Invasion de l'Ukraine par la Russie
invasion totale de l'Ukraine par la Russie et qui fait partie de la guerre russo-ukrainienne / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cet article concerne le conflit armé. Pour la crise diplomatique ayant précédé le conflit, voir Crise diplomatique russo-ukrainienne de 2021-2022.
Pour un article plus général, voir Guerre russo-ukrainienne.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie est un conflit déclenché le par ordre du président russe Vladimir Poutine, à partir de la Russie, de la Biélorussie et des territoires ukrainiens occupés par les Russes depuis la guerre russo-ukrainienne de 2014, à savoir la Crimée et les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk.
Cet article concerne une guerre en cours.
Ces informations peuvent manquer de recul, ne pas prendre en compte des développements récents ou changer à mesure que les combats progressent. Le titre lui-même peut être provisoire.
N'hésitez pas à améliorer cet article en veillant à citer vos sources.
La dernière modification de cette page a été faite le 2 juin 2024 à 01:52.
(carte détaillée par ville)
Date |
Depuis le (2 ans, 3 mois et 10 jours) |
---|---|
Lieu | Ukraine (et quelques régions frontalières en Russie[1],[2]) |
Issue | En cours (liste des engagements - contrôle des villes - chronologie des événements) |
Russie | Ukraine |
Vladimir Poutine Sergueï Choïgou (jusqu’en 2024) Andreï Belooussov (depuis 2024) Valeri Guerassimov Alexandre Dvornikov Guennadi Jidko † Sergueï Sourovikine Oleg Salioukov Nikolaï Ievmenov Aleksandr Moïsseïev Viktor Zolotov Igor Kostioukov Nikolaï Patrouchev Sergueï Narychkine Mikhaïl Mizintsev Denis Pouchiline Leonid Passetchnik Ramzan Kadyrov Evgueni Prigojine † Dmitri Outkine † |
|
~175 000[6] à 190 000 hommes (en )[7] 10 000 Kadyrovtsy[8] 50 000 à 78 000 hommes[9],[10] 20 000 soldats[11] 14 000 soldats[11] |
300 000 hommes (en )[12] 700 000 à 1 000 000 d'hommes (en juillet 2022)[13] |
5 937 morts (selon la Russie, à la date du 21 septembre 2022)[14] 50 000 morts confirmés (selon la BBC News Russian, à la date du 7 avril 2024)[15] 40 000 à 55 000 morts 125 000 blessés au moins (selon Meduza et Mediazona, à la date du 27 mai 2023)[16] 120 000 morts 180 000 blessés (selon les États-Unis, à la date du 21 août 2023)[17] 180 000 morts (selon l'Ukraine, à la date du )[18] 180 000 morts et blessés (selon les Forces armées norvégiennes, à la date du )[19] 22 000 morts 40 000 blessés (selon le Groupe Wagner, à la date du 20 juillet 2023)[10] 2 767 morts 11 595 blessés (selon la RPD, à la date du 18 août 2022)[Note 2] 500 à 600 morts (selon la Russie, à la date du 5 avril 2022)[Note 3]
Pertes matérielles russes |
31 000 morts (selon l'Ukraine, à la date du )[25] 70 000 morts 130 000 blessés (selon les États-Unis, à la date du 21 août 2023)[17] + de 193 000 morts et blessés (selon la RPD, à la date du 8 août 2022)[26] 100 000 morts et blessés (selon les Forces armées norvégiennes, à la date du )[19] Pertes matérielles ukrainiennes |
Civils :
12 000 à 28 521 morts au moins
(estimation du gouvernement de l'Ukraine, à la date du 7 août 2022)[27][Note 4]
913 morts
3 011 blessés (selon la RPD et la RPL, sur leurs territoires à la date du 18 août 2022)[49][Note 5]
500 000 déportés en Russie (selon l'Ukraine)[51]
