Sa famille, originaire d'Italie, est installée en Bourgogne depuis deux générations, et il passe toute sa jeunesse dans le village de Savigny-lès-Beaune, auquel il reste très attaché (le village est le décor de plusieurs scènes de la bande dessinée Jeanne Picquigny). En 1987, plutôt que de rejoindre l'entreprise de maçonnerie familiale, il part à Lyon pour étudier à l'École Émile-Cohl[1]. Il y rencontre François Roca en 1990[2],[3], avec lequel il se lie d'amitié. Depuis 1996, ils co-réalisent de nombreux albums illustrés pour enfants, qui séduisent autant le public que la critique (prix Sorcière 1997, prix Goncourt jeunesse en 1996 et 2001, prix Baobab 2001, prix Chrétien de Troyes en 2003, etc).
En 1989, avec des amis des Beaux-Arts, il prend contact avec Nino Ferrer à travers un échange de lettres. Invité par le chanteur, il se rend à sa propriété de la Taillade.Les deux hommes, que 35 ans séparent, se lient d'amitié et Fred Bernard demeure régulièrement à La Taillade[4]. Il illustre la première intégrale posthume de l'artiste, publiée en 2004, par une bande-dessinée en noir et blanc de 50 pages qui résume la vie de cet artiste utopiste[5].
En 2003, il publie sa première bande dessinée, La Tendresse des crocodiles, qu'il a réalisée seul[6]. Il s'affirme comme un auteur singulier dans le paysage de la bande dessinée contemporaine. Son œuvre s'ancre dans la tradition du récit de voyage ou d'aventure, un genre littéraire qu'il a découvert à l'adolescence par ses lectures de Jack London, Herman Melville, Ernest Hemingway, Jules Verne ou Hugo Pratt.
En 2009 paraît Himalaya Vaudou, chez Drugstore, avec Jean-Marc Rochette[7],[8],[9].
Surf, (texte), avec The Minimalist Wave (illustration), préface de Kelly Slater, Albin Michel, 2023.
Bandes dessinées
Série « Une aventure de Jeanne Picquigny »
Cette série de romans graphiques est le prolongement, sous une autre forme, de l'album Jeanne et le Mokélé (textes de Fred Bernard, illustrations de François Roca), publié en 2001 chez Albin Michel jeunesse.
La Tendresse des crocodiles : Une aventure de Jeanne Picquigny[6], Seuil, 2003[30].
L'Ivresse du poulpe : Une aventure de Jeanne Picquigny, Le Seuil, 2004.
Réédition en un seul volume de ces deux premiers ouvrages, Casterman, coll. «Écritures», 2012.
Lily Love Peacok : Une aventure de Jeanne Picquigny, Casterman, coll. «Écritures», 2006. Ce volume, dont l'héroïne est la fille d'Ernest Love Peacock et la petite-fille d'Eugene Love Peacock et Jeanne Picquigny, fait partie de la série, même si le personnage de Jeanne Picquigny est à l'arrière-plan.
La Patience du tigre: Une aventure de Jeanne Picquigny, Casterman, coll. «Écritures», 2012.
La Paresse du panda: Une aventure de Jeanne Picquigny[31], Casterman, janvier 2016.
Christophe Patris, avis critique de Solveig: une Viking chez les Iroquois, dans La Revue des livres pour enfants, 1er mars 2023; avis repris sur la notice BnF de l'ouvrage.
Martine Laval, «Deux hommes en couleur», Télérama, n° 2814, 17 décembre 2003, p. 52-53.
Danielle Dubois Marcoin, «“Jésus Betz”, prix Baobab de l'album 2001, un ouvrage insolite et justement remarqué», Les Cahiers Robinson [Université d'Artois], n° 16, 2004, p. 151-154.
Anne Gorlier, «Conversation avec Fred Bernard», Lire écrire au collège [CRDP de Grenoble], n°68, automne 2004, p. 27-28.
Claude Combet, «Tandem», Livres Hebdo, n° 613, 16 septembre 2005, p. 45.
Juliette Salin, «Uma la petite déesse a deux papas», entretien, Epok, n°5, 13 au 19 octobre 2006, p. 30.
Simon Roguet, «Bousculet, mais sans malice. Rencontre avec Fred Bernard et François Roca», Citrouile, n°43, mars 2006, p. 9-10.
Brieg F. Haslé, «Cléo: une jeune fille d'aujourd'hui», dBD, no46, , p.92.
Christophe Quillien, «Femmes libres et belles rebelles: Jeanne Picquigny», dans Elles, grandes aventurières et femmes fatales de la bande dessinée, Huginn & Muninn, (ISBN9782364801851), p.80-81.
Olivier Mimran, «Bijou: pierre qui roule devient maousse», dBD, no138, , p.79.