Le mandapa (sanskrit मण्डप| maṇḍapa), également orthographié dans le sud de l'Inde mantapa ou mandapam, est une salle à colonnes dans l'architecture des temples hindouistes. Il se situe entre le saint des saints (garbha griha) et l'entrée du temple [1]. En Asie du Sud-Est, dans l'ancien Champā, le mandapa se situe en dehors de l'enceinte, et dans l'axe du sanctuaire principal[2]. Cette salle, la première adjonction historique dans le développement du temple hindou, est généralement considérée comme une pièce de méditation où le fidèle se recueille avant d'accomplir la pûjâ dans le sanctuaire à proprement parler.
Si un temple a plus d'un mandapa, chacun est affecté à une fonction différente et reçoit un nom afin de refléter son utilisation [3]:
Ardha Mandapa - Espace intermédiaire entre l'extérieur du temple et le garbha griha, ou les mandapas intermédiaires quand ils existent.
Asthana Mandapa - Salle de l'Assemblée
Kalyana Mandapa - destiné à la célébration du mariage rituel du Seigneur avec la Déesse. En termes contemporains, il représente aussi un espace dans lequel un mariage hindou est effectué. La mariée et le marié tournent autour d'un feu sacré allumé par le prêtre officiant au centre du mandapa.
Maha Mandapa - (Maha = grand). C'est le plus grand des mandapas quand il y en a plusieurs. Cette salle est utilisée pour des discours religieux. Le maha mandapa est parfois bâti selon un axe transversal qui se traduit par une forme de transept (mais sans relation avec une forme de croix). À l'extérieur, ces transepts se terminent par une grande baie qui apporte lumière et fraîcheur à l'intérieur du temple.
Nandi Mandapa (ou Nandi mandir) - Dans les temples de Shiva, pavillon avec une statue du taureau sacré Nandi, qui regarde vers la statue ou le lingam de Shiva.
Ranga Mandapa
Meghanath Mandapa
Namaskara Mandapa
Open Mandapa
birman: mandat, issu du pâlimandapa. C'est une plateforme d'où les fidèles aspergent d'eau les passants pendant la fête bouddhiste de Thingyan.
thaï: mondop. Dans l'architecture des temples thai, on le trouve en tant que bibliothèque du temple (Hor Trai) ou en tant qu'autel comme dans le Wat Chiang Man à Chiang Mai
Andreas Volwahsen (trad.Marcelline de Montmollin), Inde bouddhique, hindoue, jaïn, Fribourg (Suisse), Office du Livre, coll.«Architecture universelle», , 192p. p. 141
Patrizia Zolese, Les monuments du site de Mỹ Sơn in Pierre Baptiste (dir.), Thierry Zéphir (dir.) et al. (Exposition: musée Guimet 2005-2006), La sculpture du Champa: Trésors d'art du Vietnam Ve – XVesiècles, Réunion des musées nationaux: Musée Guimet, (ISBN2-7118-4898-1), p.170.