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Louis-Joseph-Edouard Saget, né le à Paris XVIIe, et décédé le , est un haut fonctionnaire français.
Haut-commissaire de la République Comores | |
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Il est administrateur de la France d’outre-mer au Sénégal, à Madagascar et aux Comores. Après une période en France à la Cour des comptes, il est nommé en Côte française des Somalis en septembre 1966, pour «rétablir l'ordre» après les émeutes qui ont suivi le passage du général de Gaulle sur le territoire en août.
Il est ensuite conseiller-maître et président de section à la Cour des comptes, directeur du cabinet civil et militaire du ministre d’Etat chargé de la Défense nationale, Michel Debré ; président de l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (ANAH), qu'il crée en 1971. Il prend sa retraite en 1984.
Né dans une famille picarde de Saint-Quentin (Aisne), fils de Pierre Saget, industriel, et de Jeanne Barbare, Louis Saget étudie à Paris, à l'école Gerson et au lycée Janson-de-Sailly. Licencié en droit (1938), certificats d’études supérieures de géographie économique (1938), d’ethnologie (1938) et de sociologie (1939), licencié ès lettres (1939) (Sorbonne), diplômé d’études supérieures de droit public (1939) ; il est élève de l'École nationale de la France d'outre-mer (ENFOM) de 1936 à 1939, dont il est breveté.
Après une préparation militaire supérieure (1937-1939), il est élève officier à Saint Maixent-l’Ecole. Il devient aspirant de réserve le . Il est mobilisé du au . De au , de nouveau mobilisé, il est envoyé au Sénégal, au Maroc, en Algérie, puis débarque en Corse le [réf. nécessaire].
Dans l'administration coloniale, il est en poste au Sénégal de 1941 à 1943, puis à Madagascar et aux Comores de 1948 à 1962. Il intègre ensuite la Cour des comptes en France. Il repasse dans les colonies de 1967 à 1969 à Djibouti. Il retourne ensuite en métropole où il crée notamment l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat.
Il est nommé à Djibouti alors que se déroule la répression des émeutes indépendantistes d', lors de la visite de de Gaulle. Il remplace René Tirant pour faire face aux troubles, compte tenu de son action face aux nationalistes à Madagascar[3]. Son adjoint est Jean-Maurice Comte, lui aussi un administrateur colonial qui a fait sa carrière à Madagascar.
L'Éthiopie proclame le droit à l'autodétermination du peuple de Djibouti, douze jours après la visite de Charles de Gaulle à Hailé Sélassié[1].
C'est sous la responsabilité de Louis Saget qu'est organisé le référendum du [4], qui voit le « oui » l'emporter par 61 %. Les autorités françaises font expulser préalablement des milliers de Somaliens « étrangers » pour mieux éviter toute interférence préjudiciable aux résultats[5]. L'annonce des résultats du vote est suivie du soulèvement d'une partie de Djibouti, des expulsions massives (3 000 personnes [6]) et une forte répression policière[7].
Louis Saget a rédigé de nombreux documents et articles, selon la liste suivante[réf. nécessaire] :
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