Hydrure de nickel
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L’hydrure de nickel est un alliage de nickel et d'hydrogène dont le contenu en hydrogène est de 0,002 % en poids.
L'hydrogène agit comme un agent durcisseur du nickel en empêchant le glissement des dislocations dans le réseau cristallin. En variant la concentration d'hydrogène et sa forme dans l'hydrure (précipité) on contrôle des propriétés comme la dureté, la ductilité et la résistance à la traction de l'alliage. Un accroissement de la concentration d'hydrogène dans l'hydrure peut le rendre plus dur que le métal lui-même, mais il devient en même temps moins ductile. Cette perte de ductilité est due à l'apparition de fissures qui maintiennent des points durs par la perte d'élasticité introduite par l'hydrogène et à l'apparition de vides résultants de la décomposition de l'hydrure[1]. Cette fragilisation du nickel par l'hydrogène devient un problème lors de son utilisation dans des turbines à haute température[2].
Dans l'étroite gamme de concentrations en hydrogène où se forme l'hydrure de nickel il ne se forme que quelques structures aux propriétés très différentes. À la température ambiante le nickel est stable dans la structure cubique à faces centrées (cfc) notée alpha-Ni. C'est un métal mou qui ne dissout que de très faibles quantités d'hydrogène, de l’ordre de 0,002 % en poids à 1 455 °C et seulement 0,000 05 % à 25 °C. La solution solide qui maintient la structure cfc du cristal est appelée phase alpha. À 25 °C, il faut une pression de 6kbar d'hydrogène pour qu'il se dissolve dans le β-nickel. Cet hydrogène est relâché si la pression descend en dessous de 3,4 kbar[3].