Loading AI tools
littérateur, critique théâtral et philosophe érudit français, abbé d’Aubignac De Wikipédia, l'encyclopédie libre
François Hédelin, connu en littérature sous le nom d'abbé d'Aubignac (Paris, - Nemours, ), est un dramaturge et théoricien français du théâtre.
Nom de naissance | François Hédelin |
---|---|
Alias |
Abbé d'Aubignac |
Naissance |
Paris, Royaume de France |
Décès |
(à 71 ans) Nemours, Royaume de France |
Activité principale |
Langue d’écriture | Français |
---|---|
Mouvement | Baroque et Classicisme |
Genres |
Œuvres principales
Fils de Claude Hédelin, avocat au parlement, et de Catherine Paré, fille du célèbre chirurgien Ambroise Paré, François Hédelin fut d'abord destiné au barreau. Après avoir achevé ses études, il exerça la profession d'avocat à Nemours, où son père avait acheté la charge de lieutenant général. Il abandonna bientôt le barreau pour l'état ecclésiastique et devint précepteur du duc de Fronsac, neveu du cardinal de Richelieu.
Peu de temps après, François Hédelin fut pourvu de l'abbaye Notre-Dame d'Aubignac (dont le nom lui est resté), située à Saint Sébastien, dans le diocèse de Bourges, puis de celle de Meymac (dans le diocèse de Limoges). L'élève, devenu majeur, fit à son maître une pension de 4 000 livres, pour laquelle d'Aubignac eut un procès à soutenir après la mort du duc, en 1646. Cette mort fut, pour l'abbé d'Aubignac, un coup de foudre qui lui fit perdre les pensées de la fortune et des plaisirs de la vie. Il continua cependant à s'occuper de littérature. Sur la fin de ses jours, il se retira à Nemours, où il mourut le .
Il se livra à la littérature, et fut en relation avec les plus beaux esprits de son temps. Il est principalement connu pour avoir édicté de façon dogmatique la règle des trois unités pour le théâtre classique, ainsi que par ses querelles avec Pierre Corneille, dont il attaqua les tragédies, et avec le philologue érudit Ménage. De part et d'autre, on publia des épigrammes et des brochures. Les épigrammes n'ont pas été recueillies ; les brochures subsistent encore. Il a été un des premiers à soutenir qu'Homère est un personnage chimérique, et que les poèmes qu'on lui attribue ne sont qu'un recueil de morceaux détachés.
Contre Ménage, il publie : Térence justifié, ou deux Dissertations sur la troisième comédie de Térence, intitulée : Heautontimorumenos, contre les erreurs de M. Gilles Ménage, avocat au parlement, Paris, 1656, in-4°. L'ouvrage contient la brochure publiée seize ans auparavant, sous le titre de Térence justifié, à l'occasion d'une conversation entre Ménage et d'Aubignac. Ce dernier, qui avait donné quelques conseils à Pierre Corneille, le vantait partout, et en fit l'éloge dans sa Pratique du Théâtre. Irrité de voir que, dans l'examen de ses tragédies, Pierre Corneille ne faisait nulle mention de lui, d'Aubignac se déchaîna contre ce grand homme, et, saisissant toutes les occasions de l'attaquer, il fit imprimer deux Dissertations concernant le poème dramatique, en forme de remarques sur les deux tragédies de M. Corneille, intitulées Sophonisbe et Sertorius, Paris, 1665, in-12. Corneille, alarmé, s'en plaignit hautement, et voulut faire arrêter l'impression de ces dissertations. N'ayant pu en venir à bout, il engagea un de ses amis à publier les Défenses de la Sophonisbe et du Sertorius. L'abbé d'Aubignac y répliqua par ses Troisième et quatrième Dissertations concernant la tragédie de M. Corneille, intitulée Œdipe, et Réponse à ses calomnies, 1665. Quoique l'abbé d'Aubignac réponde directement à Corneille, il ne faut pas croire que celui-ci fut l'auteur de ses Défenses.
Outre les ouvrages ci-dessus, on en doit beaucoup d'autres à l'abbé d'Aubignac.
Aucun des ouvrages de l'abbé d'Aubignac n'est lu aujourd'hui, malgré ce jugement de Chapelain :
« C'est un esprit tout de feu, qui se jette à tout, et qui se tire de tout, sinon à la perfection, au moins en sorte a qu'il y a plus lieu de le louer que de le blâmer. Il prêche, il traite de la poétique, il fait des romans profanes et allégoriques. On a vu des comédies de celui-ci et quelques sonnets assez approuvés. Il a pour tout cela une grande érudition, et son style n'est pas des pires. »
Dans les Mémoires de littérature de Sallengre, on trouve un article très curieux sur la vie et les ouvrages de l'abbé d'Aubignac.
Pour Marie-Christine Pioffet, « Écrivain de second ordre, souvent raillé par ses contemporains, d’Aubignac se révèle en revanche un critique littéraire avisé et fin connaisseur des belles lettres[5]. »
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.