Jeanne Dirys

Biographie
Naissance	29 novembre 1886; 12e arrondissement de Paris
Décès	12 février 1922 (à 35 ans); 8e arrondissement de Paris
Sépulture	Cimetière du Père-Lachaise
Nom de naissance	Jeanne Estelle Séraphine Boiget
Pseudonymes	Jeanne Dirys, Jeanne Dyris
Nationalité	française
Activité	Actrice
Conjoint	Paul Iribe (de 1911 à 1918)
Cheveux	Cheveux bruns

Jeanne Estelle Séraphine Boiget, connue sous le nom de scène de Jeanne Dirys, orthographié aussi Jeanne Dyris (notamment au cinéma), ou encore Jane Dirys, Jane Diris ou même Jeanne Diris, connue aussi comme Jeanne Iribe, née le 29 novembre 1886 dans le 12e arrondissement de Paris, morte le 12 février 1922 dans le 8e arrondissement de Paris^[1]^,^[2] est une chanteuse, actrice de théâtre et de cinéma de la Belle Epoque.

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Jeanne Dirys débute aux Capucines en 1906 en jouant Minerve dans Pâris ou le bon juge de Claude Terrasse^[3]^,^{[note 1]}.

Après son mariage en 1911, elle joue sous le nom de Jeanne Iribe^[4].

En 1915, Jean Cocteau^{[note 2]} écrit une transcription du Songe d’une nuit d’été, devant être joué au cirque Medrano, avec Jeanne Dirys dans le rôle travesti du Duc de Thésée, mais le projet n'aboutit pas^[5]^,^[6].

Au cinéma, elle s'illustre dans le rôle de Marie Bonheur, héroïne de L'Equipe, un roman de Francis Carco transposé à l'écran^{[note 3]}. Le film se termine sur une Marie Bonheur devenue hétaïre de haute volée mais plus que jamais amoureuse de « son homme ». Jeanne Dirys met dans ce personnage « toute la fatalité nécessaire », dit la presse. Le rôle lui va mieux qu'un gant. Elle joue les Marie Bonheur jusque dans sa vie privée^[7].

Colette, amie de Jeanne Dirys, la sachant gravement atteinte, lors des premiers assauts d'un mal qui allait l’emporter, alerte Francis Carco en ces termes : « Jane Diris très souffrante [...]. Je me sens inutile amèrement devant ce grand joli corps qui est possédé par quelque chose d’invisible, d’actif et de capricieux. »^[7].

1906 : Pâris ou le bon juge, opérette en deux actes de Claude Terrasse, livret de Robert de Flers et Gaston-Arman de Caillavet, au théâtre des Capucines, 1er mars, Minerve, avec Charles Lamy (Pâris), Germaine Gallois (Vénus), Alice Bonheur (Glycère)^[3]^,^[8]^,^[9].
1908 : Oui, ma chère !, de Jacques Bousquet et Georges Arnould, à La Cigale, La Commère^[10]^,^[11].
1909 : Ça fait la R'vue Michel, de Georges Nanteuil et Henri de Gorse, théâtre Michel, 21 novembre, La Duchesse^[12]^,^[13].

1909 : Les Deux courtisanes, de Francis de Croisset, au théâtre Michel, 3 juin, Néréa^[14]^,^[15]^,^[16].
1910 : Le Bouquet, d'Henri Meilhac et Ludovic Halévy, au théâtre de la Renaissance, 10 mai^[17].
1911 : Le Cadet de Coutras, d'Abel Hermant et Yves Mirande, théâtre du Vaudeville, 9 février, Irma^[18]^,^[19]^,^[20]^,^[21]^,^[22]^,^[23].
1912 : Rue de la Paix, d'Abel Hermant, Marc de Toledo, théâtre du Vaudeville, 22 janvier, La marquise d'Hautefort^[24].
1913 : Le Démon, d'Edmond Fleg, au théâtre Michel, Claire^[25]^,^[26].
1917 : Un soir quand on est seul, de Sacha Guitry, aux Bouffes-Parisiens, 2 juin, Sa conscience.

1917 : Le Ravin sans fond, film muet français réalisé par Raymond Bernard et Jacques Feyder.
1917 : L'Instinct est maître de Jacques Feyder.
1920 : Une nuit de noces, film réalisé par Marcel Simon.
1922 : L'Équipe, d'après le roman de Francis Carco, de Maurice Lagrenée^[27]^,^[28]^,^[29].
1923 : L'Idée de Françoise, réalisé par Robert Saidreau.

Son image sert à faire la promotion des maisons de mode comme : Chanel, Drion-Régnier^[30], Paquin, les fourrures Max ou Revillon^[7]…

En 1911, elle se marie avec l'illustrateur de mode, Paul Iribe^[31]. Ils divorcent en 1918.

