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film de Bertrand Tavernier, sorti en 1992 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L.627 est un film français réalisé par Bertrand Tavernier, sorti en 1992. Coécrit par un ancien policier, Michel Alexandre, il dépeint le quotidien de la brigade des stupéfiants de Paris. Le titre du film « L.627 » fait référence à l'ancien article du Code de la santé publique français, qui prohibe la consommation ainsi que le trafic de stupéfiants[1]. Il symbolise le décalage entre les moyens prévus par la loi et ceux effectivement mis à disposition de la police.
Réalisation | Bertrand Tavernier |
---|---|
Scénario |
Michel Alexandre Bertrand Tavernier |
Acteurs principaux | |
Pays de production | France |
Genre | Policier |
Durée | 145 min |
Sortie | 1992 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Lucien Marguet, surnommé « Lulu », est un enquêteur de deuxième classe de la police judiciaire. C'est un policier de terrain, passionné par son travail, quitte à y sacrifier parfois sa vie de famille. À la suite d'une altercation avec son supérieur, qu'il considère incompétent, il est changé de brigade. Mais il intègre rapidement un groupe qui lutte contre le trafic de stupéfiants. Se succèdent alors une série d'opérations de routine au fil desquelles chaque membre de la brigade se révèle.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données d'Unifrance.
L'ambition de Bertrand Tavernier sur ce film était de tourner un film réaliste sur les conditions de travail des policiers de terrain. Ainsi, il s'est interdit tous les types de plan classiques du film policier, largement inspirés par le cinéma américain ou encore, en France, les films de Jean-Pierre Melville. Les scènes d'action sont la plupart du temps tournées en longue focale, les scènes de filatures, à l'opposé des courses-poursuites traditionnelles du cinéma, sont filmées sans les conventions du genre (sans plan près des roues du véhicule, ou d'amorce du capot par exemple)[3].
L.627 se place de façon quasiment exclusive du point de vue des policiers, en premier lieu celui du personnage principal « Lulu ». De nombreuses scènes représentent des « planques » filmées depuis les véhicules banalisés, les « sous-marins ». Les filatures ne comportent que peu de plans de situation, privilégiant le regard de la brigade.
Le film fait la part belle aux relations complexes et parfois ambiguës entre policiers et indicateurs : « Tu n'as pas d'amis, tu n'as que des indics » dira Cécile (Lara Guirao) à Lulu (Didier Bezace).
L.627, dans son approche réaliste, rapporte l'insuffisance des moyens dont disposent les brigades : locaux inadaptés et exigus (des « préfabriqués » sur un grand terrain vague, bâtiments en travaux), manque de véhicules disponibles, pénurie de papiers carbone pour les procès-verbaux, etc.
Appuyé par de nombreuses anecdotes rapportées par le scénariste et ancien policier Michel Alexandre[4], le film dénonce entre autres le décalage entre la formation théorique et la pratique sur le « terrain », les stages inutiles, la course à la statistique ou encore le poids de la paperasserie administrative.
L'équipe hétéroclite doit faire preuve d'astuce, que ce soit pour se procurer son matériel ou réparer celui-ci, ou dans une interprétation souple des lois, comme pour payer ou protéger ses indicateurs. « Si l'on veut faire correctement notre boulot, il faut être dans l'illégalité 24h/24 » dit Lulu.
Le style réaliste de L.627 a considérablement influencé les séries policières apparues au cours des années 1990, en premier lieu la série PJ.
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