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homme politique togolais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Kpatcha Gnassingbé, né le est un homme politique togolais et ancien ministre de la défense. En , il est arrêté et jeté en prison pour soupçons de complot contre son frère Faure Gnassingbé.
Député à l'Assemblée nationale du Togo |
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Kpatcha Gnassingbé naît le à Lomé, la capitale du Togo. Il est le fils de Gnassingbé Eyadema, président du Togo de 1967 à 2005, et un des frères de Faure Gnassingbé, président depuis 2005[1].
Il fait ses études primaires à Kara, ville d'origine de ses parents, et une partie des études secondaires au Collège militaire Eyadéma de Tchitchao (CME) à Kara puis l'autre au lycée technique de Lomé. Il part ensuite faire ses études supérieures à la Southeastern University de Londres en Angleterre où il obtient un Bachelor of Science[2].
En 1999, il est nommé directeur de la Société d’Administration des Zones Franches (SAZOF) à Lomé puis, cumulativement, président du conseil d’administration de la Société togolaise du coton (SOTOCO), actuel nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT)[2],[3].
Pendant la présidence de son père, il est étroitement associé à l'armée[4]. À la mort de ce dernier en , son frère Faure Gnassingbé assume la présidence. Le , Kpatcha est nommé ministre de la défense au sein du troisième gouvernement de Edem Kodjo[5],[4].
Lors des élections législatives togolaises de 2007, Kpatcha Gnassingbé est le premier candidat sur la liste des candidats du Rassemblement du peuple togolais (RPT) dans la préfecture de Kozah et gagne ainsi un siège à l'Assemblée nationale. Cependant, il démissionne de l'Assemblée nationale le en raison d'une incompatibilité de fonctions, car il occupait toujours le poste de ministre de la Défense[2].
Kpatcha Gnassingbé est considéré comme un partisan de la ligne dure au sein du régime RPT, tandis que son frère Faure est considéré comme ayant des tendances plus réformistes[6]. Il est membre du bureau politique du RPT[7].
Le domicile de Kpatcha Gnassingbé est pris d'assaut par des forces spéciales le 12 avril 2009, et deux soldats auraient été tués dans des combats. Le but de l'agression était officiellement déclaré être l'arrestation d'individus prétendument impliqués dans un complot « pour porter atteinte à la sécurité de l'État ». D'autres arrestations sont signalées. Les soldats sont retournés au domicile de Gnassingbé le , bien qu'il n'était pas présent à ce moment-là[8].
Gnassingbé demande l'asile à l'ambassade des États-Unis à Lomé le , mais l'ambassade refuse de lui accorder l'asile. Il est arrêté sur les lieux par des soldats togolais. Kpatcha Gnassingbé est arrêté et condamné à 20 de prison ferme[8]. Selon le procureur de la République Robert Bakai, il existait « des preuves sérieuses et concordantes » indiquant que Kpatcha Gnassingbé était à l'origine d'un complot visant à renverser son frère Faure[6]. Le , le procureur Bakai déclare que les conditions de détention de Gnassingbé sont « acceptables » et « humaines ». Il décrit également Gnassingbé comme « un citoyen respectable qui a servi la nation »[9].
L'opposition Union des forces de changement (UFC) critique cette arrestation. Elle affirme que Gnassingbé bénéficiait de l'immunité parlementaire. Cependant, son cas est légalement traité comme un cas de flagrant délit ; selon la constitution, les députés ne pouvaient être arrêtés et jugés sans levée formelle de leur immunité par un vote de l'Assemblée nationale qu'en cas de flagrant délit.[réf. nécessaire]
Faure Gnassingbé, s'exprimant à la télévision d'État le , a allégué l'existence d'un complot de coup d'État, affirmant que le coup d'État était censé avoir lieu alors qu'il était hors du pays lors d'une visite en Chine. Il n'a pas spécifiquement mentionné Kpatcha dans cette adresse[10]. D'autres arrestations ont suivi dans les semaines suivantes ; ces arrestations auraient inclus un autre frère, Essolizam Gnassingbé[7].
Le , l'UFC invoque l'immunité parlementaire de Kpatcha Gnassingbé et fait appel devant la Cour constitutionnelle concernant l'arrestation, mais la Cour rejette l'appel le .[réf. nécessaire]
Dans un entretien accordé à l'Agence France-Presse en , Faure Gnassingbé soulignait l'importance de « construire un État de droit » en évoquant le cas de son frère : « On pourrait le régler en famille, plus simple, mais c'est une question de crédibilité. On ne peut pas dire d'un côté qu'on est pour des réformes et de l'autre régler de tels cas subrepticement, à côté[11]. »
En , Kpatcha Gnassingbe malade demande à être libéré de prison. Selon l'un de ses avocats, « une blessure au pied s'aggrave » et Kpatcha Gnassingbé craint une « amputation »[12].
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