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évêque catholique (Valence) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean de Bonnevaux est un ecclésiastique français, premier abbé de l'abbaye cistercienne de Bonnevaux puis évêque de Valence de 1141 à 1146. Il est vénéré comme un saint.
Évêque de Valence | |
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Abbé Abbaye de Bonnevaux | |
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Chanoine Chapitre Saint-Jean de Lyon |
Naissance |
(?) |
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Sépulture | |
Activité |
Ordre religieux | |
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Fête |
Jean est né vers 1070. Il est d'abord chanoine de Lyon puis moine à l’abbaye de Cîteaux[1].
En 1117, l'archevêque de Vienne Gui de Bourgogne demande à l'abbé de Cîteaux Étienne Harding de fonder un monastère cistercien dans son diocèse[1],[2].
Jean est désigné pour en devenir abbé et les cisterciens s'installent à Bonnevaux en 1119. L'année suivante, la première église abbatiale de Bonnevaux est consacrée par Gui de Bourgogne devenu entre-temps pape sous le nom de Calixte II[1].
À partir de Bonnevaux, les cisterciens fondent sous l'abbatiat de Jean quatre abbayes : l'abbaye de Mazan, d'abord une fondation érémitique ensuite rattachée à l'ordre cistercien à partir de 1123, l'abbaye de Montpeyroux en 1126, l'abbaye de Tamié en 1132 et celle de Léoncel en 1137[1],[2].
En 1141, l’évêque de Valence Eustache est déposé et Jean de Bonnevaux est élu pour lui succéder[1].
Son élection à l'épiscopat est probablement la source des conflits durables à propos de l'abbaye de Léoncel. Celle-ci est située dans le diocèse de Die, mais à la limite de celui de Valence et les cisterciens de Léoncel préfèrent l'autorité de Jean, l'abbé qui a fondé leur monastère devenu évêque de Valence, à celle de leur évêque diocésain[2].
Après sa mort, Jean de Bonnevaux est vénéré comme bienheureux dans l’ordre cistercien[1]. Un moine de Bonnevaux appelé Géraud rédige une Vita de Jean vers 1160[1],[3]. Dans le diocèse de Grenoble et la province ecclésiastique de Vienne, Jean est vénéré comme saint, fêté le 26 avril. Ses reliques sont profanées par les protestants en 1562[1].
Le texte de la Vita de Jean de Bonnevaux est conservé dans deux manuscrits, l'un, dont il manque les premières pages, édité par deux cisterciens en 1642[3], l'autre, intact, édité en 1717 par Dom Martène[1],[3]. La version publiée en 1642, probablement réécrite, affirme que Jean de Bonnevaux est parti en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle en 1114. La version publiée en 1717 évoque juste une promesse d'abord non tenue d'entrer au couvent et une intervention de saint Jacques[3]. Selon Maurice Valla, le pèlerinage à Compostelle de Jean de Bonnevaux semble « difficilement contestable »[4]. Au contraire, l'historienne Denise Péricard-Méa y voit une composante, inventée, de la sainteté[3].
Le culte de Jean de Bonnevaux est confirmé officiellement par l'Église catholique pour le diocèse de Valence en 1852 et pour le diocèse de Grenoble en 1904[1].
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