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José Antonio Girón de Velasco
personnalité politique espagnole / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
José Antonio Girón de Velasco (Herrera de Pisuerga, 1911-Fuengirola, 1995) était un militaire, homme politique, juriste, journaliste, homme de presse, auteur et homme d’affaires espagnol. Figure de proue du phalangisme, il joua un rôle politique de premier plan sous la dictature de Franco.
José Antonio Girón de Velasco | ||
![]() Girón dans les années 1940 | ||
Fonctions | ||
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Délégué national des anciens combattants de FET y de las JONS | ||
– (14 ans, 4 mois et 23 jours) |
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Premier ministre | Franco | |
Successeur | Tomás García Rebull | |
ministre du Travail | ||
– (15 ans, 9 mois et 5 jours) |
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Premier ministre | Francisco Franco | |
Prédécesseur | Joaquín Benjumea | |
Successeur | Fermín Sanz-Orrio y Sanz | |
Procurateur (=député) aux Cortes franquistes | ||
– (34 ans) |
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Biographie | ||
Nom de naissance | José Antonio Girón de Velasco | |
Surnom | Lion de Fuengirola | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Herrera de Pisuerga (Castille-et-León) | |
Date de décès | (à 83 ans) | |
Lieu de décès | Fuengirola (province de Malaga) | |
Nature du décès | Embolie pulmonaire | |
Nationalité | Espagnole | |
Parti politique | JONS, FET y de las JONS | |
Conjoint | María Josefa Larrucea Samaniego | |
Diplômé de | Université de Valladolid Université de Salamanque |
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Profession | Homme politique Homme d’affaires Éditeur de presse |
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Religion | Catholique | |
Résidence | Valladolid ; Madrid ; Fuengirola | |
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Après des études de droit, pendant lesquelles il milita (en usant souvent de violence de rue) dans des organisations d’extrême droite et fut le cofondateur des JONS avant de devenir membre de la Phalange, il s’engagea dans la Guerre civile en juillet 1936 et participa à la bataille de Guadarrama. Le conflit conclu par la victoire nationaliste, il devint l’un des principaux hiérarques du nouveau régime, occupant en particulier le poste de ministre du Travail durant près de 16 années consécutives (1941-1957).
Pendant ce mandat, en application des préceptes phalangistes de justice sociale, il s’employa à mettre en place une politique sociale de grande envergure englobant indemnités de chômage et d’invalidité, soins de santé (avec création des infrastructures nécessaires), congés payés, etc., et aussi fondation des dénommées universités du Travail, l’une de ses réalisations phare. Incarnation de la gauche phalangiste, c’est-à-dire de l’aile national-syndicaliste du phalangisme, il fut l’adversaire de José Solís, chef du syndicat officiel OSE, non seulement pour des raisons personnelles et pour le partage des compétences en matière sociale, mais aussi idéologiquement, Girón accusant Solís de dévier du dogme organiciste quand il revendiquait pour son syndicat un droit de décision dans la politique économique de l’État.
Son échec dans la gestion des graves troubles sociaux de 1955 et 1956 (avec grèves massives, manifestations, etc.), qu’il avait escompté résoudre par des hausses inconsidérées de salaire, lesquelles ne manquèrent d’alimenter ensuite une inflation galopante, lui valut de passer à la trappe lors du remaniement gouvernemental de 1957, en même temps que deux autres ministres phalangistes, dans un contexte de montée en puissance des dénommés « technocrates », partisans de la rigueur budgétaire et de ouverture économique.
Si par la suite il se voua aux affaires, notamment à des opérations immobilières sur la Costa del Sol, il garda un pied dans le monde politique, indirectement par ses manœuvres de presse (rachat de titres) et par la publication de quelques articles retentissants sortis de sa plume, et directement comme membre du Conseil du Royaume et du Conseil national du Mouvement, comme député aux Cortes, et aussi comme tribun populiste. Dans les dernières années de la dictature de Franco, et encore après la mort du Caudillo, il fut une figure emblématique des fractions les plus intransigeantes du franquisme, adverses à toute tentative de réforme politique et acharnées à faire obstacle à la transition démocratique de l’Espagne.