![cover image](https://wikiwandv2-19431.kxcdn.com/_next/image?url=https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/0e/StoreggaFLCommonsZone.jpg/640px-StoreggaFLCommonsZone.jpg&w=640&q=50)
Glissements de terrain de Storegga
anciens glissements de terrain en mer de Norvège / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Glissements de terrain de Storegga?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Les deux ou trois glissements de terrain du Storegga (mot signifiant en norvégien : « la grande bordure ») sont considérés comme ayant constitué les plus grands glissements de terrain actuellement connus en Europe. Ils se sont produits en mer de Norvège à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Molde. Ils ont causé au moins un tsunami qui, il y a environ 8 150 ans, alors que le niveau marin était environ 20 m plus bas qu'aujourd'hui[7],[2], s'est propagé à des centaines de km[8]. Le second tsunami, il y a environ 7 000 ans, était de moindre importance, mais a quand même produit une vague remarquable[9].
![Thumb image](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/0e/StoreggaFLCommonsZone.jpg/640px-StoreggaFLCommonsZone.jpg)
L'essentiel des matériaux (environ 3 500 km3[1]) semblait avoir été transporté sur une distance atteignant 290 km de longueur, et jusqu'à environ 800 km pour les plus fins, bouleversant ou modifiant environ 95 000 km2. Nota : au moment de la catastrophe, le niveau marin était bien plus bas (-20 m par rapport à aujourd'hui)[2] ; on sait maintenant (2023) qu'il y a eu plusieurs évènements successifs[3]. C'est le mégatsunami du Storegga qui a rouvert le détroit du pas de Calais.
![Thumb image](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c9/StoreggaFLCommonsZone2OK.jpg/320px-StoreggaFLCommonsZone2OK.jpg)
![Thumb image](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/24/StoreggaD%C3%A9potsTsunamiStoreggaData2020.png/640px-StoreggaD%C3%A9potsTsunamiStoreggaData2020.png)
La partie orientale de cette zone, malgré une sismicité importante, est aujourd'hui exploitée par plusieurs plateformes pétrolières offshore ; elle constitue le champ gazier d'Ormen Lange (découvert en 1997 et exploité depuis septembre 2007)[10], qui est le second champ de gaz norvégien en importance, juste après le champ gazier de Troll également exploité[10]. Non loin se trouve également le champ pétrolifère et gazier de Brent. Norsk Hydro, opérateur sur ce champ gazier a fait étudier le risque d'un nouveau glissement de terrain dans la zone et cherche à comprendre les causes de cet effondrement. Il a dû adapter son design d'installations immergées (pipe-lines notamment) aux fonds marins déstructurés par les nombreuses terrasses successives d'effondrement et zones de fluxions ou de cônes d'éboulement[10].
Des études antérieures avaient attribué l'arrachage de 50 à 70 m d'épaisseur de fonds marins (sédiments) du segment nord de la « cicatrice » de glissement (soit 50 % du volume total du glissement total, évalué comme allant jusqu'à 3200 km³)[3]. Mais des études plus récentes (basées sur les modèles de contraintes sédimentologiques, et sur de nouveaux échosondages du sédiments) ont conclu qu'une grande partie des matériaux trouvés dans la cicatrice du Storegga proviennent d'un effondrement précédent baptisé Glissement de Nyegga, daté à ~20 000 ans, à la fin du dernier maximum glaciaire, qui aurait arraché et transporté plus de 35 m d'épaisseur de sédiments antérieurement attribués au glissement tsunamigène de Storegga[3]. D'autres cicatrices d'effondrement de ce type sont connues autour de la mer de Norvège (dont deux autres de grande taille, plus au nord et en pleine mer), en Atlantique Nord-Est[11]. D'autres zones d'effondrement et/ou riches en tsunamites ont aussi été découvertes au bord du Groenland (où existe une couche de 0,72 m de sable probablement apportée par la vague du tsunami du Storegga)[12], et en Écosse[11]. Des affaissements tsunamigènes à la marge médio-norvégienne se produisent donc plus fréquemment qu’on ne le pensait auparavant, ce qui invite à revoir à la hausse le risque de Tsunami en Mer du Nord et Atlantique nord[3], d'autant que selon trois experts[13] (2022), « la stabilité de la pente continentale est encore précaire, à l’heure actuelle, sur le flanc nord-ouest du glissement de Storegga »[14].