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pianiste et compositeur autrichien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Johann Nepomuk Hummel (en français : Jean-Népomucène Hummel) est un compositeur et pianiste autrichien né le à Presbourg et mort le à Weimar. Élève de Mozart, de Haydn et de Salieri, il est considéré comme l'un des meilleurs pianistes de concert d'Europe de son temps. Principalement reconnu pour son concerto pour trompette écrit en 1803 et ses huit concertos pour piano qui connurent en leur temps un succès considérable, il a consacré l'essentiel de son activité à des pièces pour le piano. En parallèle de Beethoven, dont il est le contemporain, sa musique se classe à la jonction entre le classicisme et le romantisme, dont il inspira nombre de compositeurs, comme Chopin.
Naissance |
Presbourg (royaume de Hongrie) |
---|---|
Décès |
(à 58 ans) Weimar (grand-duché de Saxe-Weimar-Eisenach) |
Activité principale | Compositeur et pianiste |
Style | Classique et Romantique |
Activités annexes | Professeur de piano |
Lieux d'activité | Weimar (grand-duché de Saxe-Weimar-Eisenach) à partir de 1819 |
Années d'activité | 1787-1837 |
Maîtres | Rigler, Mozart, Haydn, Clementi, Salieri. |
Élèves | Ferdinand Hiller |
Conjoint | Elisabeth Röckel |
Descendants | Carl, Eduard |
Œuvres principales
Johann Nepomuk Hummel est né le à Presbourg, alors en Hongrie royale (aujourd'hui Bratislava en Slovaquie). Fils unique, ses parents le nomment en l'honneur du saint patron tchèque Jean Népomucène. Enfant prodige, il reçoit l'enseignement musical de son père, Johannes Hummel, musicien à l'école impériale de musique militaire de Vienne et chef d'orchestre du théâtre[1],[2] ainsi que du virtuose claveciniste Franz Paul Rigler.
Ensuite lorsque la famille déménage à Vienne en 1786, Hummel est présenté au célèbre compositeur Wolfgang Amadeus Mozart qui l'accepte immédiatement dans son propre domicile en tant d'étudiant pendant deux années (1786-1788)[2]. Son enseignement lui permet de donner son premier concert en public à Dresde à l'âge de seulement neuf ans. Suivant les conseils de Mozart, le père entreprend avec son fils une tournée de concerts à travers les principaux centres musicaux européens pendant quatre ans (1788-1792), ce qui fait de lui un interprète célèbre. Hummel commence à composer pendant ses voyages notamment à Londres où sa première composition connue date de 1791[3].
Pendant cette série de concerts, il rencontre de prestigieux compositeurs, tels que Joseph Haydn (1791), qui, à l’issue d’un concert du jeune musicien, lui donne en remerciement une guinée. De retour à Vienne, il suit l'enseignement auprès plusieurs maîtres comme le compositeur autrichien Johann Georg Albrechtsberger, le virtuose italien Muzio Clementi et également auprès d’Antonio Salieri, qui lui apprend la composition pour le chant ainsi que l'esthétique musicale.
En 1792, le jeune Ludwig van Beethoven arrive à Vienne. On dit souvent qu’entre les deux compositeurs, il y avait une rivalité très marquée. En fait, ils sont amis, même si leurs relations connurent des hauts et des bas et que leurs partisans forment deux camps rivaux.
En 1804, à l'âge de 26 ans, Hummel devient Konzertmeister (premier violon) auprès du prince Nicolas II Esterházy. Il est responsable de toutes les fonctions du poste d'Haydn, puisque celui-ci n'occupe le poste de Kapellmeister (maître de chapelle) que nominalement jusqu'à sa mort. Étant déjà l'auteur de nombreuses œuvres (plusieurs concertos, six opéras ainsi que de multiples pièces pour piano seul), il consacre cette période de sa vie à l'écriture de pièces religieuses (cinq messes). En 1811, il quitte la cour du prince.
En , il épouse la célèbre chanteuse viennoise Elisabeth Röckel (1793–1883), qui lui donne deux fils : Eduard (1814–1893), également musicien et Carl (1821–1907), peintre et aquafortiste. Elle l'encourage notamment à démarrer une grande tournée en Allemagne qui participe à la reconnaissance du public.
