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Le garde-meuble de la Couronne, appelé aussi le Garde-Meuble (royal), était en France, sous l'Ancien Régime et au cours du XIXe siècle en devenant épisodiquement le Mobilier impérial, l'administration chargée de la gestion du mobilier et des objets d'art destinés à l'ornement des demeures royales[1]. Il désignait aussi le magasin de dépôts géré par cette administration.
Dès le XIIIe siècle, l'Ostel le Roy, les services de l'intendance royale, comprenait un service chargé de pourvoir en meubles et en tapisseries le roi et la cour encore itinérante à l'époque[2]. Il tenait l'inventaire des meubles mais aussi des objets de la Couronne, en assurait le transport d'une résidence royale à l'autre, et s'occupait de leur entretien et d'en fabriquer des nouveaux[2].
François Ier y constitua par lettres patentes en 1530 les joyaux de la Couronne. En 1604, une administration en tant que telle vit le jour sous Henri IV, nécessitée par l'accroissement des demeures royales[1], et il fut créé une charge d'Intendant général des meubles de la Couronne. Cette administration devint prestigieuse à partir du règne de Louis XIV avec l'intérêt que lui et ses successeurs porteront au mobilier royal[1]. En 1663, Colbert réorganisa cette administration qui prit le nom de « garde-meuble de la Couronne[2] » avec toujours pour but la gestion patrimoniale mais aussi de célébrer la gloire du roi, ce qui se traduira par le nombre et la valeur des pièces réalisées[2]. La direction de cette nouvelle administration royale est confiée à Gédéon Berbier du Mets avec le titre de « Contrôleur général des meubles de la Couronne »[2].
Le Garde-Meuble est installé à l'hôtel du Petit Bourbon jusqu'en 1758[2]. Il est ensuite déplacé à l'hôtel de Conti (1758-1768)[2] puis à l'hôtel des Ambassadeurs extraordinaires, aujourd'hui Palais de l'Élysée, avant de s'installer en 1772 dans un bâtiment spécialement construit, l'hôtel du garde-meuble de la Couronne, aujourd'hui dit hôtel de la Marine, place de la Concorde à Paris. En 1777, ses salles sont disposées pour permettre la visite des collections tous les premiers mardis de chaque mois de Pâques à la Toussaint, préfigurant ainsi un musée public d'arts décoratifs à Paris.
Après la Révolution qui voit le vol des joyaux de la Couronne en 1792[2], l'administration est supprimée en juin 1797. Elle renaît en 1800 sous Bonaparte sous le nom de garde-meuble des Consuls[2] avant de devenir en 1804 le Mobilier impérial et de retrouver son lustre avec la vaste politique de réameublement des palais entreprise par Napoléon[2]. Il s'installe alors rue des Orties, dans ce qui est aujourd'hui la Place du Carrousel du Louvre, puis à l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, rue Saint-Honoré.
Sous la Restauration, le Garde-Meuble déménage en 1825 dans les bâtiments de l'hôtel des Menus-Plaisirs rue Bergère et enfin au 103 quai d'Orsay en 1852, sur le terrain actuellement occupé par le musée du Quai Branly.
De nouveau nommé Mobilier impérial sous le Second Empire, l'administration prend son nom actuel de Mobilier national à la chute de celui-ci en 1870[2].
En 1937, le Mobilier national quitte le terrain du quai d'Orsay, pour accueillir le Centre des métiers de l'Exposition universelle de 1937 et est installé dans un nouveau bâtiment construit par Auguste Perret sur les anciens jardins de la manufacture des Gobelins. En 1959, le Mobilier national est rattaché au ministre chargé des Affaires culturelles[2] et en 1982, il est placé sous la tutelle de la Délégation aux Arts plastiques du ministère de la Culture[2].
Liste établie d'après les Almanachs officiels, dossiers de légion d'honneur et la bibliographie indiquée. Les dates avec crochets signifient que ce sont des dates où l'on sait que le personnage occupe ces fonctions, la période peut s'étendre avant ou après. Les dates sans crochets sont les dates de début ou fin avérées.
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