5 CARBONATES (NITRATES) 5.A Carbonates without additional anions, without H2O 5.AB Alkali-earth (and other M2+) carbonates 5.AB.05 Calcite CaCO3 Space Group R 3c Point Group 3 2/m 5.AB.05 Gaspeite (Ni,Mg,Fe++)CO3 Space Group R 3c Point Group 3 2/m 5.AB.05 Magnesite MgCO3 Space Group R 3c Point Group 3 2/m 5.AB.05 Rhodochrosite MnCO3 Space Group R 3c Point Group 3 2/m 5.AB.05 Otavite CdCO3 Space Group R 3c Point Group 3 2/m 5.AB.05 Sphaerocobaltite CoCO3 Space Group R 3c Point Group 3 2/m 5.AB.05 Siderite Fe++CO3 Space Group R 3c Point Group 3 2/m 5.AB.05 Smithsonite ZnCO3 Space Group R 3c Point Group 3 2/m
Décrite par le mathématicien allemand Dietrich Ludwig Gustav Karsten (1768-1810) en 1808. Elle fut nommée ainsi en référence à sa composition chimique, le magnésium, mais aussi sa localité type. Le nom magnésite a été inventé par Jean-Claude Delamétherie en 1785, mais il englobait dans cette appellation divers minéraux de magnésium (carbonate sulfate nitrate et chloride). C'est Karsten qui a restreint ce terme au carbonate[6].
La magnésite donne une effervescence à l'acide chlorhydrique chaud. Elle est difficile à différencier de la dolomite.
Variétés
Ferromagnésite (synonymes: ferroan magnesite; hallite (Lévy); walmstédtite, ou walmstédite): variété riche en fer de magnésite, de formule idéale (Mg,Fe)CO3. Très nombreux gisements notamment en France en Auvergne dans la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme.
Breunnerite (synonymes: breinnerite; breunerite): variété de ferromagnésite pour un ratio magésium/fer de 90/10 à 70/30. De formule idéale (Mg,Fe)CO3. Décrite par Wilhelm Karl Ritter von Haidinger en sur des échantillons de Pfitsch pass, Zamser Grund, et Großer Greiner Mt., Zemmgrund, deux cités de la vallée de Ziller, Tyrol, Autriche[14]. Il existe de nombreuses occurrences dans le monde: en France dans la météorite d'Orgueil (Tarn-et-Garonne); à Maniwaki-Gracefield district, Gatineau Co., Québec, Canada.
Mésitite (synonyme: mésitine[15]): variété de ferromagnésite pour un ratio magnésium/fer de 70/30 à 50/50. De formule idéale (Mg,Fe)CO3, décrite par Johann August Friedrich Breithaupt[16]. Gisement remarquable: Traversella, vallée de Chiusella, Canavese, province de Turin, Piémont, Italie[17]
Gelmagnesite: variété colloïdale de magnésite trouvée dans deux sites en Autriche.
Nickel-magnésite (synonymes: nickeloan magnesite, hoshiite (Kols et Rodda 1966)): variété de magnésite riche en nickel trouvée en Australie et en Chine, de formule idéale NiMg(CO3)[18].
Turquenite, souvent donnée comme une variété de magnésite, est en fait une magnésite artificiellement colorée en bleu pour ressembler à la turquoise.
Cristallochimie
La magnésite forme deux séries, l'une avec la gaspéite, l'autre avec la sidérite.
Le groupe de la calcite est composé de minéraux de formule générale ACO3, où A peut être un ou plusieurs ions métalliques (+2), tout particulièrement le calcium, le cobalt, le fer, le magnésium, le zinc, le cadmium, le manganèse et/ou le nickel. La symétrie des membres de ce groupe est trigonale.
qui toutefois ne précipite pas pour des raisons cinétiques. En effet, les cations en solution sont hydratés et, pour être incorporés dans un cristal anhydre, ils doivent consommer leur énergie d'hydratation: c'est ce qu'on appelle la barrière de déshydratation. Le magnésium étant un petit cation, sa barrière de déshydratation est plus importante que celle du calcium, qui a un rayon ionique supérieur. Par conséquent, à 25°C la calcite cristallise 1010 fois plus rapidement que la magnésite.
Gîtologie et minéraux associés
Gîtologie
C'est un minéral rare dans les roches sédimentaires qui peut se former par:
altération de roches contenant des silicates magnésiens, sous l'action d’eau carbonatée (magnésite cryptocristalline);
remplacement de la calcite sous l’action de solutions magnésiennes (avec de la dolomite comme produit intermédiaire);
La magnésite est une source de MgO pour l’industrie pharmaceutique et, calcinée, est utilisée pour la production de briques réfractaires utilisées dans les revêtements des fours basiques. Elle est aussi utilisée pour le ciment magnésien.
Auparavant, elle était utilisée aussi comme source de magnésium, qui aujourd’hui est extrait de l’eau de mer et des saumures.
«Carbonate de magnésium» dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
Graziani, G., Lucchesi, S. et Scandale, E. (1988), Growth defects and genetic medium of a quartz druse from Traversella, Italy, Neues Jahrbuch für Mineralogie, Abhandlungen, 159, 165-179.