55 citoyens étrangers tués[Note 6]
≈ 5,8 millions de réfugiés et + de 6 millions de déplacés internes
(selon l'ONU, à la date du 15 mars 2022)[68],[69]
5 587 civils tués et 7 890 blessés confirmés (dont 302 tués dans les provinces séparatistes, selon l'ONU au 21 août, mais le HCDH estime que les chiffres réels sont considérablement plus élevés)[70]
Batailles
Offensive de Kiev (Jytomyr, Kiev)
Offensive du Nord (Tchernihiv, Soumy)
Campagne de l'Est (Donetsk, Louhansk, Kharkiv)
- Marioupol
- Bombardements : de l'hôpital
- du théâtre
- de l'école d'art
- 1re Kharkiv
- Tchouhouïv
- Bombardements : en février
- en mars
- en avril
- du bâtiment administratif
- Starobilsk
- Volnovakha
- Izioum
- Horlivka
- Svitlodarsk
- Vouhledar
- Avdiïvka
- Dnipro
- Marïnka
- Pisky
- Sloviansk
- Dovhenke
- 1re Lyman
- Sviatohirsk
- Bohorodychne et Krasnopillia
- Bombardements : Bilohorivka
- Kramatorsk
- Sievierodonetsk
- Siversk
- Lyssytchansk
- Bakhmout
- 2e Kharkiv
- Oblast de Louhansk
- Ligne Svatove-Kreminna
- Serebrianka
- 2e Koupiansk
- Contre-offensive de 2023
- Offensive de Pokrovsk
- Tchassiv Iar
- 3e Kharkiv
- Bombardements :
- Makiïvka
- Donetsk
Campagne du Sud (Mykolaïv, Kherson, Zaporijjia)
Frappes aériennes dans l'Ouest de l'Ukraine
Guerre navale
Débordement
- Attaques en Russie occidentale
- Aéroport de Millerovo
- Sabotages en Russie
- Attaques en Transnistrie
- Sabotage des gazoducs Nord Stream
- Terrain d'entraînement militaire de Soloti
- Explosions en Pologne
- Bases aériennes de Dyagilevo et Engels-2
- Base aérienne de Minsk-Matchoulichtchi
- Crise russo-moldave de 2023
- Incident de drone de 2023 en mer Noire
- Rébellion du groupe Wagner
Massacres
L'invasion intervient huit ans après le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne qui suit l'annexion de la Crimée par la Russie, ainsi que le début de la guerre du Donbass à partir du printemps 2014 ; ces actions sont nées de l'opposition russe au mouvement Euromaïdan de 2013-2014. En 2021, les tensions s'intensifient, d'abord par le renforcement du dispositif militaire russe à la frontière ukrainienne avec la Russie et la Biélorussie ainsi qu'en Crimée sous occupation russe, puis, le , par la reconnaissance russe de l'indépendance des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, deux zones séparatistes de la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine. Après une incursion des forces armées russes dans le Donbass, une offensive générale aérienne, maritime et terrestre est déclenchée sur l'ensemble du territoire ukrainien le .
Malgré la chute de Kherson dans les premiers jours de l'invasion, les Ukrainiens repoussent les offensives russes contre Kiev, contre Kharkiv et contre le nord. Ils retardent l'avancée des Russes avec les défenses prolongées de Marioupol et de Sievierodonetsk, contrecarrant les projets russes d'une victoire rapide.
À la fin de l'été 2022, les Russes occupent des parties de cinq oblasts d'Ukraine. Cherchant à couper l'Ukraine de son accès à la mer, les Russes prennent le contrôle de la côte de l'Ukraine continentale sur la mer d'Azov ; cependant leur avancée vers Odessa et le Danube, le long de la côte de la mer Noire, est entravée par leur incapacité à s'emparer rapidement de Mykolaïv ou à tenir l'île des Serpents.
