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écrivain, critique et journaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Baptiste-Antoine Suard, né à Besançon le et mort à Paris le , est un homme de lettres et journaliste français.
Secrétaire perpétuel de l'Académie française | |
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Fauteuil 26 de l'Académie française | |
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Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Suard (d) |
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Fils du Maître écrivain et secrétaire de l'Université Edme Suard de Besançon, Suard vint à Paris vers l'âge de vingt ans et fut admis dans la société de Madame Geoffrin.
En 1754, il commença à publier en collaboration avec l'abbé Arnaud, l'abbé Prévost et l'avocat Pierre-Jean-Baptiste Gerbier, le Journal étranger, recueil contenant des extraits et des critiques d'ouvrages. Il le continua avec l'abbé Arnaud sous le même titre jusqu'en 1764, puis deux ans encore sous celui de Gazette littéraire de l'Europe. À partir de 1762, il rédigea la Gazette de France, dont le duc de Choiseul avait confié la rédaction à l'abbé Arnaud. Celui-ci ayant perdu son privilège en 1771, Suard obtint une pension de 2 500 livres grâce au crédit de d'Alembert.
Élu membre de l'Académie française en 1772 au fauteuil de Charles Pinot Duclos, Suard vit son élection annulée sous le prétexte qu'il était collaborateur de l’Encyclopédie, dans laquelle il n'avait pourtant rien écrit, mais en réalité parce qu'il devait son élection au parti de d'Alembert, contre lequel la coterie académique de Richelieu avait auprès de Louis XV l'appui de Madame du Barry. Il fut élu de nouveau en 1774 et, cette fois, Louis XV non seulement ratifia son élection mais le nomma censeur des pièces de théâtre, fonction qu'il occupa jusqu'en 1790. À ce titre, il eut à se prononcer sur Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, dont l'audace l'effraya mais qui finit par être représenté.
Lorsque la Révolution française éclata, Suard n'attaqua pas frontalement les idées nouvelles mais écrivit dans le journal monarchique des Indépendants. Pendant la Terreur, il se retira dans sa maison de Fontenay-aux-Roses, qu'il avait acquise en 1782. C'est chez lui que Condorcet était allé chercher asile[1]; il fut néanmoins arrêté le dans un estaminet de Clamart, après avoir trouvé fermée la porte donnant sur la campagne qu'on lui avait pourtant promis de laisser ouverte, circonstance qui fut diversement interprétée[1]. Conduit à Bourg-la-Reine au poste de garde, on le retrouva mort dans sa geôle le . Entendu lors de l'enquête qui suivit, Suard et son épouse furent disculpés. Le couple s'exila en Suisse en 1796, puis à Turbingen. La maison de Fontenay-aux-Roses fut vendue en 1800.
Sous le Directoire, Suard écrivit dans les Nouvelles politiques, une feuille royaliste. Proscrit le 18 fructidor, il se réfugia à Coppet puis à Anspach. Il revint en France après le 18 brumaire et devint rédacteur du journal Le Publiciste, qui parut jusqu'en 1810. Le [réf. nécessaire], il fut nommé secrétaire perpétuel de l'Académie française. Il sollicita sous la Restauration de retrouver son poste de censeur des théâtres, mais ne parvint qu'à se faire nommer censeur honoraire. On lui a attribué une part active dans l'épuration que subit alors l'Institut de France[2].
Il avait épousé Amélie Panckoucke, sœur de l'éditeur Charles-Joseph Panckoucke.
La renommée de Suard a reposé à la fois sur son talent de conversation et sur ses articles de critique littéraire, non dépourvus d'ironie et de finesse, mais qui n'ont conservé qu'une réputation assez peu favorable et ne sont plus guère lus aujourd'hui. Il a collaboré aux recueils périodiques cités ci-dessus ainsi qu'aux Archives littéraires de l'Europe et au Journal de Paris.
Suard a également effectué plusieurs traductions de l'anglais. Il a édité un Choix des anciens Mercure (1757-1764, 108 vol.) et la troisième partie de la Correspondance de Grimm (1813, 5 vol.).
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