Moïse prescrit aux enfants d'Israël les restrictions relatives aux captives de guerre, puis les obligations incombant à l'homme bi- ou polygame, les lois concernant le fils rebelle, l'obligation d'entraide, l'obligation de mettre un parapet sur le toit des maisons, l'interdiction de s'habiller à la façon du sexe opposé, les règles concernant l'union illicite avec une femme déjà mariée ou non, l'attitude à adopter vis-vis des Moabites, des Ammonites et des Égyptiens qui souhaiteraient intégrer l'assemblée d'Israël, la préservation de la pureté du camp en temps de guerre, la protection des esclaves fugitifs, l'interdiction de la prostitution, l'interdiction de l'usure entre enfants d'Israël, les règles du divorce, les dispenses de service militaire pour les jeunes mariés ou ceux qui viennent de faire une nouvelle acquisition, la façon dont doit être rémunéré un salarié, les parts de la récolte à laisser aux glaneurs, les modalités d'application des peines décrétées par un tribunal, la loi du lévirat, l'obligation de poids et mesures justes, et l'injonction d'effacer le souvenir d'Amaleq[1].
Divisions de la parasha lors de la lecture complète
La lecture de la parasha à la synagogue le sabbath est traditionnellement divisée en sept sections, pour lesquelles un membre différent de la congrégation est appelé à lire. La première lecture, le rishon, échoit traditionnellement à un cohen, la seconde, appelée sheni, à un levi, les suivantes à un israël (ni cohen ni levi). La septième section comporte une sous-section, le maftir, qui est lu par la personne qui lira ensuite la haftara.
Les sections de la parashat Ki Tetze sont:
1–Richone. Cohen. Dt 21/10—21/21
La belle captive. Cas d’un homme marié à deux femmes. Le fils rebelle.
2—Chéni. Lévi. Dt 21/22—22/7
Porter secours à son prochain en cas de perte d’un objet ou en difficulté. Le nid d’oiseau
3—Chlichi Dt 22/8—23/7
Diverses lois: construction d’un parapet, interdiction de mélanges en labour, interdiction du «cha’atnèz».
La femme calomniée, le viol. Interdiction d’épouser un Mamzer, un Moabite et un Ammonite
4—Rvi’i Dt 23/8—23/24
Pureté du corps et de l’environnement. Protection du l’esclave. Prostitution prohibée. Prêt à intérêt interdit. Obligation de tenir parole.
5—Hamichi Dt 23/25—24/4
Le divorce: le Guett et ses conséquences
6—Chichi Dt 24/5—24/13
Le nouveau marié et la guerre. Prescriptions relatives à la lèpre. Lois sur le gage.
7—Chvi’i Dt 24/14—25/19
Le salaire de l’ouvrier. Seul le coupable sera puni. Glanure pour le pauvre. Loi du Yboum, le lévirat. Poids et mesures exacts
Maftir Dt 25/17—25/19
Effacer le souvenir d’Amalec de dessous le ciel.
Divisions de la parasha lors de la lecture abrégée
Une lecture publique de la parasha fut instaurée par Ezra le Scribe le lundi et le jeudi[2] à la synagogue. Cette lecture, sensiblement plus courte, ne comprend que trois sections, la première réservée au cohen, la seconde au levi, la troisième à un israël
Un maqam est un système de modes musicaux utilisé dans la musique arabe mélodique classique. Les juifs originaires des pays orientaux (Afrique du Nord, Syrie) s'en sont inspirés, et adaptent la mélodie de la liturgie du Shabbat en fonction du contenu de la parasha de cette semaine. Ils emploient 10 maqam différents, possédant chacun son usage propre.
Le maqam utilisé lors du sabbath au cours duquel on lit la parashat Ki Tetze est le Maqam Saba, marquant la multitude de lois contenues dans la parasha[4].
La Torah comporte, selon la tradition rabbinique, 613 prescriptions. Différents sages ont tenté d'en établir un relevé dans le texte biblique.
Selon l'un de ces computs les plus célèbres, le Sefer HaHinoukh, la parashat Ki Tetze comporte 27 prescriptions positives et 47 négatives:
Il faut observer les prescriptions relatives à la femme captive (Dt 21,11.)
