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théologien protestant français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Max-Alain Chevallier, né le à Cercoux (Charente-Maritime) et mort le à Strasbourg, est un pasteur français, théologien protestant, exégète du Nouveau Testament, dont les travaux sur le Saint-Esprit ont marqué une étape dans la recherche théologique. Il est professeur à la faculté de théologie protestante de Strasbourg et président de l'université des sciences humaines de cette ville en 1971-1973.
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Max-Alain Chevallier est né le , à Cercoux, où son père, Adrien Chevallier, est pasteur. Côté paternel, depuis le XVIe siècle, sa famille saintongeaise est rattachée à la communauté réformée. Son père meurt le à Alès, d’une péritonite, laissant trois fils orphelins. Sa mère, Marthe Marion, est d'abord institutrice dans les environs d'Alès, puis directrice de l'Ecole Jeanne d'Albret à Paris [1] ; côté maternel, les familles sont protestantes, originaires de Valence et d’Annonay
A partir de 1927, il effectue ses scolarité primaire et secondaire à Alès[1]. L’été 1939, il est bachelier (Lettres, puis maths). Il veut devenir pasteur mais entreprend d’abord des études littéraires : en 1939-40, « hypokhâgne » à Bordeaux ; en 1940-41, « khâgne » à Lyon. Il passe les certificats correspondants et est alors titulaire d’une licence de lettres. En 1941-42, il est aux chantiers de jeunesse. Il prolonge de juillet à , avec la responsabilité d’assistant de groupe. En 1942-43, il intègre la faculté de théologie protestante de Strasbourg, repliée à Clermont-Ferrand.
En , Max-Alain Chevallier est de la classe requise pour le STO, en Allemagne. Il arrive à y échapper : au moment du départ en gare de Dijon, il est envoyé à Paris pour une formation à la JOFTA (Jeunesse ouvrière française au travail en Allemagne), pour l’encadrement des jeunes. Après divers délais, il démissionne, arrive à se procurer de faux papiers et peut vivre en réfractaire au STO. Dès , il entre à la faculté de théologie protestante de Paris, où il passe deux ans. Il réussit en 1945 l’examen de fin d’études et soutient sa thèse de baccalauréat en théologie le . Encouragé à poursuivre vers la licence en théologie en 1945-46 il poursuit sa formation à l'université de Bâle, où il suit les cours du théologien suisse Karl Barth puis, en 1946-1947 à la faculté de théologie de Strasbourg. Il réussit les examens de licence en . Durant l'été 1947, sachant l’allemand, il est appelé par Madeleine Barot, responsable de la Cimade, à ouvrir la baraque en bois de cette organisation à Mayence, pour renouer le dialogue avec les étudiants allemands[2]. À son retour, à la fin de 1949, il reprend ses études à Strasbourg durant quelques mois, puis il est appelé à devenir secrétaire général de la Fédération française des associations chrétiennes d'étudiants, la « Fédé », fonction qu'il occupe de l'été 1950 jusqu’à l’été 1954.
En 1954-1955, il bénéficie d’une bourse du Conseil œcuménique des Églises au Westminster College (en) de l'université de Cambridge, où il rédige sa petite thèse, qu'il soutient à Strasbourg et publie en 1956. Il réalise sa thèse de doctorat d'État, intitulée « Esprit de Dieu, paroles d'hommes : le rôle de l'esprit dans les ministères de la parole selon l'apôtre Paul »[3], en 1966 à Strasbourg.
Le , à Paris, Max-Alain Chevallier épouse Marjolaine Cuénod Chevallier, membre du mouvement protestant Jeunes Femmes, cofondatrice du groupe Orsay en 1979, spécialiste du théologien Pierre Poiret et maître de conférences honoraire à la faculté de théologie protestante de Strasbourg[4]. De cette union naissent quatre enfants[5].
En et jusqu’en 1961, Max-Alain Chevallier est pasteur de la paroisse d’Hussein-Dey, banlieue est d’Alger. Il est élu président de la région Algérie de l’Église réformée de France. En , l’indépendance de l'Algérie est proclamée. Le départ massif des Européens a pour conséquence la fermeture d’une vingtaine de paroisses. Il n’en reste que trois : Alger, Oran et Constantine. Il doit gérer tous ces changements puis, en , quitte l’Algérie.
Cette période fait l'objet d'un ouvrage qui rassemble des textes et documents originaux publié en 2022 à l'occasion du 60e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie[6],[7].
Il est nommé au , maître assistant de pédagogie religieuse à la faculté de théologie de Strasbourg, tout en travaillant à sa thèse de doctorat, qu'il soutient le [8]. Il est alors nommé maître de conférences en Nouveau Testament, et en 1969 professeur sans chaire, puis occupant un poste récemment créé.
Max-Alain Chevallier, est élu membre du conseil national de l’Église réformée de France en 1974. En , il est élu président du Conseil, lors du synode national de Dourdan. Il occupe cette fonction durant trois ans, jusqu’au synode de , tout en gardant son poste à l'université de Strasbourg. Dans le même temps, il est vice-président du Conseil de la Fédération protestante de France.
De 1980 à 89, il reprend à plein temps ses fonctions d’enseignement et de recherche, avec un temps partiel à la faculté de théologie protestante de Montpellier durant l'année 1988-1989.
Max-Alain Chevallier est chevalier des Palmes académiques (1987).
En été 1989, il prend sa retraite. Un cancer se déclare début décembre de la même année et il meurt le [9].
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