Son père, également prénommé Guillaume, est maître coutelier à Chalon-sur-Saône, sa mère est Claudine Bertrand[1]. Guillaume est leur premier enfant, ils en auront cinq. Le talent de dessinateur de Guillaume Boichot se révèle très jeune. Vers 1750, il vient s'établir à Chalon, chez Pierre Colasson, un sculpteur d'ornements et de statues d'églises. Boichot est placé chez lui par ses parents pour apprendre à modeler. En 1756, il va à Paris mais, ne trouvant pas de travail, revient à Chalon où il reçoit des commandes de décorations de résidences. Insatisfait de la nature des travaux qu'il réalise, il retourne à Paris et entre dans l'atelier du sculpteur Simon Challe, membre de l'Académie. Il se marie, à Chalon, le avec Claudine Eysandeau, sa cousine germaine, alors âgée de 19 ans[2]. Ils ont une fille qui meurt jeune. Vers 1770-1773, le marquis de Pons, seigneur de la petite ville de Verdun-sur-le-Doubs, le charge de la décoration de son château. Il y consacre deux années, réalise deux grandes statues (Bacchus et Cérès) et des bas-reliefs; il décore l'escalier monumental de peintures.
École nationale supérieure des beaux-arts: La Descente de Croix, sanguine, plume et encre noire, lavis d'encre brune, rehauts de gouache blanche sur papier lavé de brun-rouge, 44,8 × 29,5 cm[7]. Boichot s'inspire de la fresque de Daniele da Volterra peinte dans la chapelle Orsini à Rome. La feuille demeure aussi très proche de l'art de Michel-Ange dans les effets musculaires, le corps inerte de Jésus, par sa posture et sa morphologie, évoquant le Christ de la pietà de la basilique saint-Pierre[8].
Frise de faunes et de bacchantes d'après l'antique, 1765 ou 1769-1770, dessin, plume et encre rouge et grise sur fond de lavis gris sur papier crème, 18,2 × 31,3 cm[12];
Jules Guillemin, «Guillaume Boichot (1735-1814)», Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône, , p.3-57 (ark:/12148/bpt6k213871q)
La mère de Claudine était la sœur de la mère de Boichot. Le mariage entre cousins germains nécessitait une autorisation qui fut donnée par le parpe Clément XIV (cf. Jules Guillemin, p.13).
Dans une lettre, citée par Guillemin, Boilot décrit son travail sur le Carrousel: «Je fais un ouvrage qui me plaît beaucoup. Ce sont des bas-reliefs qui décorent les archivoltes des arches de l'intérieur de l'Arc de Triomphe élevé sur le Carrousel, en face des Tuileries. Ils représentent les fleuves sur lesquels ont été remportées les grandes victoires, tels que le Danube, la Vistule. Ces figures demandent un grand caractère. Elles tiennent à celles de Jupiter et de Neptune. Les deux rivières qui les accompagnent sont comme des nymphes appuyées sur leurs urnes elles sont gracieuses et contrastent avec la majesté des fleuves.»
Elle reçut la première sépulture d'Abélard, dans laquelle les moines lui érigèrent plus tard un cénotaphe en pierre. Ce monument fut ensuite transféré dans le collatéral Sud de l'église, puis vendu à un paysan pour en faire une auge à la Révolution. Acquis par Guillaume Boysset, en très mauvais état, il échut à Alexandre Lenoir, grâce à Guillaume Boichot (J.Lahaye, Mairie de Saint-Marcel, Bulletin d'accueil des nouveaux habitants, p.28).
Œnée, roi de Calydon, organise une grande battue pour abattre le sanglier envoyé par la déesse Artémis pour le punir de ne pas lui avoir fait d'offrandes. Pour ce faire, il invite son fils, Méléagre, et les grands héros mythologiques dont Thésée, Jason, Castor et Pollux, Idas et Lyncée, Pélée, Télamon, et Atalante, femme dont il s'éprend.
Bibliographie
Charles Claude Lebas de Courmont, Vie de Guillaume Boichot, Paris, Firmin Didot père et fils, 1823 (en ligne sur books.google.fr).
Jules Guillemin, «Guillaume Boichot (1735-1814)», in: Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône, tome V, 1866, pp.1-74(en ligne sur Gallica).