Le film retrace la vie sur 25 ans de James Gregory, un Sud-Africain blanc, gardien de prison responsable de Nelson Mandela, de l'incarcération de ce dernier dans les années 1960 au pénitencier de Robben Island à sa libération de la prison Victor Verster en 1990. Dans ses fonctions, Gregory fut notamment chargé de censurer le courrier de Mandela, dont il maîtrisait la langue, le Xhosa. Prenant progressivement conscience des dures réalités de l'application de l'apartheid pour les Noirs d'Afrique du Sud à mesure qu'il apprend à connaître Nelson Mandela et ses proches, il en devient finalement son ami et son confident.
Le film est tiré d'un roman, écrit par le lieutenant James Gregory (1941-2003), chargé à partir de 1968 de censurer le courrier reçu par Mandela. Gregory affirme notamment dans son livre Goodbye Bafana avoir été intime et ami de Mandela en prison. Ce livre a cependant été tourné en dérision par Anthony Sampson, l'auteur de la biographie autorisée de Mandela. Sampson a notamment accusé James Gregory d'avoir menti et d'avoir violé la vie privée de Nelson Mandela dans son livre. Sampson a notamment déclaré que Gregory n'avait que peu conversé avec Nelson Mandela, mais avait surtout censuré les lettres envoyées au détenu et utilisé les informations récoltées pour fabriquer une relation étroite et particulière entre eux[1].
Dans son autobiographie, Un long chemin vers la liberté, Nelson Mandela mentionne James Gregory à deux reprises: une première, lors de son emprisonnement à Pollsmoor, où il dit ne pas bien le connaître bien qu'il fût son censeur à Robben Island et une seconde fois pour le jour de sa libération en 1990, déclarant l'avoir embrassé chaleureusement mais aussi n'avoir jamais parlé de politique avec lui[2]. Par la suite, Nelson Mandela admit que Gregory fut l'un des gardiens les plus raffinés et qu'il avait du respect pour lui[3].
Albert Maritz: le garde de sécurité de la bibliothèque
Bernice Mpinda: Femme noire âgée
Michele Belknap: Bibliothécaire
Thomas Galvin: James enfant
Bulelani Sonqishe: Bafana
Martin Le Maitre: Intendant
Kyle Solms: Jeune gardien
Graham Weir: Gardien sévère
Mauro Stephano Faraoni: Gardien du port
Zikhona Mda: Zenani (Zikhona Mda)
Antonio Cencherle: Garde de la porte
Bulelwa Cosa: Femme noire avec enfant
Matthew Dylan Roberts: Homme en costume (Mathew Roberts)
Alessandra Vinciguerra: Femme en bleu
Charl van Heyningen: Présentateur du journal (1982)
Andrew Germishuys: Gardien de prison (non crédité)
Giulia Troiano: Voix en italien (non crédité)
Goodbye Bafana est avant tout le projet d'un homme, Jean-Luc Van Damme, publicitaire bruxellois ayant décidé de se reconvertir en producteur de films via sa société Banana Films. Le projet faillit à diverses reprises ne jamais aboutir par suite de difficultés budgétaires[4].
Le film n'est pas à l'abri d'anachronismes ou de simplifications historiques:
Ainsi, durant une période située entre 1968 et 1976, le portrait officiel situé dans le bureau du chef de la prison de Robben Island est celui de Pieter Botha, président de la République sud-africaine (1984-1989). Le portrait aurait dû être celui de Jacobus Johannes Fouché, président contemporain de cette époque ou du ministre des Prisons, pas celui de Botha à l'époque ministre de la Défense.
Tout au long de la période 1968-1990, Pieter Jordaan, le major des services secrets, arbore constamment au revers de son veston une épinglette représentant le drapeau sud-africain. Dans les faits, ce genre d'insigne n'était pas utilisé par les officiels sud-africains et encore moins par les membres des services secrets. Ce genre d'épinglette semble être inspiré plutôt de celles que l'on trouve au revers des complets des présidents américains depuis le 11 septembre 2001. A contrario, il est aussi à noter dans le film la relative discrétion ou absence des drapeaux sud-africains devant les édifices publics par rapport à la réalité de l'époque.
La rencontre entre Nelson Mandela et Frederik de Klerk en 1990 à la résidence présidentielle de Groote Schuur est présentée comme la première rencontre entre le représentant de l'ANC et un chef d'État sud-africain. Il n'est nullement mentionné la rencontre en 1989 avec le président Pieter Botha ni les entretiens avec le ministre Kobie Coetsee, plus fréquents que ceux avec Jimmy Kruger (montré dans le film).