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logement géré par un organisme d'habitations à loyer modéré, public ou privé, qui bénéficie d'un financement public partiel De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Une habitation à loyer modéré (HLM), en France, est un logement géré par un organisme d'habitations à loyer modéré, public ou privé, qui bénéficie d'un financement public partiel.
En 2005, la France compte près de 4,5 millions de logements sociaux qui représentent environ 19 % du parc de logements principaux et 43 % du marché locatif total[1]. Les HLM hébergent plus de 12 millions de personnes.
Ce n'est que progressivement que le contrat de logement des ouvriers, dont la révolution industrielle de la seconde moitié du XIXe siècle a fait exploser la demande, a été dissocié du contrat de travail donc soumis à l'initiative patronale.
Le logement populaire prend sa forme autonome avec la loi du , dite loi Siegfried[2], qui crée l'appellation d'« habitations à bon marché » (HBM) incitant la mise à disposition de logements à prix social avec une exonération fiscale.
La loi du , dite loi Ribot[3], va l'étendre aux populations rurales afin d'empêcher leur exode. Elle franchit un pas, en permettant à des sociétés spécialisées de distribuer des prêts immobiliers à des particuliers, notamment aux revenus modestes[4], en vue de l'acquisition de leurs logements.
La Première Guerre mondiale provoque un appauvrissement général et la destruction du patrimoine immobilier dans le Nord-Est. Le pouvoir intervient en décrétant un moratoire permettant aux locataires de suspendre le paiement des loyers et après un conflit le garantit aux propriétaires.
La loi du règle les situations créées par l'état de guerre et la longue mobilisation des troupes[5]. Puis la loi du , dite loi Lauche Levasseur[6], provoque le désintéressement des capitaux privés pour un secteur jugé non rentable et l'indifférence des propriétaires pour l'entretien de leurs biens[7].
La poussée banlieusarde des années 1920 conduit tout droit au scandale des lotissements défectueux (vente de terrains de lotissements non viabilisés)[8],[9].
En 1943 apparaissent des Comités interprofessionnels du logement. En 1945, la tutelle des HBM est transférée du ministère de la Santé au ministère de la Reconstruction et de l'urbanisme (MRU).
Le pouvoir décide par une ordonnance du [10] modifiée le [11] d'instituer un prélèvement sur les loyers, destiné à alimenter une « Caisse nationale pour l'amélioration et l'entretien de l'habitat rural et urbain », transformée en « Fonds national d'amélioration de l'habitat » (FNAH), dont la gestion est confiée au Crédit foncier de France. Le FNAH deviendra en 1971 l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (ANAH).
En 2000, l'article 55 de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains raccourcie parfois en « loi SRU » fixe l'objectif de 20 % de logements sociaux dans les villes et les agglomérations de plus de 50 000 habitants et réaffirme la compétence des organismes HLM en matière d'accession à la propriété.
En 2002, l'Union nationale HLM est devenue l'Union sociale pour l'habitat.
L'ordonnance du [12] modifie le statut des organismes publics d'HLM en réalisant la fusion des offices HLM et des offices public d'aménagement et de construction. Désormais, l'établissement public compétent en matière de logement social sera l'Office public de l'habitat.
Les HLM sont :
« [des] habitations collectives ou individuelles, urbaines ou rurales, répondant aux caractéristiques techniques et de prix de revient déterminées par décision administrative et destinées aux personnes et aux familles de ressources modestes.
À ces habitations peuvent être adjoints, dans des conditions fixées par décision administrative, des dépendances, des annexes et des jardins privatifs ou collectifs, accolés ou non aux immeubles.
En outre, les ensembles d'habitations mentionnés aux premiers alinéas peuvent comprendre accessoirement des locaux à usage commun et toutes constructions nécessaires à la vie économique et sociale de ces ensembles. »
— Article L. 411-1 du code de la construction et de l'habitation[13]
Leur statut et leur réglementation se trouvent dans le livre IV du Code de la construction et de l'habitation.
En 2008, 70 % de la population française pourrait, selon certaines sources[14],[15], prétendre à l'admission en HLM ; 863 organismes HLM gèrent 4 456 000 logements sociaux, soit 17 % des résidences principales en France. En 2018, le plafond d'admission en HLM[16],[17],[18] est, selon le mode de financement du logement social, de :
Pour un foyer de catégorie 1 (une personne seule) :
Pour foyer de catégorie 6 (6 personnes ou une personne + 4 personnes à charge) :
Toute personne admise en HLM bénéficie actuellement d'un droit au maintien, même si ses revenus augmentent. Un foyer percevant des revenus supérieurs de plus de 20 % au plafond d'admission pourra se voir imposer un surloyer modique (ce n'est qu'une possibilité offerte à l'organisme)[19]. Ce droit au maintien existe, entre autres, pour obtenir un maximum de mixité sociale au sein du parc HLM. Depuis le , lorsque ses ressources dépassent de 150 % ou plus les plafonds PLS pour les logements HLM en zone tendue[20], le locataire peut être contraint de quitter les lieux[17],[21].
650 000 à 800 000 logements sociaux se trouvaient en sous-peuplement prononcé en 2002[22].
A cause de la hausse importante du prix des loyers du parc immobilier privé en région parisienne, le nombre de demandeurs de HLM en Ile-de-France a presque doublé en 2010 et 2022 passant de 406 000 à 783 000[23].
Les organismes d'habitations à loyer modéré peuvent être publics :
Les organismes d'habitations à loyer modéré peuvent aussi être privés : ESH[24] (entreprise sociale pour l'habitat), coopératives (173 sociétés coopératives d'HLM en France en 2017[25],[26])…
Les organismes d'habitations à loyer modéré publics affirment défendre des principes d’action et des méthodes de travail dans un esprit de mission de service public[27]. De cela découle une charte de déontologie sociale et professionnelle visant à promouvoir le droit au logement, la cohésion sociale et l'aménagement du territoire.
Une fois obtenu, il est possible de conserver son HLM toute sa vie même si l'on ne remplit plus les critères d'attribution.
La demande étant supérieure à l'offre, les files d'attente sont très longues et il faut parfois attendre plusieurs années avant de se voir faire une proposition ; cela est aussi en partie dû aux critères complexes d'attribution des logements et à la lourdeur des démarches.
Les organismes HLM ont parfois servi de pourvoyeurs d'emplois fictifs et comme source illégale de financement pour le RPR.
En 2007, l'État a décidé de mettre en vente 140 000 logements sociaux qu'il administre en trois ans (jusqu'en 2010)[28].
Les HLM sont cités dans des chansons :
Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son HLM
Manger du poulet aux hormones
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