Sa mère avait hérité des comtés de Hainaut, de Hollande et de Zélande en 1345 à la mort de son frère aîné et nommé des gouverneurs, puis avait décidé de les gouverner personnellement à la mort de son mari. Mais Guillaume revendiqua le gouvernement de la Hollande et s'allia à la noblesse hollandaise. En l’année 1347, Guillaume, de crainte de voir les chevaliers hainuyers prendre soit le parti de l’Angleterre, soit celui de la France, dans la Guerre de Cent Ans opposant ces deux royaumes, interdit à tous ses sujets de quitter le Hainaut[1]. Malgré l'aide anglaise aux batailles de Veere et de Zwartewaal, Marguerite ne réussit pas à reprendre la Hollande et la Zélande et les abandonna à son fils en 1354. Elle mourut en 1356 au Quesnoy, lui laissant le Hainaut.
Guillaume lui succéda en étant «inauguré» à Mons (: date nouv. st.) et à Valenciennes selon le cérémonial et le protocole d’usage. Il prit immédiatement des mesures destinées à assurer la sécurité du comté. Il imposa aux bourgeois de Mons, aux Lombards et aux Juifs de demeurer constamment armés: cette obligation est à l’origine des «milices bourgeoises» qui maintiendront l’ordre, la sécurité et la défense perpétuelle des villes, des comtes et du pays de Hainaut[2].
En vue d’assurer son pouvoir aux confins du comté vis-à-vis du puissant duché de Brabant, il accorda à la ville frontalière hainuyère de Hal, une charte de franchises en [3]. Après être parvenu à apaiser ses contentieux avec l’évêque d’Utrecht, il joua en 1357, un rôle de médiateur entre le comte de Flandre, LouisII de Male et, Jeanne de Brabant, au sujet de la seigneurie de Malines. Sa sentence rendue à Ath en date du , mit fin aux contestations entre les deux camps opposés[4].
Quelques années plus tard, vers 1354[5], il sombra dans la démence et dut être interné, d'abord à La Haye puis au château d'Ath en 1358 et, dès l'année suivante, à celui du Quesnoy où une aile donnant sur un jardin clôturé lui fut réservée. Son frère Albert prit alors la régence.
Il est enterré à Valenciennes. Son corps fut inhumé dans un tombeau de la chapelle d'Artois de l'église des Frères Mineurs.
1.) Geoffroy G. Sury, «Bayern Straubing – Hennegau: la Maison de Bavière en Hainaut, XIVe – XVe s.», Edit. G. G. Sury, dép. lég., Bruxelles, 2010, 2e éd., p. 111.;
2.) Douxchamps Cécile et José: «Nos dynastes médiévaux», Wépion-Namur, 1996, José Douxchamps, éditeur; (ISBN2-9600078-1-6)., p. 97.
- Le 19 juillet 1357, le duc Guillaume de Bavière, comte(III) de Hainaut, etc., accorde une charte de franchises à la ville de Hal. In, G. Wymans, «Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut», aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 1008, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 215. (Vidimus des 25/03/1470 et 5/5/1470 relatant une charte du 19/07/1357).
- Un parchemin daté du 4/05/1357 à Bruges (Brugge), au sceau disparu, énonce que Louis(II) de Male, comte de Flandre, donne procuration au duc Guillaume de Bavière, comte(V) de Hollande (alias GuillaumeIII comte de Hainaut) pour traiter en son nom une paix avec le duc Wenceslas (de Luxembourg) et la duchesse Jeanne de Brabant (la duchesse Jeanne, fut l’épouse en premières noces de GuillaumeII (d’Avesnes) comte de Hainaut.) - Un autre parchemin daté du 1/06/1357, à 5 sceaux ébréchés appendus et 12 sceaux disparus, énonce que Wenceslas duc de Luxembourg et son épouse Jeanne duchesse de Luxembourg, de Lothier, de Brabant et de Limbourg, donnent procuration au duc Guillaume(Ier) de Bavière, comte(III) de Hainaut, etc., pour mener en leur nom des négociations de paix avec Louis(II de Male), comte de Flandre, et les États de son pays: les nobles et les bonnes villes du Brabant s’associent à la démarche des disposants. In, G. Wymans, «Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut», aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 1005, 1007, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, pp. 214-215.
Geoffroy G. Sury, «Bayern Straubing – Hennegau: la Maison de Bavière en Hainaut, XIVe – XVe s.», Edit. G. G. Sury, dép. lég., Bruxelles, 2010, 2e éd., pp. 108, 110. Mathilde, (4 avril 1340 - 10 avril 1362), ou, Machtilde, Mechtilde, Mehaus, Maud, Mat(h)ilda of Grosmont, countess of Leicester, countess of Hainault et dite Mathilde de Lancastre est née du couple Henri de Grosmont, 1erduc de Lancastre, et d'Isabelle de Beaumont. Mathilde passera sa jeunesse à Bolingbroke Castle, Old Bolingbroke, Spilsby, Lincolnshire, en Angleterre, où elle fut mariée en premières noces à un noble anglais, Ralph Stafford. Elle était également la petite-fille d’Henry Plantagenet of Monmouth, IIIecomte de Lancastre (il était apparenté et descendait de la famille royale anglaise) et de Maud de Chaworth, qui demeuraient à Grosmont Castle, Albergavenny, Monmouthshire au pays de Galles. En secondes noces, Mathilde épousa en 1352 le dit GuillaumeIer duc de Bavière-Straubing alias GuillaumeIII comte de Hainaut (et, comte de Hollande, de Zélande, ainsi que seigneur de Frise à partir de 1353 et 1356.) Guillaume et Mathilde eurent une fille, née en 1356, mais celle-ci décéda en bas âge. Selon l’historien montois, Vinchant, la dite Maud de Lancastre, décédée en 1362 dans des circonstances troublantes (les sources anglaises prétendent qu'elle aurait été empoisonnée), fut inhumée dans l’abbaye de Rinsbourg(Rijnenburg), près de Leyde (ou, Leiden) en Hollande méridionale.