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prêtre catholique canadien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Mgr Joseph-David Déziel (1806-1882) est un prêtre canadien, fondateur et « grand bâtisseur » de la Ville de Lévis.
Alias |
Le fondateur de Lévis |
---|---|
Naissance |
Maskinongé (Québec) |
Décès |
(à 76 ans) Lévis (Québec) |
Profession |
Prêtre catholique et premier curé de Lévis |
Né à Maskinongé, le , Joseph-David était le fils de Gabriel Déziel et de Marie Champoux. Il fit son entrée au séminaire de Montréal en 1819 et il fut ordonné prêtre le , dans l'église de Saint-Jean-Baptiste de Nicolet, par Mgr Joseph Signay. Il sera nommé vicaire à la Rivière-du-Loup dans le comté de Maskinongé (ne pas confondre avec la ville du Bas-Saint-Laurent) en 1831, à Gentilly en 1832, à Maskinongé en 1835, nommé vicaire et curé de Saint-Patrice-de-la-Rivière-du-Loup dans le Bas-Saint-Laurent en 1835, curé de Saint-Pierre-les-Becquets en 1837 ; curé de Saint-Joseph-de-la-Pointe-Lévis de 1843 à 1853 ; et premier curé de Notre-Dame-de-la-Victoire de Lévis de 1851 jusqu'à sa mort survenue le .
Le curé Déziel a contribué à jeter les bases institutionnelles catholiques à Lévis. La nouvelle ville fut fondée officiellement le , à la suite du détachement d'une partie de la municipalité de Notre-Dame-de-la-Victoire et de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy.
La ville a été fondée par l'instauration de la charte d'incorporation qui fut officialisée en cette date. La création de la ville s'est effectuée après plusieurs négociations et ententes. En particulier entre le curé (futur monseigneur) Déziel de la paroisse Notre-Dame-de-la-Victoire, ainsi que le révérend Duncan Anderson (1828-1903), ministre de l'église presbytérienne St. Andrew. On doit la fondation de la ville à un ensemble d'individus provenant des milieux des affaires et du commerce avec l'appui des élites religieuses catholique et protestante. Cependant le mérite de la contribution du curé Déziel lui revient à titre de fondateur[1].
La dénomination municipale de Lévis est un rappel du comté de Lévis constitué en 1853, qui lui-même fait référence à Pointe Lévy, un lieu nommé par Samuel de Champlain en 1629. Le premier maire élu est M. Louis Carrier qui sera en poste à la mairie de Lévis de 1861 à 1870. Le , le premier conseil de ville siégea dans le premier hôtel de ville qui était situé au 4, rue Wolfe[2].
La ville de Lévis lui doit, en effet, l'église Notre-Dame (1850), le Collège de Lévis (1853) et le couvent de Lévis (nommé présentement l'École Marcelle-Mallet) (1858) ; sans mentionner toutes les autres œuvres qu'il a si habilement dirigées. En 1865, il fit un voyage en Europe, dans l'intérêt de sa santé, et ne reprit l'administration de sa paroisse que l'année suivante. En 1875, il lance le projet d'un hospice-orphelinat dont la construction commence en 1877, grâce au concours et à la générosité de L'Hon. George Couture et de son frère Louis-Édouard (commerçants de la côte du Passage). L'Hospice Saint-Joseph-de-la-Délivrance sera dirigé par les Sœurs de la charité de Québec et il sera ouvert en 1879. Il accueillera, dès sa deuxième année d'activité, de nombreux vieillards et pas moins de trois cents orphelins[3].
Le , une partie du tracé du chemin royal de la municipalité de Saint-Joseph-de-Lévis (secteur Lauzon) est devenue la rue Saint-Joseph en son honneur pour ses dix années à titre de curé de la paroisse du même nom.
En 1875, le curé Déziel fit une demande pour diviser une partie de sa paroisse pour fonder la paroisse voisine de Saint-David-de-l'Auberivière. Le , c'est la date du décret d'érection canonique. Elle deviendra une municipalité de paroisse en 1876 et une ville quelques années plus tard[4]. Le , c'est l'érection canonique de la paroisse Saint-David-de-l'Aube-Rivière par détachement de celle de Notre-Dame-des-Victoires. Le , l'abbé Joseph-David Déziel (1806-1882), curé de Notre-Dame-de-la-Victoire (1851-1882) fonde cette nouvelle paroisse. La dénomination Saint-David fut choisie en son honneur. Quant à la seconde partie de la dénomination, elle fut choisie en l'honneur de monseigneur François-Louis de Pourroy de Lauberivière (1711-1740), cinquième évêque de Québec en 1739. Le plus jeune des évêques de Québec et celui dont l'épiscopat a été le plus bref. Il mourut tragiquement dû à une fièvre contractée sur le bateau, lors de la traversée de l'Atlantique en . La ville de Saint-David-de-l'Auberivière sera annexée à la Ville de Lévis en 1990.
Le , le curé Déziel sera nommé camérier secret (prélat) surnuméraire par le pape Léon XIII. Il s'agit d'un titre honorifique qui permet de l'appeler « monseigneur ».
À la suite d'une longue maladie, Monseigneur Déziel est décédé dans son presbytère le . Il avait 76 ans.
En 1885, trois ans seulement après le décès de Mgr Déziel, son successeur le curé Antoine Gauvreau et un comité de paroissiens menaient à bien le projet d'ériger une statue de bronze à celui que tous considéraient comme le fondateur de Lévis. Cette statue sera la première du Canada. Elle fut sculptée par Louis-Philippe Hébert et la statue fut coulée dans le bronze par la compagnie Carrier & Lainé de Lévis. Le monument fut inauguré le dans le parc de la rue Guénette situé devant l'église Notre-Dame. Lors de l'inauguration, la statue était placée en direction ouest, mais elle fut inversée en 1929 pour faire face à l'église afin que les gens puissent l'admirer en circulant sur la rue Guénette[5].
Le fonds d'archives de Joseph-David Déziel est conservé au centre d'archives de Trois-Rivières de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[6].
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