L'histoire des templiers dans cette région est peu documentée et il est difficile de définir avec précision l'importance de leurs différents établissements.
On sait cependant qu'ils possédaient de nombreux biens dans le nord de cette région comme l'atteste un manuscrit conservé à la bibliothèque nationale de Naples[1],[N 1] et que les biens qu'ils y possédaient faisaient partie de la province templière dite des Pouilles.
Un précepteur de la maison du Temple de Melfi est attesté en 1201, mais cette maison semble avoir perdu de l'importance au profit de la commanderie de Barletta dans les Pouilles, et l'influence des templiers dans ce secteur fut mise à mal à la suite de la confiscation de leurs biens par Frédéric II en 1229, et à la promulgation des constitutions de Melfi. L'administration du royaume fut alors séparée sous forme de «Giustizierato» dont celui de la Basilicate. L'élection en 1226 de l'évêque de Lavello, Riccardo qui était templier, montre l'étendue de leur pouvoir avant ces événements[2]. Frédéric II fut contraint de restituer leurs biens aux templiers, et l'historien Alain Demurger pense que leurs relations avec l'empereur étaient moins conflictuelles que ce que rapporte la chronique d'Ernoul. Il s'appuie notamment sur le fait que Frédéric II avait confié l'administration de ses châteaux en Calabre à un frère hospitalierRoger, et à un templier Burellus, au moment de partir pour la croisade. Ce n'est qu'à la suite de la deuxième excommunication de Frédéric II en 1239 que les templiers se voient confisquer de nombreux biens, mais là encore Frédéric II reviendra sur sa décision alors qu'il est sur le point de mourir (1250)[3],[4].
* château ⇒ CH, baillie (Commanderie principale) ⇒ B, Commanderie ⇒ C, Hospice ⇒ H, Maison du Temple aux ordres d'un précepteur ⇒ M, = Église (rang inconnu)[N 2]
L'église Santa Maria Mater Domini fut construite par les hospitaliers en 1680 à l'emplacement de l'ancienne église des templiers, dite du «Saint-Esprit» [7]
possessions: un palais d'origine byzantine sur la place principale, la paroisse de Santa Barbara, des terres et des vignes dans les vallées de San Biagio et de Frussa...
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Localisation dans la Basilicate (Liens vers les articles correspondants)
Ci-dessous une liste de biens pour lesquels l'appartenance aux templiers n'est pas étayée par des preuves historiques[N 5]:
Un auteur italien évoque l'hypothèse qu'Hugues de Payns, fondateur de l'ordre soit originaire de la ville de Forenza et non pas de Payns, thèse pourtant soutenue par les historiens spécialistes de l'ordre du Temple.
La plupart de ces lieux sont en relation avec cette hypothèse[N 6].
(it) Bianca Capone, Loredana Imperio et Enzo Valentini, Guida all'Italia dei Templari: gli insediamenti templari in Italia, Edizioni Mediterranee, , 327p. (ISBN978-8-8272-1201-1, lire en ligne), p.259-266
(it) Bianca Capone, Loredana Imperio et Enzo Valentini, Italia Templare: guida agli insediamenti dell'ordine del tempio in Italia, Edizioni Mediterranee, , 244p. (ISBN978-8-8272-2126-6)
(it) Cristian Guzzo, Templari in Sicilia: la storia e le sue fonti tra Federico II e Roberto d'Angiò, vol.2, Name, coll.«Insigna e arma», , 122p. (ISBN978-8-8872-9858-1, présentation en ligne)
(it) Hubert Houben, «Templari e Teutonici nel Mezzogiorno normanno-svevo», dans Il Mezzogiorno normanno-svevo e le crociate: atti delle quattordicesime giornate normanno-sveve, Bari, 17-20 ottobre 2000, vol.14, Edizioni Dedalo, coll.«Atti del Centro di studi normanno-svevi dell'Università degli studi di Bari», , 417p. (ISBN978-8-8220-4160-9, lire en ligne), p.251-288