La famille déménage brièvement à Stuttgart où il occupe le poste de Kapellmeister pendant deux ans (1816-1818).
En 1819, à la demande de Marie Pavlovna, mécène musicale de la ville de Weimar, Hummel est nommé Kapellmeister au théâtre de la Cour grand-ducale où il restera jusqu'à la fin de sa vie[4]. Il est notamment préféré au musicien Carl Maria von Weber.
Hummel atteint alors la plus grande renommée européenne. Il joue dans toute l'Europe lors de grandes tournées en Russie, Pologne et France et ses compositions sont très populaires et jouées par de nombreux interprètes. Parallèlement à ses activités, il enseigne à de nombreux élèves comme Ferdinand Hiller[4].
Durant cette période, il s'intéresse à la littérature et s'en inspire pour ses dernières œuvres : il fonde une forte amitié avec Johann Wolfgang von Goethe et admire le poète Friedrich von Schiller.
En 1825, Hummel entame un voyage vers Paris. Il devient membre honoraire de la Société Académique des Enfants d'Apollon[5], un groupe organisant des concerts réguliers. L'éditeur parisien Aristide Farrenc acquiert, à ce moment-là, ses droits de publications pour l'entièreté de ses œuvres futures[6]. En 1827, il publie une méthode pour le jeu au piano Anweisung zum Piano-Forte-Spiel (« Instructions pour le jeu du pianoforte ») « qui eut une importance considérable dans la première moitié du XIXe siècle »[2].
À partir de 1835, son état de santé se détériore. Ses derniers concerts sont moins suivis et son jeu pianiste est considéré comme dépassé en comparaison des grands concerts de l'école virtuose menée par Franz Liszt[4].
Les cures répétées dans la ville thermale de Bad Kissingen n'ont pas l'effet escompté et Hummel décède le [4].
Hummel laisse environ 450 œuvres musicales.
Parmi ses 22 opéras commencés, on peut compter 10 opéras complets. Les autres sont demeurés incomplets ou ont été perdus.
Hummel a composé des airs de concert, cantates (dont une cantate pour le mariage de l'empereur Napoléon avec Marie-Louise d'Autriche en 1810), lieds et offertoires. On compte aussi un oratorio, un Salve Regina, un Te Deum et plusieurs messes (composées pendant la période d'activité à Esterhaza) :
Si Hummel n'a pas composé de symphonie, il s'est illustré dans la musique de ballet, de nombreuses ouvertures ainsi que des variations pour piano et orchestre notamment :
Parmi les œuvres les plus intéressantes et les plus appréciées de Hummel figurent les cinq concertos pour piano, écrits pendant la période de maturité du compositeur. Ces concertos ont eu une influence certaine sur le genre puisque de nombreux compositeurs de l'ère romantique s'en inspirèrent comme Chopin. En leurs temps, ces concertos furent très populaires et concurrençaient, aux yeux du public, ceux de Beethoven.
Hummel s'est particulièrement illustré dans la composition pour piano seul dont il laisse un imposant corpus. On peut notamment citer 9 sonates, des fantaisies, des études, des variations et des préludes.
Même s’il fut l’intermédiaire entre le classicisme (Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart) et le romantisme (Felix Mendelssohn, Franz Schubert), sa musique, qui servit de modèle à Franz Liszt et à Niccolò Paganini, ne fut que très peu reprise après sa mort.
On lui doit une méthode pour piano, Anweisung zum Pianofortespiel (« Instructions pour le jeu du pianoforte »), « qui eut une importance considérable dans la première moitié du XIXe siècle[2]. »
De son œuvre, qui influença entre autres Frédéric Chopin et Robert Schumann dans leurs débuts, on connaît surtout son concerto pour trompette (1803), sa musique de chambre et ses huit concertos pour piano, qui connurent en leur temps un succès considérable.
Le , cinq ans après la mort de Hummel, Chopin devait proclamer que Mozart, Beethoven et Hummel sont les « maîtres que nous reconnaissons tous » et prétendait encore entendre l'Adagio de Hummel « résonner à ses oreilles ».
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