En 1222, Frédéric II de Hohenstaufen détruit Celano, et réunit 7 anciennes circonscriptions administratives lombardes en une seule province, les Abruzzes, ayant Sulmona pour capitale. Il y fonda la ville L'Aquila, et entreprit d'importants travaux d'infrastructure. Par les Constitutions de Melfi, il transforma en 1233 les Abruzzes en district administratif (Giustizierato d'Abruzzo).
L'histoire des templiers dans cette région est très peu documentée excepté la période du procès dont les documents sont conservés aux archives secrètes du Vatican[N 1].
Certains historiens[1] ont avancé l'hypothèse que le pape Nicolas IV avait confié en 1290 la garde de la forteresse de Scurcola Marsicana[N 2] à un templier, le frère Nicolas qui était son cubiculaire et son notaire[2]. Mais l'acte daté du mentionne une place forte du nom de Sancte Marie de Sculcula qui faisait partie du château de Monte Cretaccio dans la région des Marches (près de San Benedetto del Tronto) et il s'agit vraisemblablement d'une homonymie de toponyme[3],[N 3].
Un document datant de 1308 dans les archives du royaume de Naples atteste de biens leur ayant appartenu à «Castelluccio», Monteodorisio, «San Salvatore» et «Pennaluce»[4],[5]. Il s'agit d'un acte de Robert d'Anjou dans lequel il nomme des administrateurs pour les propriétés confisquées au nom du Pape à la suite de l'arrestation des templiers. Un autre document daté de 1320 indique que ce sont les moines cisterciens de Santa Maria della Vittoria (Scurcola Marsicana) qui acquirent une partie des biens de l'ordre, notamment ceux situés entre Gioia dei Marsi et Pescasseroli (San Nicola del Tempio)[1],[6]. Même les actes et chartes relatifs aux hospitaliers pendant le XIVesiècle à la suite de la dévolution des biens de l'ordre du Temple ne permettent pas d'identifier les anciens biens du Temple.
* château ⇒ CH, baillie (Commanderie principale) ⇒ B, Commanderie ⇒ C, Fief ⇒ F, Hospice ⇒ H, Maison du Temple aux ordres d'un précepteur ⇒ M, = Église (rang inconnu)[N 4]
Ci-dessous une liste de biens pour lesquels l'appartenance aux templiers n'est pas étayée par des preuves historiques[N 6]:
Église Saint-Jean-Baptiste de Penne(chiesa di San Giovanni Battista), qui appartient à l'ordre souverain de Malte. Ancienne possession des templiers?
Monastère Sainte-Marie de «Borgonovo» à Penne également[N 7].
Maison du Temple de Pescasseroli, existence supposée. Ce pourrait être la même maison que San Nicola del Templo, plus au nord en direction de Gioia dei Marsi[11].
Église et maison de «Santa Maria del Ponte»(it)[13], ancien bourg médiéval sur la commune de Tione degli Abruzzi
Scurcola Marsicana[1], selon une charte datant de 1290[14], le toponyme Sculcula se rapportant à Scurcola mais d'après Nadia Bagnarini, il s'agit d'une erreur de toponyme[15].
(it) Nadia Bagnarini, I templari nell'Italia centro-meridionale: storia ed architettura, Tuscania, Penne e papiri, , 206p. (ISBN978-88-89336-35-9, présentation en ligne)
(it) Bianca Capone, Loredana Imperio et Enzo Valentini, Guida all'Italia dei Templari: gli insediamenti templari in Italia, Edizioni Mediterranee, , 327p. (ISBN978-88-272-1201-1, lire en ligne), p.227-232
(it) Bianca Capone, Loredana Imperio et Enzo Valentini, Italia Templare: guida agli insediamenti dell'ordine del tempio in Italia, Edizioni Mediterranee, , 244p. (ISBN978-88-272-2126-6)
(it) Alessio Coletta, I Templari in Abrozzo: questioni sul medievo e riflessioni sui templari, PU.MA., , 168p. (présentation en ligne)
(it) Cristian Di Paola d'Ortona, Sulle tracce dei Templari: i cavalieri del Tempio dalla Terrasanta al Molise, Palladino Editore, , 122p. (ISBN978-88-8460-024-0, présentation en ligne)
(en) Anne Gilmour-Bryson, The trial of the Templars in the Papal State and the Abbruzi, vol.303, Biblioteca apostolica vaticana, coll.«Studi e testi», , 313p. (présentation en ligne)
(it) Cristian Guzzo, Templari in Sicilia: la storia e le sue fonti tra Federico II e Roberto d'Angiò, vol.2, Name, coll.«Insigna e arma», , 122p. (ISBN978-88-87298-58-1, présentation en ligne)
(it) Hubert Houben, «Templari e Teutonici nel Mezzogiorno normanno-svevo», dans Il Mezzogiorno normanno-svevo e le crociate: atti delle quattordicesime giornate normanno-sveve, Bari, 17-20 ottobre 2000, vol.14, Edizioni Dedalo, coll.«Atti del Centro di studi normanno-svevi dell'Università degli studi di Bari», , 417p. (ISBN978-8-8220-4160-9, lire en ligne), p.19
(it) Aleardo Rubini, «Templari e l 'Abruzzo», dans Bullettino della Deputazione Abruzzese di Storia Patria, vol.LXXVII, , p.89-102
(it) Aleardo Rubini, «Processo templare aquilano del 1310», dans L.A.R.T.I., Atti del IV Convegno di Ricerche Templari: L'Aquila, 24/26 maggio 1986, Turin, Ed. F. Capone,
Mariarosaria Salerno, «Les templiers dans le sud de L'Italie (Abbruzes, Campanie, Basilicate, Calabre): Domaines et activités», dans Arnaud Baudin (dir.), Ghislain Brunel (dir.), Nicolas Dohrmann (dir.) et al. (préf. Philippe Adnot & Agnès Magnien), L'économie templière en Occident: patrimoines, commerce, finances, Éditions Dominique Guéniot, , 543p. (ISBN978-2-8782-5520-1, présentation en ligne), p.115-140
(it) Mariarosaria Salerno et Kristjan Toomaspoeg, L'inchiesta pontificia del 1373 sugli Ospedalieri di San Giovanni di Gerusalemme nel Mezzogiorno d'Italia, M. Adda, , 343p. (présentation en ligne)
Kristjan Toomaspoeg, «Les ordres militaires dans les villes du Mezzogiorno», dans éd. Damien Carraz, Les ordres militaires dans la ville médiévale(1100-1350), Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise-Pascal, , 314p. (ISBN978-2-8451-6558-8, présentation en ligne)
La possession d'une église ne renseigne pas sur le rôle d'un établissement ou sur sa présence à proximité immédiate car les Templiers comme les autres ordres religieux pouvaient posséder une église, en percevoir les revenus, mettre à disposition un prêtre tout en ayant leur lieu de résidence à des kilomètres de là.
(it) San Salvatore de Linari. Ne pas confondre avec les bourgs médiévaux de Linari, l'un proche de Barberino Val d'Elsa, l'autre proche de Marradi, tous deux en Toscane.
Absence de chartes mentionnant l'établissement comme tel. Pas de trace d'acte de donation, d'acte de vente ou de document attestant d'un précepteur templier. Il peut s'agir de légendes locales ou d'assertions non confirmées voir de travaux non publiés