Le Conte de deux cités
livre de Charles Dickens (1859) / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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A Tale of Two Cities
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Le Conte de deux cités | ||||||||
Couverture de Phiz. | ||||||||
Auteur | Charles Dickens | |||||||
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Pays | Angleterre | |||||||
Genre | Roman historique | |||||||
Version originale | ||||||||
Langue | Anglais britannique | |||||||
Titre | A Tale of Two Cities | |||||||
Éditeur | Chapman & Hall | |||||||
Lieu de parution | Londres | |||||||
Date de parution | 1859 | |||||||
Version française | ||||||||
Traducteur | Henriette Loreau | |||||||
Éditeur | Hachette | |||||||
Lieu de parution | Paris | |||||||
Date de parution | 1861[1] | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Le Conte de deux cités, parfois intitulé en français Le Conte de deux villes ou Paris et Londres en 1793 (en anglais A Tale of Two Cities, A Story of the French Revolution[2]), est un roman de Charles Dickens publié en feuilleton hebdomadaire du au dans la revue All the Year Round que Dickens vient de fonder[3] ; dans le même temps, il paraît en fascicules mensuels avec des illustrations de Phiz, et aux États-Unis dans Harper's Weekly, mais avec un léger décalage (de mai à )[4].
Douzième roman de Dickens, il appartient à sa dernière période, « plus empreinte de gravité » (a graver man), selon Sidney Dark, et « plus soigneuse de la création artistique » (a more careful literary artist)[5]. Il se situe au temps de la Révolution française à Paris et à Londres, les « deux cités » du titre, et culmine en 1793 à Paris sous la Terreur.
Sylvère Monod écrit du Conte de deux cités et des Temps difficiles que ce sont les « deux œuvres les moins dickensiennes de Dickens ». Il lui paraît nécessaire, dans un premier temps, « d[e les] étudier ensemble […] et séparées du reste du roman dickensien »[6]. Elles sont plus courtes que les autres, « le souffle de Dickens s'y fait excessivement court », ajoute-t-il, et cela est d'abord dû à des contraintes de publication « auxquelles il répugnait »[6]. Pour autant, après avoir détaillé les circonstances de la genèse et de la publication des deux ouvrages, il les considère séparément, le premier classé « roman social »[7] et le second, après Barnaby Rudge, « roman historique, ou semi-historique »[8].
Dickens a cherché, selon lui, à atteindre deux buts : présenter et imposer à son public l'image et l'idée qu'il se fait de la Révolution française et associer dans un même récit deux villes qui lui sont devenues presque également chères. En conséquence, « ce roman historique [va] être un roman à thèse et l'alternance ou le chevauchement des scènes se déroulant dans deux décors différents [va] exiger une construction ingénieuse et serrée »[8]. Mais le deuxième but n'est pas atteint « en ce sens que A Tale of Two Cities n'a rien d'une histoire des deux villes »[8]. Chesterton le trouve pourtant excellemment construit, intégrant parfaitement la vie des gens ordinaires dans les grands événements publics, et associant « pathétique et dignité » (dignity and pathos)[9], ce qui est une manière de louer sa sobriété dramatique. Quant à Andrew Sanders, il corrobore le jugement de Chesterton en soulignant le savant agencement de l'intrigue et la subtile intégration des drames personnels aux décors chargés d'histoire[10].
Le roman est en général peu prisé des critiques, notamment, d'après Margaret Drabble, en raison de son manque d'humour[11], mais, vendu à plus de deux cents millions d'exemplaires[12], il reste l'une des œuvres les plus populaires de Dickens, tant sous sa forme écrite que dans ses versions adaptées pour le théâtre et l'écran[11] ; il a également inspiré plusieurs comédies musicales et un opéra[13].