(de) Walter Koch, «Diplomata regum et imperatorum Germaniae XIV/1: Die Urkunden Friedrichs II. 1198-1212», dans Monumenta Germaniae Historica, Hanovre, , XVI + 522 (lire en ligne) (contient les chartes en latin relatives à cette période)
Mariarosaria Salerno, «Les templiers dans le sud de L'Italie (Abbruzes, Campanie, Basilicate, Calabre): Domaines et activités», dans Arnaud Baudin (dir.), Ghislain Brunel (dir.), Nicolas Dohrmann (dir.) et al. (préf. Philippe Adnot & Agnès Magnien), L'économie templière en Occident: patrimoines, commerce, finances, Éditions Dominique Guéniot, , 543p. (ISBN978-2-8782-5520-1, présentation en ligne), p.115-140
(it) Mariarosaria Salerno, «Per la storia dei Templari in Calabria e Basilicata», dans Archivio Storico per la Calabria e la Lucania, vol.73, (ISSN0004-0355, présentation en ligne), p.99-120
Kristjan Toomaspoeg, «Le ravitaillement de la Terre sainte: L'exemple des possessions des ordres militaires dans le royaume de Sicile au XIIIesiècle», dans Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, vol.33, (lire en ligne), chap.33
(it) Kristjan Toomaspoeg et Giulia Rossi Vairo, Templari e Ospitalieri nella Sicilia medievale, Centro studi melitensi, , 288p. (présentation en ligne)
(en) Kristjan Toomaspoeg, «The Templars and Their Trial in Sicily», dans The Debate on the Trial of the Templars, 1307-1314, Ashgate Publishing, , 399p. (lire en ligne), p.273-283
Kristjan Toomaspoeg, «Les ordres militaires dans les villes du Mezzogiorno», dans éd. Damien Carraz, Les ordres militaires dans la ville médiévale(1100-1350), Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise-Pascal, , 314p. (ISBN978-2-8451-6558-8, présentation en ligne)
(it) Enzo Valentini, «Un nuovo documento inedito sui Templari di Melfi», dans XV Convegno Ricerche Templari, L.A.E.T.I., , p.109-114
La possession d'une église ne renseigne pas sur le rôle d'un établissement ou sur sa présence à proximité immédiate car les Templiers comme les autres ordres religieux pouvaient posséder une église, en percevoir les revenus, mettre à disposition un prêtre tout en ayant leur lieu de résidence à des kilomètres de là.
Absence de chartes mentionnant l'établissement comme tel. Pas de trace d'acte de donation, d'acte de vente ou de document attestant d'un précepteur templier. Il peut s'agir de légendes locales ou d'assertions non confirmées voir de travaux non publiés
L'auteur Mario Moiraghi, diplômé de l'école polytechnique de Milan n'est pas historien de formation et bien qu'il ait exercé comme professeur d'université, ce n'était pas dans le domaine de l'histoire médiévale. cf. (it) Fiche de l'auteur et son ouvrage: (it) L'italiano che fondò i templari: Hugo de Paganis cavaliere di Campania, Ancora, , 256p. (ISBN978-8-8514-0279-2, présentation en ligne).
(la) testament de Frédéric II publié dans (la) Jean-Louis-Alphonse Huillard-Bréholles, Historia diplomatica Friderica Secundi: sive constitutiones, privilegia, manata instrumenta quae supersunt Istius imperatoris et filiorum ejus, vol.6, Paris, , 1059p. (lire en ligne), p.807
(it) Mariarosaria Salerno et Kristjan Toomaspoeg, L'inchiesta pontificia del 1373 sugli Ospedalieri di San Giovanni di Gerusalemme nel Mezzogiorno d'Italia, M. Adda, , 343p. (présentation en ligne)
(la) Domo Piczani, cf. (it) Cosimo Damiano Fonseca et Cosimo D'Angela, Gli archivi per la storia del Sovrano militare Ordine di Malta: atti del III Convegno internazionale di studi melitensi, Taranto, 18-21 ottobre 2001, Centro studi melitensi, , 539p., p.111
(it) Mariarosaria Salerno et Kristjan Toomaspoeg, L'inchiesta pontificia del 1373 sugli Ospedalieri di San Giovanni di Gerusalemme nel Mezzogiorno d'Italia, M. Adda, , 343p. (présentation en ligne), p.78