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Hans Pfitzner naît le 5 mai 1869 à Moscou, où son père Robert Pfitzner est violoniste dans un orchestre. Deux ans plus tard, sa famille déménage à Francfort. C'est là qu'il passe sa jeunesse, étudiant la musique au Conservatoire Hoch jusqu'en 1890[1].
Après de petits emplois de professeur de piano à Coblence et Berlin, il commence sa carrière de chef d'orchestre au théâtre de Mayence, où il fait représenter son premier opéra, Der arme Heinrich.
Sa principale œuvre dramatique, Palestrina, fut créée à Munich en 1917 par Bruno Walter. Cette œuvre, qui s'inscrit dans la tradition wagnérienne tout en rendant hommage à l'un des maîtres de la polyphonie de la Renaissance, se veut un manifeste contre la musique nouvelle, incarnée à l'époque par Schönberg et Busoni.
Pfitzner est un conservateur qui se considère volontiers comme « le dernier survivant de la musique dans un monde devenu fou » (C. Rostand). Il entend poursuivre par une œuvre variée et abondante, aussi bien lyrique que symphonique, la grande tradition du romantisme allemand.
Pfitzner, qui a multiplié les déclarations antisémites, se compromet avec le régime national-socialiste, dont il cherche à devenir le compositeur officiel[2]. Sous le III° Reich, ses œuvres sont très régulièrement programmées. Après la guerre, il fait l'objet d'un procès qui conduit à le retirer de la liste noire établie par les américains.