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journaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Baptiste Malet, né le à Toulon, est un journaliste français.
Jean-Baptiste Malet | |
Naissance | Toulon |
---|---|
Nationalité | Française |
Profession | Journaliste |
Récompenses | Prix Albert-Londres 2018 |
Historique | |
Presse écrite | Le Monde diplomatique |
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Auteur d'enquêtes « au long cours[1] », Jean-Baptiste Malet a réalisé plusieurs ouvrages et documentaires, dont une enquête sur Amazon (En Amazonie, Fayard, 2013) et une autre sur la géopolitique du concentré de tomates industriel (L'Empire de l'or rouge, Fayard, 2017), traduites en plusieurs langues. Ce dernier a reçu le prix Albert-Londres du livre en 2018[2].
Il signe ses premières enquêtes en 2007, dans le journal satirique Le Ravi[3], et obtient une licence de Lettres à l'université de Toulon[4]. De 2008 à 2013, il écrit pour Charlie Hebdo[5], L'Humanité[6], Golias Hebdo[7], Regards, Témoignage chrétien, Rue89, Bakchich[3]. Son premier livre, Derrière les lignes du Front, paraît en 2011[note 1]. En 2012, il signe l'enquête d'un film documentaire, Mains brunes sur la ville, consacré à la gestion municipale d'Orange, dont le député-maire est Jacques Bompard[13],[14],[15].
En , Jean-Baptiste Malet se fait embaucher comme intérimaire dans le centre logistique Amazon de Montélimar, en équipe de nuit, pour découvrir le fonctionnement de la multinationale et contourner l'interdiction de parler à la presse à laquelle les travailleurs Amazon sont astreints par leur règlement intérieur[16],[17],[18]. Débutant par les diverses réunions et tests de recrutement proposés par l'agence d'intérim Adecco, l'enquête En Amazonie se déroule sur un mois à Montélimar, dont deux semaines et demie de travail dans l'usine logistique[19],[20],[21],[22]. Le récit décrit les conditions de travail des nombreux intérimaires travaillant pour Amazon[23],[24],[25],[26], ces « nouveaux prolétaires dont nous créons tous les jours les jobs, à coups de clics »[27],[28] a écrit Le Nouvel Observateur. Pour le journal Le Monde : « Au-delà de ces conditions de travail dégradantes et infantilisantes, l'auteur replace cette expérience dans le contexte économique de la crise du marché du travail où prolifèrent les contrats précaires. »[29]. Libération considère pour sa part : « Le livre de Jean-Baptiste Malet décrit un univers incroyable aux accents totalitaires, qui paraît ramener au XIXe siècle[30] ». L'ouvrage a reçu le Prix lycéen du livre d'économie et de sciences sociales 2014[31]. Il a été traduit en Italie aux éditions Kogoi[32], au Portugal chez Plátano Editora[33] et en Espagne chez Trama Editorial[34].
En 2017, il signe L'Empire de l'or rouge, une enquête allant de la Chine au Ghana, en passant par les États-Unis, le Canada, l'Espagne, l'Italie, l'Angleterre et la France sur la géopolitique du concentré de tomate industriel[35],[36]. L'ouvrage a été traduit en Italie par les éditions Piemme[37], au Japon par les éditions Ohta[38], en Espagne par les éditions Península[39], en Allemagne par les éditions Eichborn[40], en langue néerlandaise en Belgique par les éditions Epo[41], au Brésil par les éditions Vestígio[42], en Slovénie par les éditions Umco[43], ainsi qu'à Taïwan par les éditions Heliopolis[44].
En 2018, l'éditeur italien Piemme, appartenant au groupe Mondadori, retire de son catalogue Rosso Marcio, traduction de L'Empire de l'or rouge quelques mois après sa publication, ce qui ouvre des soupçons de pression sur l'éditeur : les presses française et italienne dénoncent un cas de censure du livre[45].
