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José Martínez de Hervás, né le à Ugíjar et mort le à Madrid, est un financier, diplomate et écrivain espagnol.
Ministre des Finances Ministère des Finances (d) | |
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- | |
Francisco Angulo (d) | |
Ministre de l'Intérieur Ministère de l'Intérieur | |
- |
Naissance | |
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Décès | |
Pseudonyme |
Le Bachelier de Salamanque |
Nationalité | |
Domicile | |
Activités | |
Parentèle |
Gérard Christophe Michel Duroc (gendre) |
A travaillé pour | |
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Distinctions |
Ordre royal d'Espagne () Marquesado de Almenara (d) |
Connu d’abord comme financier, Don Hervas était administrateur de la banque de Saint-Charles à Paris, en 1789, à l’époque de la Révolution[1]. Depuis lors, il resta en France comme banquier, et le roi d’Espagne Charles IV le chargea successivement de missions de la plus haute importance, auprès du Directoire exécutif de France et du Premier Consul Bonaparte[2]. Nommé consul d’Espagne[1], il remplit, après la retraite de José Nicolás de Azara, en 1803 les fonctions de ministre espagnol auprès du gouvernement français[1]. En crédit auprès du Premier Consul, il maria sa fille, en 1803, au général Duroc, et à cette occasion, il reçut du roi le titre de marquis d’Almenara d’Espagne[1].
Bientôt ses affaires devinrent embarrassées, et, à la fin de 1805, il suspendit ses payements, avec un passif de 40 millions[1]. Il se retira alors en Espagne[1]. Le roi le nomma, en 1806, son envoyé extraordinaire à Constantinople, où les plus vives convulsions politiques lui firent courir les plus grands dangers[2]. Il y résida deux ans[1]. Napoléon s’étant emparé de l’Espagne, la Porte demanda au ministre espagnol des explications que celui-ci ne put donner, et il reçut l’ordre de quitter l’Empire Ottoman[1]. À son retour dans sa patrie, en 1809, Hervas s’attacha au nouveau roi Joseph Bonaparte, qui le fit membre du conseil d’État, puis président du conseil de commerce[1], et se trouva associé dans ces fonctions aux personnages les plus considérés de l’Espagne[2]. Il remplaça ensuite don Manuel Romero au ministère de l’Intérieur, le , où il fit remarquer ses talents en diplomatie et en administration[2], avant d’être nommé ministre des Finances du jusqu’au de la même année, et fut décoré du grand cordon de l’ordre royal d'Espagne[1].
En 1813, lors du retour de Ferdinand VII sur le trône d’Espagne, il fut obligé de venir chercher asile en France[2]. Il accompagna le roi Joseph en France, où il avait cédé, le , son hôtel de l’Infantado de la rue Saint-Florentin à Talleyrand pour la somme de cinq cent mille francs, et une ordonnance de Ferdinand VII le bannit du royaume[1]. Sa première occupation dans cette retraite fut de défendre son fils le chevalier d’Hervás, violemment attaqué par don Pedro Cevallos ; cette défense, qui fit autant d’honneur à son cœur qu’à son esprit, força ses ennemis à reconnaitre leurs torts[2]. Depuis cette époque, il s’est livré aux travaux de la littérature[2], et s’est aussi fait remarquer par des productions littéraires de beaucoup de mérite[3]. Son Éloge historique du général Ricardos, publié en 1795, fut accueilli avec une faveur particulière[3]. Pendant sa proscription exil en France, il a donné au Mercure de France, sous la signature du « Bachelier de Salamanque », des articles ingénieux et piquants où ses compatriotes ont aussitôt reconnu l’auteur de l’Espagnol pacifique, de l’Alcade de Mirabueno, et de plusieurs autres bluettes, à la fois philosophiques et patriotiques, et qui, sous le voile d’un frivole badinage, cachaient les vues les plus saines et les plus généreuses[3]. C’est avec les mêmes sentiments, mais avec des idées plus graves, qu’il a écrit l’analyse des deux premiers volumes de l’Histoire critique de l’inquisition d’Espagne[3]. Il s’occupait également d’une Histoire véritable et philosophique de la guerre et de la révolution d’Espagne qui ne parait pas avoir paru[3].
Après avoir ensuite passé quelque temps à Paris, et dans une profonde retraite, à Baugy en Picardie, il fit, en 1816, un voyage à Vienne en Autriche, avec sa fille[1]. ll revint ensuite à Paris, où il résida plusieurs années, avant d’être rappelé en Espagne, où il reprit ses fonctions de conseiller du roi dans la junte des finances et du commerce, poste qu’il conserva jusqu’à sa mort[1].
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