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opéra de Dmitri Chostakovitch De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Nez (en russe Нос) est un opéra (op.15, en trois actes et dix tableaux) de Dmitri Chostakovitch sur un livret d'Evgueni Zamiatine, Gueorgui Ionine, Alexandre Preis et du compositeur, inspiré de la nouvelle éponyme de Nicolas Gogol avec des emprunts à trois œuvres du même auteur (Les Âmes mortes, La Nuit de mai et Tarass Boulba)[réf. nécessaire]. Il est créé le au théâtre Maly de Léningrad.
Нос
Nbre d'actes | trois actes et dix tableaux |
---|---|
Musique | Dmitri Chostakovitch |
Livret | Evgueni Zamiatine, Gueorgui Ionine, Alexandre Preis et le compositeur |
Sources littéraires |
nouvelle éponyme de Nicolas Gogol avec des emprunts aux Âmes mortes, La Nuit de mai, Tarass Boulba |
Création |
Théâtre Maly de Léningrad |
Création française |
novembre 1979 Tourcoing |
Pour ce premier opéra du compositeur âgé alors de 21 ans[1], le livret, en trois actes et dix tableaux, fut écrit entre l'automne de 1927 et juillet 1928 avec l'aide d'Evgueni Zamiatine[1].
En 1929, il fut critiqué par l'Association russe des musiciens prolétaires pour son « formalisme »[1] (en jargon stalinien, son élitisme), et les premières critiques furent généralement mauvaises. Il n'y eut pas plus de seize représentations, et l'œuvre ne devait plus être jouée en Union soviétique avant 1974, quand Guennadi Rojdestvenski et Boris Pokrovski (en) la réhabilitèrent à l'Opéra de chambre de Moscou, un an avant la mort du compositeur[2].
Créations françaises : en français par l'atelier lyrique du Rhin en à Tourcoing, direction de Yves Prin, et en russe par l'Orchestre de chambre de Moscou en à la salle Pleyel, direction de Guennadi Rojdestvenski.
Aujourd'hui, Le Nez est reconnu comme un chef-d'œuvre de la période futuriste du compositeur. Il contient un entracte entre le deuxième et le troisième tableau du premier acte qui est une pièce pour percussions seules, une des toutes premières de la musique occidentale, avant Ionisations (1929-1931) d'Edgard Varèse[1]. Avant eux, Arthur Honegger leur avait dédié le septième mouvement ("Les hommes et la terre") de son concerto de chambre Le Dit des Jeux du Monde (1918), tout comme Erwin Schulhoff dans la Danse du crâne (Schädeltanz) de son ballet Ogelala (1922-1925).
L'œuvre compte plus de 70 rôles chantés, des rôles parlés, des rôles muets et des chœurs.
L'orchestration de l'ouvrage est composé de l'effectif détaillé suivant[4] :
Tirée de la nouvelle Le Nez de Nicolas Gogol, l'argument narre les mésaventures d'un fonctionnaire de Saint-Pétersbourg auquel son nez fausse compagnie pour mener sa propre existence. L'argument se veut une satire féroce de la mentalité petite-bourgeoise. Kovaliov n'est en effet obsédé que par le « rôle » social de son nez. Sa seule préoccupation est celle de son apparence.
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