Jean Pierre Hippolyte Blandan
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Jean Pierre Hippolyte Blandan, connu à la postérité sous le nom de Sergent Blandan, est un militaire français, né à Lyon le (dans l'actuelle rue de Constantine) et mort au champ d'honneur le à Boufarik (Algérie).
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(à 23 ans) |
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Engagé à l'âge de dix-huit ans en 1837, Blandan est affecté dans l'armée d'Afrique, au 26e régiment d'infanterie de ligne et participe aux opérations militaires de la conquête de l'Algérie. Il est nommé caporal le , puis sergent le .
Le , alors qu'il conduit un détachement d'une vingtaine d'hommes pour porter le courrier du camp d'Erlon à Boufarik à la redoute de Beni Mered (camp de Blida), sa troupe est attaquée par un groupe de trois cents cavaliers arabes. Refusant de déposer les armes devant cet ennemi supérieur en nombre et bien que grièvement blessé, il exhorte ses soldats à résister, s'écriant : « Courage, mes amis ! Défendez-vous jusqu'à la mort ! ». Les secours, alertés par le bruit de la bataille entendu depuis Boufarik, n'y trouveront que cinq fusiliers survivants. Le sergent Blandan meurt de ses blessures à l'hôpital de Boufarik le , à l'âge de 23 ans.
La résistance du sergent Blandan a eu une grande portée dans les rangs de l'armée française. Son exemple est cité par le général Thomas-Robert Bugeaud. Le sergent est fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume.
Son nom est donné à un village d'Algérie, situé entre la ville de Bône (aujourd'hui Annaba) et le port de La Calle (aujourd'hui El Kala). Blandan s'appelle aujourd'hui Bouteldja.
Un monument est érigé à sa mémoire en 1887 à Boufarik.
À Nancy, l'ancien grand chemin de Saint-Charles est renommé rue du Sergent-Blandan par décision du conseil municipal du [1]. Une caserne construite le long de cette rue, ainsi qu'une impasse perpendiculaire à cette rue, portent également son nom.
À la veille de l'indépendance de l'Algérie en 1962, la statue de Boufarik subit des dommages sur ses bas-reliefs, et le monument est rapatrié en France un an plus tard sur ordre des forces françaises. Après réflexion, la statue est positionnée dans la cour de la caserne Thiry à Nancy et les cendres placées dans un nouveau socle. À l'occasion du retour du 26e régiment d'infanterie à Nancy, le , la statue est inaugurée en présence du ministre de la Défense, Pierre Messmer, ainsi que du général Massu.
La statue est à nouveau déplacée en 1990, assez naturellement au bout de la rue du Sergent-Blandan, sur la place de Padoue. Ce déplacement fait suite à une décision du maire de Nancy de l'époque, André Rossinot, ainsi que son conseil municipal, eux-mêmes sollicités par le colonel Pierre Geoffroy, président du groupe Blandan. Ce dernier souhaitait en effet rendre hommage au sergent qu'il considérait comme un héros français. La cérémonie d'inauguration de cette statue a lieu le , en présence d'André Rossinot et du colonel Geoffroy. Une réduction de cette statue existe à la caserne Thiry, son emplacement d'origine[1].
Une autre cérémonie a lieu en son hommage le , date du 150e anniversaire du combat de Beni Mered.
Une seconde statue du sergent Blandan est inaugurée le à Lyon, sa ville natale, sur la place Sathonay. À l'occasion du centenaire de sa mort, le , son nom est donné à un fort de 17 hectares dans le 7e arrondissement de Lyon : la caserne Sergent-Blandan, depuis désaffectée et devenue un parc public d'agrément. La rue du Sergent-Blandan dans le 1er arrondissement porte également son nom.
La mort du sergent Blandan est une toile de Louis-Théodore Devilly. Présentée au Salon des artistes français de 1882[2],[3], elle est achetée par l'État qui en fait don au Musée des beaux-arts de Nancy, dont Devilly est le conservateur[4]. Il s'est rendu en 1879 sur les lieux où la bataille s'est produite[5].
Le commandement en chef des Forces françaises en Allemagne (FFA), siégeant à Baden-Baden, donna le nom de « mess Sergent-Blandan » à un mess ayant fonctionné entre le début des années 1950 et la fin des années 1990. Ce mess, qui était prioritairement destiné aux sous-officiers, était situé dans le quartier français de Baden-Baden plus spécialement affecté au logement des familles de sous-officiers (armée de terre, armée de l'air et gendarmerie) et civils de rang assimilé, quartier connu sous le nom de « cité Thiérache »[6].
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