Loading AI tools
enseignant, journaliste et homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean François Macé, né le à Paris (ancien 3e arrondissement) et mort le à Monthiers (Aisne), est un pédagogue, enseignant, journaliste et homme politique français. Issu d'un milieu ouvrier, franc-maçon, il est l'un des fondateurs de la Ligue de l'enseignement.
Sénateur inamovible | |
---|---|
- | |
Président Ligue de l'enseignement | |
- | |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Pseudonyme |
Jean Moreau |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Membre de | |
---|---|
Distinction |
Fils d’une famille d'ouvriers (son père est conducteur de voitures de roulage), Jean Macé poursuit une excellente scolarité au collège Stanislas de Paris. Très tôt, il travaille entre autres pour le journal La République.
Contraint de quitter Paris après le coup d'État du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte, il trouve refuge en Alsace (à Beblenheim, Haut-Rhin), où il applique sa conception de la pédagogie dans une école de jeunes filles. Enseignant, il a l’idée d’écrire pour les enfants des ouvrages de vulgarisation scientifique, comme L’Histoire d’une bouchée de pain, lettres à une petite fille sur nos organes et nos fonctions, publié en 1861 et qui connaît un grand succès. Il écrit aussi des articles dans L'Économiste français, hebdomadaire économique fondé en 1862 par Jules Duval (1813-1870).
Il œuvre pour l’instruction des masses en fondant le Magasin d'éducation et de récréation en 1864 avec l'éditeur Pierre-Jules Hetzel, puis en créant la Ligue de l'enseignement en 1866, qui se bat pour l’instauration d’une école gratuite, obligatoire et laïque. C'est à cette époque qu'il se lie d'amitié avec l'officier Louis-Nathaniel Rossel (futur délégué à la guerre de la Commune de Paris), partisan de l'éducation des classes ouvrières, puis Maurice Berteaux, député de Seine-et-Oise.
Il est élu sénateur inamovible en 1883.
Il meurt et est inhumé à Monthiers. Ses cendres seront transférées à Beblenheim[1] le . Toutefois, un cénotaphe continue de perpétuer sa mémoire au cimetière de Monthiers[2].
Jean Macé est un adepte du fouriérisme, duquel il retient les principes de coopération et de solidarité[3]. Faisant de l'école gratuite et laïque son cheval de bataille, il fait paraître sous pseudonyme Lettres d’un paysan d’Alsace à un sénateur sur l’instruction obligatoire dans le journal L’Industriel alsacien.
Sans être lui-même spirite, c'est pourtant avec l'aide de P.-G. Leymarie (comptable et chez qui elle est domiciliée), C. Flammarion (président) ou E. Vauchez (secrétaire) qu'est fondée l'antenne parisienne de la ligue de l'enseignement[4].
Avant cela, en juin 1866, il est initié à la loge maçonnique « La Parfaite Harmonie » de Mulhouse[5],[6]. Il est présenté aux loges de « La fidélité » de Colmar et devient même membre des « Frères réunis » de Strasbourg en 1869[7]. À la suite de la défaite de 1870, il influence le Grand Orient de France et lui donne une orientation davantage patriotique et chauvine[8]. De plus, il finit par devenir membre d'honneur de la loge nancéienne « Saint-Jean-de-Jérusalem » en 1884[9].
En 1869, Jules Verne, auteur contemporain également édité chez Hetzel et co-directeur avec Hetzel et Macé du Magasin d'éducation et de récréation, met l'ouvrage de Jean Macé intitulé Les Serviteurs de l'estomac entre les mains du Pr Arronax dans Vingt Mille Lieues sous les mers[10]. Il le mentionne aussi dans le chapitre X de Paris au XXe siècle[11].
Un monument à Jean Macé[12], réalisé par André Massoulle, fut inauguré le sur la place Armand-Carrel dans le 19e arrondissement de Paris[13]. Les éléments de bronze ont été fondus sous l'Occupation. Le piédestal du monument est resté en place pendant un certain temps, puis a été remplacé en 1961 par une borne de granit comportant un médaillon de bronze réalisé par Albert David.
La place Jean-Macé lui est dédiée à Lyon ; la mairie du 7e arrondissement et un marché s'y trouvent. Une gare et un arrêt de métro portent le même nom.
La place Jean-Macé lui est également dédiée à Cocheren en Moselle, ainsi qu'un collège et le gymnase municipal.
La médiathèque de Château-Thierry lui est dédiée.
En 2015, Jean Macé est le vingt-et-unième personnage le plus célébré au fronton des 67 000 établissements d'enseignement français : son identité a été attribuée à 235 écoles, collèges et lycées, derrière Saint Joseph (880), Jules Ferry (642), Notre-Dame (546), Jacques Prévert (472) et Jean Moulin (434)[14].
En 2016, à l'occasion des cent-cinquante ans de la Ligue de l'enseignement, l'exposition « Jean Macé, le livre et les bibliothèques » se tient à l'Hôtel du département du Bas-Rhin[15].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.