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juge ougandaise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Julia Sebutinde, née le à Entebbe, est une juriste ougandaise. Elle est juge au Tribunal spécial pour la Sierra Leone entre 2005 et 2011 avant d'être élue juge de la Cour internationale de justice (CIJ) en 2012. Depuis le , elle est vice-présidente de la CIJ.
Juge à la Cour internationale de justice | |
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depuis le | |
Abdul Koroma (en) |
Naissance | |
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Nationalité | |
Formation |
Université d'Édimbourg Gayaza High School (en) Université Makerere University of Edinburgh School of Law (en) |
Activités |
Julia Sebutinde nait le à Entebbe en Ouganda. Elle suit des études de droit à l'université Makerere où elle obtient un Bachelor of Laws en 1977. En 1978, elle décroche un diplôme de troisième cycle en pratique juridique décerné par le centre ougandais de développement du droit de Kampala. Après avoir passé plusieurs certificats lui permettant de rédiger des textes législatifs ou de maîtriser les modes alternatifs de règlement des différends, elle obtient en 1990 une maîtrise en droit de l'université d'Édimbourg. C'est d'ailleurs l'université d'Édimbourg qui lui décerne un doctorat en droit honoris causa pour ses contributions dans le domaine de la justice internationale et des droits de l’homme[1].
Julia Sebutinde travaille tout d'abord pour le ministère de la Justice ougandais de 1978 à 1990 avant de devenir consultante et conseillère auprès de la Namibie afin de former les juristes du pays à la rédaction des lois et établir une nouvelle législation en remplacement des lois d'apartheid. En 1996, elle devient juge à la Haute Cour d’Ouganda où elle préside, entre autres choses, trois commissions d'enquête chargées d'enquêter sur la corruption et les irrégularités dans la police ougandaise, dans les forces armées mais aussi au sein de l'administration fiscale du pays. Son travail au sein de ces commissions débouche sur des réformes majeures visant à combattre et éliminer la corruption des institutions du pays[2]. Dans le même temps, elle devient en 2005 juge au Tribunal spécial pour la Sierra Leone, où elle se charge d'affaires médiatisées comme le procès de l'ancien président du Liberia, Charles Taylor, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Élue en 2011 juge de Cour internationale de justice (CIJ) et prenant ses fonctions en 2012, elle abandonne toutes ses fonctions annexes afin de se consacrer à ses nouvelles responsabilités[1]. En outre, Julia Sebutinde est la première femme africaine à siéger à la Cour[3].
En janvier 2024, Julia Sebutinde est la seule juge de la Cour internationale de justice à s'opposer à toutes les mesures préventives pour la bande de Gaza requises par l'Afrique du Sud (Afrique du Sud c. Israël (convention contre le génocide) dans l'ordonnance sur les allégations de génocide portées contre Israël au cours de la guerre Israël-Hamas[4],[5],[3]. Le gouvernement ougandais prend ses distances avec le vote de Julia Sebutinde ; l'ambassadrice de l'Ouganda auprès des Nations unies Adonia Ayebare (en) déclare à cette occasion que Julia Sebutinde a déjà voté contre l'Ouganda dans l'affaire qui oppose ce pays à la République démocratique du Congo, et déclare que la position officielle de l'Ouganda concernant la Palestine s'exprime dans ses votes à l'Assemblée des Nations unies[6]. Le , elle est élue vice-président de la CIJ[7],[3].
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