Notes

[N 1]
Les auteurs de Pâris ou le bon juge comptent sur les appas peu dissimulés d'Alice Bonheur, Germaine Gallois, Renée Desprez et Jeanne Dirys; et les drapages savants, « qui accusent par devant et trahissent par derrière ».
[N 2]
Jean Cocteau crée une revue avant-gardiste avec son ami Paul Iribe : Le Mot
[N 3]
Film de Maurice Lagrenée, produit par Diris-Films. Sa présentation, en 1921, fut un événement parisien auquel assistèrent Colette, Gabrielle Dorziat, Polaire, Spinelly, Marguerite Moreno...

Références

[1]
Archives en ligne de Paris 8^e, année 1922, acte de décès n^o 455, cote 8D 182, vue 28/31
[2]
Anne-Claude Lelieur, Raymond Bachollet et Danie Bordet, Paul Iribe : précurseur de l'art déco : [exposition], Mairie de Paris, Bibliothèque Forney, [6 octobre-31 décembre] 1983., 1983 (lire en ligne)
[3]
DOI Lebois André. Claude Terrasse et ses librettistes. In: Littératures 21,1974. Paroles et musique. pp. 69-129
[4]
« Comoedia », sur Gallica, 24 octobre 1911 (consulté le 10 août 2021)
[5]
Gabriel Astruc, Le pavillon des fantômes : souvenirs, 1929 (lire en ligne)
[6]
Malou Haine, « Le Songe d’une nuit d’été. Un spectacle avorté de Jean Cocteau (1912-1915) », sur Cahiers JC n°18 : Filiations, [en ligne], 2020, 19p (consulté le 11 août 2021)
[7]
Edmonde Charles-Roux, L'Irrégulière ou Mon itinéraire Chanel, Paris, Éditions Bernard Grasset : Le Livre de Poche, 1980 (ISBN 978-2-253-01416-4, lire en ligne)
[8]
« Le Monde artiste », sur Gallica, 11 mars 1906 (consulté le 9 août 2021)
[9]
Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, 1906 (consulté le 9 août 2021)
[10]
« Le Courrier français », sur Gallica, 10 décembre 1908 (consulté le 11 août 2021)
[11]
« Oui, ma chère », Comœdia,‎ 26 décembre 1908 (lire en ligne)
[12]
« Comoedia », sur Gallica, 22 novembre 1909 (consulté le 10 août 2021)
[13]
Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, 1909 (consulté le 9 août 2021)
[14]
« Comoedia », sur Gallica, 4 juin 1909 (consulté le 10 août 2021)
[15]
« Comoedia », sur Gallica, 5 juin 1909 (consulté le 10 août 2021)
[16]
Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, 1909 (consulté le 9 août 2021)
[17]
« Comoedia », sur Gallica, 9 mai 1910 (consulté le 10 août 2021)
[18]
« Le Monde artiste », sur Gallica, 4 février 1911 (consulté le 10 août 2021)
[19]
« Le Monde artiste », sur Gallica, 18 février 1911 (consulté le 10 août 2021)
[20]
« Comoedia », sur Gallica, 9 février 1911 (consulté le 10 août 2021)
[21]
« Comoedia », sur Gallica, 10 février 1911 (consulté le 10 août 2021)
[22]
Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, 1911 (consulté le 10 août 2021)
[23]
Ernest La Jeunesse, Des soirs, des gens, des choses, (1909-1911), Paris, M. De Brunoff, 1914 (lire en ligne)
[24]
« Comoedia », sur Gallica, 23 janvier 1912 (consulté le 10 août 2021)
[25]
« Comoedia », sur Gallica, 18 juin 1913 (consulté le 10 août 2021)
[26]
Abel Hermant, Le théâtre, 1912-1913, Paris, E. Sansot, 1914 (lire en ligne)
[27]
« Comoedia », sur Gallica, 11 mai 1921 (consulté le 9 août 2021)
[28]
« Comoedia », sur Gallica, 12 mai 1921 (consulté le 9 août 2021)
[29]
(en) Variety (May 1921), New York, NY, Variety Publishing Company, 1921 (lire en ligne)
[30]
« Mlle Jeanne Dirys, corsetée par Mme Drion-Régnier », Les Modes,‎ février 1911
[31]
Archives en ligne de Paris 17^e, année 1911, acte de mariage n^o 748, cote 17M 333, vue 6/31 (avec mention marginale du divorce)

: documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :

Le Ménestrel, Paris, 1833-1940 (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica
Le Monde artiste puis "illustré", Paris, 1862-1914 (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica
L’Europe artiste, Paris, 1853-1904 (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica
Les Annales du théâtre et de la musique.

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Jeanne Dirys, sur Wikimedia Commons

Notices d'autorité :
- VIAF
- BnF (données)
Ressource relative au spectacle :
- Les Archives du spectacle

Ressource relative à l'audiovisuel :
- IMDb

[4] [N 1]
Les auteurs de Pâris ou le bon juge comptent sur les appas peu dissimulés d'Alice Bonheur, Germaine Gallois, Renée Desprez et Jeanne Dirys; et les drapages savants, « qui accusent par devant et trahissent par derrière ».

