été inauguré le et consiste en un immeuble de granite rose du Canada de 25 niveaux dont 4 souterrains[2].
Il est actuellement dirigé, depuis le , par Hideki Makihara, au sein du 102e cabinet du Japon, emmené par Shigeru Ishiba.
Ses attributions principales concernent :
Personnalité | Parti | Faction | Diète | Circonscription |
---|---|---|---|---|
Hideki Makihara | PLD | Représentant | Nord-Kantō (proportionnelle) |
Personnalité | Parti | Faction | Diète | Circonscription |
---|---|---|---|---|
Shigeyuki Gotō | PLD | - | Représentant | Nagano (4e district) |
Personnalité | Parti | Faction | Diète | Circonscription |
---|---|---|---|---|
Masahito Moriyama | PLD | Kishida | Représentant | Hyōgo (1er district) |
Le « vice-ministre administratif » (事務次官, Jimu-jikan ) est au Japon le haut fonctionnaire placé au sommet hiérarchique de l'administration d'un ministère, juste après le ministre, les premiers vice-ministres et les secrétaires parlementaires qui sont eux des hommes politiques membres du gouvernement. Depuis la réforme de 1998, appliquée en 2001, il n'y en a plus qu'un par ministère. Le vice-ministre administratif assiste le ministre dans des domaines tels que maintenir l'ordre dans les affaires administratives du ministère ou superviser le travail des divisions, bureaux, institutions affiliées et bureaux locaux. Jusqu'en 2009, une conférence des vice-ministres administratifs (事務次官等会議, Jimu-jikan-tō kaigi ) de chaque ministère se réunissait deux fois par semaine (le lundi et le jeudi), un jour avant un conseil des ministres, pour coordonner les dossiers à l'ordre du jour de ce dernier[3]. Cette réunion, critiquée tout particulièrement par le PDJ et de manière générale par les membres de l'opposition au PLD comme l'un des principaux symboles de la trop forte place laissée aux hauts-fonctionnaires dans la direction de l'État au détriment des hommes politiques, a été supprimée dès l'arrivée au pouvoir des démocrates en [4]. L'actuel vice-ministre administratif de la Justice est, depuis le , Kotarō Ōno (il était, avant son accession à ce poste, directeur du Bureau des Affaires criminelles).
Quatre-vingt-douze « Institutions affiliées » ou « Offices » (施設等機関, Shisetsutō kikan ) sont liées au ministère :
Une « Institution spéciale » ou « Organisation attachée » (特別の機関, Tokubetsu no kikan ) dépend du ministère :
Le ministère dispose de huit Juridictions de correction (矯正管区, Kyōsei kanku ), soit une dans chacune des huit régions du Japon, pour y relayer l'action du ministère en matière de gestion du système pénitentiaire. De même, il existe huit Commissions régionales de réinsertion et de protection (地方更生保護委員会, Chihō kōsei hogo iinkai ), huit Bureaux des affaires judiciaires (法務局, Hōmu kyoku ) et quarante-deux Bureaux régionaux des affaires judiciaires (地方法務局, Chihō hōmu kyoku ), huit Bureaux régionaux de gestion de l'immigration (地方入国管理局, Chihō nyūkoku kanri kyoku ) et cinquante Bureaux d'observation et de protection (保護観察所, Hogo kansatsu jo ).
Six « Organes consultatifs » ou « conseils » (審議会, Shingikai ) assistent le ministère dans ces missions :
Le ministère de la Justice est également l'autorité délégatrice pour deux « Bureaux extérieurs » ou « Organes indépendants » (外局, Gai kyoku ) :
La particularité du système japonais réside dans le fait que les japonais préfèrent régler leurs différends par la conciliation et la médiation plutôt que par les tribunaux[5].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.