À son déclenchement, cette invasion est considérée comme la plus importante opération militaire qu'ait connue l'Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette invasion est qualifiée par les observateurs de guerre d'agression contre l'Ukraine, et la Russie est dénoncée par la plupart des pays occidentaux ainsi que par le G7, et par la grande majorité de la communauté internationale. Une série sans précédent de sanctions est progressivement mise en place contre la fédération de Russie, tandis que plusieurs pays, parmi lesquels des États membres de l'OTAN et des États membres de l'Union européenne, apportent leur aide à l'Ukraine attaquée en fournissant notamment du matériel militaire, de la nourriture, du matériel médical et d'importantes aides financières. La solidarité européenne s'exprime également par l'accueil d'une partie des plus de 5 millions de réfugiés ukrainiens, l'autre partie allant en Russie. En préalable aux discussions ou négociations, le régime de Poutine exige le renversement du régime ukrainien, ce qu'il appelle la « dénazification » de l'Ukraine, la dissolution de son armée, la neutralité du pays, la reconnaissance de l'appartenance de la Crimée à la Russie et l'indépendance des deux « républiques populaires » du Donbass dont les séparatistes ne contrôlaient qu'une partie depuis 2014.
De nombreux crimes de guerre pendant le conflit commis par les forces russes sont constatés, notamment des frappes visant délibérément les populations civiles dans les villes encerclées, ainsi que de massacres de civils (comme dans les environs de Kiev) découverts après qu'elles se sont retirées pour se repositionner à l'est et au sud. Ce repositionnement russe est destiné à conquérir l'intégralité du Donbass et créer une continuité territoriale le long de la côte de la Mer d'Azov, jusqu'à la péninsule de Crimée annexée par la Russie en 2014, voire jusqu'à Odessa et au-delà, pour rejoindre la république séparatiste russophone autoproclamée de Transnistrie.
En Russie, l'invasion est officiellement appelée « opération militaire spéciale ». Dans le cadre de la propagande d'État et du strict contrôle du récit imposé à la population, l'utilisation de plusieurs mots est réprimée par la loi et passible de prison, tandis que les réseaux sociaux sont censurés, tout comme l'ensemble des médias. Plusieurs de ces derniers qui ne sont pas dans la ligne du régime ont dû fermer. La Russie qualifie en outre cette invasion de guerre préventive visant à freiner l'extension de l'OTAN à ses frontières, et ce afin de préserver son intégrité et l'équilibre des forces internationales[71],[72].
L'invasion a des répercussions internationales, aussi bien dans la crise énergétique mondiale de 2021-2022 que dans la crise alimentaire de 2022. En septembre 2022, après une contre-offensive de l'armée ukrainienne qui lui a permis de reconquérir plusieurs milliers de kilomètres carrés dans la région de Kharkiv, Vladimir Poutine décrète la « mobilisation partielle » de la population masculine russe, tandis que des référendums sont organisés à la hâte dans quatre régions occupées de l'est et du sud ukrainiens. Ceux-ci, jugés fictifs et illégaux par la communauté internationale, débouchent sur un processus d'annexion au territoire russe, et à des menaces de le défendre comme tel, en n'excluant pas l'usage de l'arme nucléaire. La seule capitale régionale occupée (puis annexée) par la Russie, Kherson, est reprise en novembre par les forces ukrainiennes. Le même mois et le suivant, la Russie mène une intense campagne de bombardements sur toutes les infrastructures civiles (électricité, eau) du pays.
En 2023, Vladimir Poutine est poursuivi pour crimes de guerre par la Cour pénale internationale. Une contre-offensive ukrainienne commencée en juin échoue en novembre malgré l'arrivée d'équipements militaires occidentaux dont des chars, les Russes ayant construit d'importantes infrastructures défensives. L'armée russe reprend localement l'offensive sur Avdiïvka dont elle s'empare en après le retrait des troupes ukrainiennes. Début , le conflit est considéré être dans une impasse.