[6] [N 2]
Jean Cocteau crée une revue avant-gardiste avec son ami Paul Iribe : Le Mot

[9] [N 3]
Film de Maurice Lagrenée, produit par Diris-Films. Sa présentation, en 1921, fut un événement parisien auquel assistèrent Colette, Gabrielle Dorziat, Polaire, Spinelly, Marguerite Moreno...

[1] [1]
Archives en ligne de Paris 8^e, année 1922, acte de décès n^o 455, cote 8D 182, vue 28/31

[2] [2]
Anne-Claude Lelieur, Raymond Bachollet et Danie Bordet, Paul Iribe : précurseur de l'art déco : [exposition], Mairie de Paris, Bibliothèque Forney, [6 octobre-31 décembre] 1983., 1983 (lire en ligne)

[:0-3] [3]
DOI Lebois André. Claude Terrasse et ses librettistes. In: Littératures 21,1974. Paroles et musique. pp. 69-129

[5] [4]
« Comoedia », sur Gallica, 24 octobre 1911 (consulté le 10 août 2021)

[7] [5]
Gabriel Astruc, Le pavillon des fantômes : souvenirs, 1929 (lire en ligne)

[8] [6]
Malou Haine, « Le Songe d’une nuit d’été. Un spectacle avorté de Jean Cocteau (1912-1915) », sur Cahiers JC n°18 : Filiations, [en ligne], 2020, 19p (consulté le 11 août 2021)

[:1-10] [7]
Edmonde Charles-Roux, L'Irrégulière ou Mon itinéraire Chanel, Paris, Éditions Bernard Grasset : Le Livre de Poche, 1980 (ISBN 978-2-253-01416-4, lire en ligne)

[11] [8]
« Le Monde artiste », sur Gallica, 11 mars 1906 (consulté le 9 août 2021)

[12] [9]
Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, 1906 (consulté le 9 août 2021)

[13] [10]
« Le Courrier français », sur Gallica, 10 décembre 1908 (consulté le 11 août 2021)

[14] [11]
« Oui, ma chère », Comœdia,‎ 26 décembre 1908 (lire en ligne)

[15] [12]
« Comoedia », sur Gallica, 22 novembre 1909 (consulté le 10 août 2021)

[16] [13]
Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, 1909 (consulté le 9 août 2021)

[17] [14]
« Comoedia », sur Gallica, 4 juin 1909 (consulté le 10 août 2021)

[18] [15]
« Comoedia », sur Gallica, 5 juin 1909 (consulté le 10 août 2021)

[19] [16]
Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, 1909 (consulté le 9 août 2021)

[20] [17]
« Comoedia », sur Gallica, 9 mai 1910 (consulté le 10 août 2021)

[21] [18]
« Le Monde artiste », sur Gallica, 4 février 1911 (consulté le 10 août 2021)

[22] [19]
« Le Monde artiste », sur Gallica, 18 février 1911 (consulté le 10 août 2021)

[23] [20]
« Comoedia », sur Gallica, 9 février 1911 (consulté le 10 août 2021)

[24] [21]
« Comoedia », sur Gallica, 10 février 1911 (consulté le 10 août 2021)

[25] [22]
Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, 1911 (consulté le 10 août 2021)

[26] [23]
Ernest La Jeunesse, Des soirs, des gens, des choses, (1909-1911), Paris, M. De Brunoff, 1914 (lire en ligne)

[27] [24]
« Comoedia », sur Gallica, 23 janvier 1912 (consulté le 10 août 2021)

[28] [25]
« Comoedia », sur Gallica, 18 juin 1913 (consulté le 10 août 2021)

[29] [26]
Abel Hermant, Le théâtre, 1912-1913, Paris, E. Sansot, 1914 (lire en ligne)

[30] [27]
« Comoedia », sur Gallica, 11 mai 1921 (consulté le 9 août 2021)

[31] [28]
« Comoedia », sur Gallica, 12 mai 1921 (consulté le 9 août 2021)

[32] [29]
(en) Variety (May 1921), New York, NY, Variety Publishing Company, 1921 (lire en ligne)

[33] [30]
« Mlle Jeanne Dirys, corsetée par Mme Drion-Régnier », Les Modes,‎ février 1911

[34] [31]
Archives en ligne de Paris 17^e, année 1911, acte de mariage n^o 748, cote 17M 333, vue 6/31 (avec mention marginale du divorce)

[1]

[2]

[3]

[note 1]

[4]

[note 2]

[5]

[6]

[note 3]

[7]

[8]

[9]

[10]

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Notes

Références

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Notes

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Biographie

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Naissance	29 novembre 1886 12e arrondissement de Paris
Décès	12 février 1922 (à 35 ans) 8e arrondissement de Paris
Sépulture	Cimetière du Père-Lachaise
Nom de naissance	Jeanne Estelle Séraphine Boiget
Pseudonymes	Jeanne Dirys, Jeanne Dyris
Nationalité	française
Activité	Actrice
Conjoint	Paul Iribe (de 1911 à 1918)