Lounès Matoub
chanteur algérien et militant berbère assassiné en 1998 / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Lounès Matoub (en kabyle : Lwennas Meɛṭub, en tifinagh : ⵍⵡⵏⵏⴰⵙ ⵎⵄⵟⵓⴱ), communément appelé Matoub Lounès, né le à Taourirt Moussa, Aït Douala (Kabylie), en Algérie, mort assassiné le à Thala Bounane, est un chanteur, musicien, auteur-compositeur-interprète et poète algérien d'expression kabyle.
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Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle | |
Surnom |
Le Rebelle |
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Conjoint |
Nadia Matoub (d) |
Instruments | |
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Site web |
Il a été militant de la cause identitaire berbère en Algérie et a apporté sa contribution à la revendication et la popularisation de la culture amazigh et au combat pour la démocratie ainsi que pour la laïcité en Algérie.
Il est reconnu comme une grande figure de la chanson kabyle sur tout le territoire amazigh. Il demeure un symbole de la Kabylie.
Depuis la sortie de son premier album A Yizem anda tellid ? (Ô lion où es-tu ?) Lounès Matoub célèbre les combattants de l'indépendance et fustige les dirigeants de l'Algérie auxquels il reproche d'avoir usurpé le pouvoir et de brider la liberté d'expression[1],[2]. Chef de file du combat pour la reconnaissance de la langue berbère[2], Lounès Matoub est grièvement blessé par un gendarme en . Il raconte sa longue convalescence dans l'album L'Ironie du sort (1989).
Opposé au terrorisme islamiste, Lounès Matoub condamne l'assassinat d'intellectuels. Il est enlevé le par un groupe armé, puis libéré au terme d'une forte mobilisation de l'opinion kabyle[3],[4]. La même année, il publie un ouvrage autobiographique Rebelle et reçoit le Prix de la Mémoire des mains de Danielle Mitterrand.
En 1995, il participe à la « marche des rameaux » en Italie pour l'abolition de la peine de mort, alors qu'en , le Ski Club international des journalistes (Canada) lui remet le Prix de la liberté d'expression.
Le , il est assassiné sur la route menant de Tizi Ouzou à Ath Douala, au lieu-dit Thala Bounane dans la commune de Beni Aïssi, à quelques kilomètres de son village natal. Les conditions de ce meurtre n'ont jamais été élucidées. Les funérailles du chanteur drainèrent des centaines de milliers de personnes et la Kabylie a connu plusieurs semaines d'émeutes et de deuil. Son dernier album Lettre ouverte aux…, paru quelques semaines après son assassinat, contient une parodie de l'hymne national algérien dans laquelle il dénonce le pouvoir en place[5].