Le , Jean-Baptiste Malet reçoit à Istanbul le prix Albert-Londres du livre pour L'Empire de l'or rouge[46]. Il témoigne dans un entretien : « C’est un grand honneur et la conclusion d’une très belle aventure, parfois difficile, parfois compliquée, jalonnée de moments de doute. Car se mettre en tête d’arpenter le monde pour raconter l’histoire de cette marchandise universelle qu’est la tomate d’industrie était un projet extrêmement ambitieux. Se consacrer pendant deux ans et demi à un sujet comme celui-ci signifie énormément de solitude, de moments loin de chez soi, de longues lectures en bibliothèque… Pendant toute cette enquête, j’ai vraiment sacrifié ma vie personnelle, ma vie intime, je n’ai fait que travailler. C’est le lot des journalistes indépendants, dont je fais partie, quand ils souhaitent mener une enquête au long cours. Malgré tout, je ne le regrette absolument pas, c’était mon choix et j’avais l'intuition qu’il fallait aller jusqu’au bout[2]. »
Dans son récit La Capitale de l'Humanité, Jean-Baptiste Malet raconte l’histoire méconnue d'une utopie, le Centre mondial de communication. Peu avant le début de la Première Guerre mondiale, le mouvement pacifiste international ambitionnait de construire cette cité universelle afin de réunir l’élite scientifique, intellectuelle, sportive et spirituelle de toutes les nations[réf. nécessaire].
En 2016, Jean-Baptiste Malet avait commencé à s'intéresser au business de la spiritualité en publiant dans Le Monde diplomatique « Amma, l’empire du câlin[47] », une enquête sur l'engouement pour la gourou indienne Mata Amritanandamayi, plus connue sous le nom d'Amma.
En , il publie « L’anthroposophie, discrète multinationale de l’ésotérisme[48] », une enquête sur ce courant spirituel à « risques de dérives sectaires » fondé par l'occultiste autrichien Rudolf Steiner, dont il présente les postulats et l'influence.
En , Jean-Baptiste Malet publie une enquête sur Pierre Rabhi intitulée « Le système Pierre Rabhi »[49], laquelle suscitera des réactions hostiles de Rabhi et de ses proches. Rabhi signe un droit de réponse dans le même journal en [50]. Simultanément, Malet revient dans un nouveau texte « sur les critiques formulées par M. Rabhi et ses soutiens[51] ». Il contredit factuellement certaines allégations de Pierre Rabhi, ainsi que des éléments de son droit de réponse, et indique en guise de conclusion : « cette enquête sur le « système Pierre Rabhi » ne constitue pas une attaque personnelle, mais une critique adressée à une forme d’écologie non politique, spiritualiste et individualiste, qui appelle une prise de conscience des personnes mais se garde de mettre cause le système économique. Au cœur de l’industrie culturelle, M. Rabhi a su mobiliser l’imaginaire du paradis perdu et en faire un produit de consommation de masse. »
En 2009, étudiant âgé de 22 ans, il est candidat écologiste à l’élection cantonale partielle de Solliès-Pont dans le Var et réalise le score de 15,71 %[52].
En 2012, il déclare ne plus adhérer à un parti politique mais revendique être un « journaliste engagé »[53]. Il considère cependant que cette notion d’engagement « prête souvent à confusion », comme il l’explique dans un entretien en 2019, précisant qu'il n'est pas un « journaliste partisan » et que « le seul engagement qu['il] revendique, c’est celui de montrer le monde tel qu’il est »[54].
En 2013, il critique l'idée selon laquelle Amazon crée véritablement des emplois en France : « Si en effet, sur le court terme, Amazon crée de l'emploi, la concurrence d'Amazon fait en revanche fermer en masse d'autres points de vente de livres en supprimant des postes. Indirectement, l'argent public versé à ce genre d'entreprises lors de la création d'entrepôts produit du chômage », affirme-t-il dans un entretien à L'Humanité[55].
Ses articles dans Le Monde diplomatique portent sur l'entreprise Amazon, la gourou indienne Amma, l'industrie de la tomate, le courant ésotérique de l'anthroposophie, l'écrivain Pierre Rabhi et la collapsologie, sujets sur lesquels il apporte un regard critique.
Diffusé sur France 2 le 13 février 2018[66], le film a remporté en Suisse le prix Tournesol du documentaire vert[67] et en Slovaquie le grand prix du festival Ekotop[68].
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