Il est interdit de vendre la captive en esclavage (Dt 21,14.)
Il est interdit d'en faire son esclave après avoir eu des relations avec elle (Dt 21,14.)
Il est interdit d'entretenir des relations pacifiques avec les peuples de Moab ou Ammon (Dt 23,7.)
Il est interdit d'exclure un Iduméen converti à la foi d'Israël à la troisième génération de l'assemblée d'Israël, c'est-à-dire de l'empêcher d'épouser une fille d'Israël (Dt 23,8-9.)
La même interdiction s'applique pour un Égyptien converti depuis 3 générations (Dt 23,8-9.)
Il est interdit à une personne rituellement impure de pénétrer dans le camp des Lévites (Dt 23,11.)
Il faut réserver un endroit d'aisance en dehors du camp (Dt 23,13.)
Il faut préparer une bêche dans l'équipement du guerrier lorsqu'il souhaitera vaquer à ses besoins (Dt 23,14.)
Il est interdit de restituer à son maître un esclave qui a fui vers la terre d'Israël pour se réfugier de son maître étranger (Dt 23,16.)
Il est interdit d'opprimer un esclave qui est venu se réfugier en terre d'Israël (Dt 23,17.)
Un homme ne peut reprendre sa femme divorcée après qu'elle s'est mariée à quelqu'un d'autre (Dt 24,4.)
Il est interdit de demander au jeune marié de quitter sa femme pour un engagement communal ou militaire pendant un an, et lui ne peut non plus le faire (Dt 24,5.)
Le jeune marié, celui qui a construit une nouvelle maison ou planté un vignoble doivent en jouir pendant un an (Dt 24,5.)
Il est interdit de prendre en gage des ustensiles nécessaires pour la préparation de nourriture (Dt 24,6.)
Le metzora ne peut arracher les signes de son impureté (Dt 24,8.)
Il est interdit au créditeur de saisir par la force le gage d'un débiteur en difficulté (Dt 24,10.)
Il est interdit au créditeur de retenir le gage au moment où le débiteur en a besoin (Dt 24,12.)
Il est obligatoire de restituer un gage au débiteur à l'heure où il en a besoin(Dt 24,13.)
Il est obligatoire de payer les salaires de l'ouvrier le jour de son travail (Dt 24,15.)
Il est interdit aux parents de l'une des parties d'un procès de témoigner (Dt 24,16.)
Il est interdit à un juge de fausser le droit de l'étranger et de l'orphelin (Dt 24,17.)
Il est interdit de saisir le gage d'une veuve (Dt 24,17.)
Les gerbes oubliées dans le champ doivent être laissées aux indigents (Dt 24,19.)
Il est interdit de reprendre la gerbe oubliée (Dt 24,19.)
Les tribunaux doivent procéder à la flagellation des transgresseurs (Dt 25,2.)
Il est interdit aux tribunaux d'ajouter fût-ce un coup au nombre prescrit dans la flagellation (Dt 25,3.)
Il est interdit de museler une bête pendant qu'elle foule le grain (Dt 25,4.)
La veuve d'un mari mort sans descendance ne peut se remarier tant que ses liens avec son beau-frère n'ont pas été répudiés (Dt 25,5.)
Il faut effacer la descendance d'Amalek (Dt 25,19.)
Il est interdit d'oublier ce qu'a fait Amalek (Dt 25,19.)
La haftara est une portion des livres des Neviim ("Les Prophètes") qui est lue publiquement à la synagogue après la lecture de la Torah. Elle présente généralement un lien thématique avec la parasha qui l'a précédée.
La haftara pour la parashat Ki Tetze est Isaïe54:1–10. Elle ne fait pas immédiatement référence à la parasha, mais à la consolation du peuple à la suite de la destruction des Temples. C'est la cinquième des sept haftarot de consolation, aboutissant à Rosh Hashana, le Nouvel An juif.
Sion comparée à une femme stérile doit se préparer à accueillir de nombreux enfants. Réjouis toi car ton «époux» te reviendra. Il a pour nom Hachèm Tseva-ot. Sion sera désormais protégée contre tous ceux qui lui veulent du mal et assurée de l’amour de Hachèm.