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évêque français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Geoffroy de La Marthonie, mort le , est un prélat français du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle, évêque d'Amiens.
Geoffroy de La Marthonie | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | XVIe siècle | |||||||
Décès | ||||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Évêque d'Amiens | ||||||||
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Il est le fils de Geoffroy de La Marthonie, seigneur de Puyguilhem dans le Périgord et de Margueritte de Mareuil, et le petit-fils de Pierre-Mondot de La Marthonie, premier président au parlement de Paris. Il est le frère de Henri de La Marthonie et l'oncle de Raymond de La Marthonie[1].
Geoffroy de Marthonie est conseiller clerc au parlement de Bordeaux, archidiacre et chanoine de l'église métropolitaine de cette ville, lorsqu'il est nommé évêque d'Amiens en , après une vacance du siège de près de trois ans. Il se consacra entièrement à son diocèse contrairement à ses prédécesseurs.
En , il donna un grand retentissement à la guérison de Nicole Obry, Amiénoise qui frappée de cécité aurait retrouvé la vue après avoir prié, communié et touché le chef de saint Jean-Baptiste. Il organisa en 1577, pendant le carême, une procession derrière la relique de saint Jean-Baptiste portée par les chanoines du chapitre cathédral suivis d'une foule nombreuse. Ainsi, l'évêque tentait-il d'affirmer le pouvoir thaumaturge des saintes reliques en réponse aux attaques des protestants qui considéraient la croyance dans le pouvoir des reliques comme de la superstition[2].
La Marthonie fut l'un des promoteurs de la Ligue, groupement de catholiques pour la défense de la « vraie foi » contre l'hérésie protestante.
Il participa au concile de Reims en , et aux États généraux de Blois, en . Geoffroy de La Marthonie s'opposa ensuite directement au nouveau roi Henri IV et lança un mandement séditieux contre lui, en . Le Parlement de Paris, par un arrêt du de la même année, le décréta de prise de corps, fit confisquer ses biens, et défendit à ses diocésains de lui obéir et d'avoir aucune relation avec lui.
Mais, ayant reconnu les droits de Henri IV à la couronne, il abjura son erreur. Le après que la ville l'eut reconnu comme roi de France, Henri IV assista à une cérémonie dans la cathédrale Notre-Dame d'Amiens. Il y revint, le après la reprise de la ville aux Espagnols.
La Marthonie se rendit au concile provincial de Reims en et en réunit un dans son palais épiscopal d'Amiens en pour rendre effectives les décisions du concile de Trente. D'autre part, il encouragea l'installation, à Amiens, de nouveaux ordres religieux : les Capucins (), les Carmélites (), les Ursulines (), les Jésuites () à qui furent confiés le collège de la ville. Il fit également rédigé un bréviaire, en et un missel, en conformes aux prescriptions de la papauté, diffusés dans tout le diocèse. Il rédigea, en et , plusieurs lettres pastorales et règlements sur les mariages, les sépultures, et les ermites vivant dans son diocèse[2].
Ne pouvant résigner son évêché en faveur de son neveu Raymond de La Marthonie, prévôt et chanoine du chapitre cathédral d'Amiens[Note 1], il demanda pour coadjuteur, en , François Lefèvre de Caumartin, moyennant une pension de 1 800 livres, payable à son neveu, sur le revenu de l'évêché.
Il mourut le et fut inhumé dans la chapelle Saint-Pierre (aujourd'hui chapelle Saint-Jean-Baptiste) de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens[3]
Malgré les événements tragiques qui jalonnèrent son long épiscopat (41 ans) : famine qui désola la ville d'Amiens en , peste en , prise d'Amiens par les Espagnols en , Geoffroy de La Marthonie fut considéré comme un pasteur avisé et actif dans la défense de la foi catholique et l'administration du diocèse.
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